Côté ressources naturelles, la Tanzanie possède d’abondants gisements tels que l’or, le nickel, le fer, les diamants et le cuivre ainsi qu’un important potentiel gazier et des sables minéraux lourds qui permettent notamment de fabriquer du titane.
Vu le besoin mondial en énergie, le charbon est aussi de nouveau exploité et exporté en particulier en Europe depuis le début de la guerre en Ukraine. Le secteur mérite d’être considéré, d’autant que les autorités tanzaniennes souhaitent relancer l’exploration des ressources minières. L’emplacement stratégique de la Tanzanie facilite le commerce avec les économies voisines et renforce sa coopération commerciale régionale pour stimuler davantage son économie. Reste que recruter de la main-d’œuvre qualifiée sur place est un défi permanent.
Des parcs nationaux uniques
Même s’il a pâti du Covid-19 le secteur du tourisme se maintient. Avec 3,8 millions de visiteurs étrangers cette année, le pays a retrouvé sa fréquentation d’avant la pandémie et l’objectif des autorités est d’atteindre cinq millions de touristes par an à partir de 2025.
Destination nature par excellence, la Tanzanie attire de nombreux visiteurs étrangers, attirés par son incroyable faune, ses parcs nationaux classés parmi les meilleurs du monde, mais aussi les plages de l’archipel de Zanzibar. C’est aussi en Tanzanie que l’on peut admirer le Kilimandjaro, la plus haute montagne d’Afrique. Entre janvier et octobre 2023, les Français ont représenté le deuxième contingent de touristes étrangers, derrière les États-Unis et devant l’Allemagne.
Des infrastructures obsolètes
Le revenu par habitant est très faible en Tanzanie : 1 245 dollars US l’an dernier. Seuls 38% des ménages sont raccordés au réseau électrique. Les infrastructures de transport et énergétiques doivent être rapidement développées. Il en va de même pour les ports en eau profonde, les voies ferrées et le réseau routier. Bouygues et ADP Ingénierie rénovent ainsi en ce moment l’un des terminaux de l’aéroport de Dar es Salam et le groupe français AGL a repris la gestion du port de Zanzibar.
L’AFD (Agence française de développement) finance, elle, le BRT, un projet de circulation des bus rapides dans l’ancienne capitale. Citons enfin la future « Tanzania Central Railway », une ligne ferroviaire qui devrait bientôt relier la Tanzanie au Congo, au Rwanda et au Burundi pour accroître le transport de marchandises.
Une politique étrangère favorable
Café, thé, avocat, noix de cajou… Le pays dépend aussi de l’agriculture, en particulier pour ses exportations. Le secteur représente près de 30% de son PIB et les deux tiers de ses emplois. Reste qu’à cause de la bureaucratie et de la corruption, comme dans beaucoup de pays d’Afrique, l’environnement des affaires est difficile à appréhender pour le nouvel arrivant habitué aux règles occidentales. « Mais en s’entourant bien et en s’armant de courage et de patience, c’est un pays qui a beaucoup de potentiel, tempère Élise Lagache, directrice de la CCI France Tanzanie, il est extrêmement bien positionné géographiquement avec huit pays qui l’entourent, dont six enclavés. Il a beaucoup d’atouts, et notamment une politique étrangère aujourd’hui favorable, ce qui n’était pas forcément le cas auparavant. »
Résultat, la CCI reçoit de nombreuses entreprises françaises cherchant à venir explorer le marché tanzanien. Parmi les freins à une installation, la visibilité et la prévisibilité de l’environnement fiscal peuvent dérouter. La Tanzanie est également un des moteurs de l’intégration régionale, membre fondateur de la l’East African Community (EAC), l’une des organisations d’intégration régionale les plus avancées d’Afrique, disposant d’un marché commun et d’un projet de monnaie unique.