Depuis la pandémie, le monde du travail à distance évolue, et le nombre de nomades numériques posant leur ordinateurs aux quatre coins du monde continue de croître. De nombreux pays rivalisent pour concocter des visas aux conditions attirantes pour ces travailleurs qui représentent une manne économique non négligeable.
Dans ce nouveau paysage de l’emploi pour nomades digitaux, assez peu de pays asiatiques offrent la possibilité d’un visa confortable, l’initiative du Japon pourrait donc sembler bien séduisante si les conditions à remplir pour accéder à ce sésame étaient un peu moins restrictives…
Critères d’éligibilité au visa spécial « nomade numérique » japonais
- Ce visa concerne les ressortissants de 49 pays, dont la plupart ont conclu une convention fiscale avec le Japon, ou encore ceux dont les citoyens sont exemptés de visa pour visiter l’archipel. Il s’agit de tous les pays membres de l’Union européenne, ainsi que l’Arménie, le Belarus, la Géorgie, l’Islande, le Liechtenstein, la Moldavie, Monaco, la Macédoine du Nord, la Norvège, la Serbie, la Suisse, la Turquie et le Royaume-Uni. En dehors du vieux continent, les citoyens d’Australie, de Corée du Sud, de Singapour et des États-Unis peuvent également postuler.
- La durée du visa est de six mois et, s’il est possible de déposer une nouvelle demande après six autres mois hors du pays, on ne peut pas en prolonger la durée. Par ailleurs, les personnes ayant obtenu le visa « nomade numérique » pour le Japon ne seront pas éligibles à la résidence, ni autorisées à louer un logement à long terme.
- Il n’y a aucune restriction quant au lieu de travail, il est possible de travailler n’importe où sur le territoire Japonais, mais sans être employé au Japon.
- Le visa requiert un salaire annuel de 10 millions de yens, soit environ 62 000 euros.
- Une assurance maladie privée est obligatoire.
- Les conjoints et enfants du titulaire du visa sont autorisés à séjourner au Japon.
Le visa spécial nomade numérique japonais cible avant tout des experts hautement qualifiés, spécifiquement ceux œuvrant dans le domaine de l’informatique. Il sera délivré pour des « activités désignées », telles que le télétravail pour une entreprise étrangère ou en tant qu’indépendant pour des clients à l’étranger.