Français à l’étranger : La 40e session plénière de l’AFE va s’ouvrir le 18 mars. Quel est le programme prévu pour cet anniversaire symbolique ?
Hélène Degryse : Nous allons en effet célébrer le 20e anniversaire de l’AFE qui a succédé au Conseil supérieur des Français de l’étranger (CSFE) en 2004. Cette session plénière sera par ailleurs la première du nouveau ministre délégué aux Français de l’étranger Franck Riester qui, pour célébrer ces 20 ans, nous invite à un cocktail au Quai d’Orsay le jour de l’ouverture. Un déjeuner avec le bureau élargi de l’AFE – le bureau et les présidents de commissions et de groupes – est par ailleurs prévu, sachant que le nouveau ministre délégué nous a fait part de sa volonté d’être au plus près des dossiers que suit notre assemblée. Le bureau élargi est en outre convié, en sa présence, à une cérémonie de commémoration aux Invalides, en mémoire des Français de l’étranger morts pour la France.
Le reste de la semaine va être consacré à un certain nombre de rencontres et d’échanges sur des sujets qui nous concernent. En session plénière, la direction des Français à l’étranger et de l’administration consulaire (DFAE) doit notamment faire un point sur les élections européennes à venir et aborder en particulier le cas des Français qui vivent dans un autre pays européen et sont donc, parfois, inscrits sur deux listes. Nous aurons l’honneur de recevoir le secrétaire général et la secrétaire générale adjointe du prochain sommet de la francophonie.
Deux personnes de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique vont par ailleurs venir nous présenter leur activité. Nous allons aussi avoir une première rencontre avec l’Association des maires de France (AMF) : ce sont, comme nous, des élus de terrain et nous souhaiterions mieux les connaître et qu’ils découvrent plus en détail nos missions pour apprendre les uns des autres et surtout que nous travaillions sur un vrai statut de l’élu local des Français de l’étranger. Enfin, comme c’est régulièrement le cas, le bureau et les six présidents de commissions vont être auditionnés par le groupe d’études du Sénat.
Vous avez pu échanger avec Franck Riester à la suite de sa nomination. Quelle a été la teneur de vos échanges ?
J’ai en effet eu un rendez-vous en visio avec lui peu de temps après sa nomination, et un autre est prévu en amont de l’AFE avec le bureau de l’AFE. Lors de cet échange, j’ai notamment mis en exergue le fait que notre mandat n’est pas toujours clair aux yeux de l’administration, surtout à l’échelle locale. Olivier Becht avait d’ailleurs annoncé un travail portant sur la rédaction d’une charte pour l’administration et les élus afin qu’ils travaillent mieux ensemble et j’espère que ce travail va se poursuivre avec Franck Riester, qui a l’air de s’inscrire dans la continuité de son prédécesseur vis-à-vis de l’AFE.
Au cours de notre discussion, j’ai aussi insisté sur le fait que je souhaitais que nous soyons saisis, dès qu’une question a un impact sur les Français établis hors de France. Et il est par ailleurs nécessaire que les élus de l’AFE qui posent des questions à l’administration reçoivent systématiquement des réponses. Enfin, nous avons évoqué les questions de dématérialisation, la possible extension du Pass Culture aux Français de l’étranger et le dispositif Stafe.
Qu’attendez-vous de cette 40e session plénière ?
J’espère qu’elle va nous permettre d’identifier des pistes pour l’organisation des assises de la protection sociale que nous aimerions organiser en cette année 2024, probablement en marge de la 41e session plénière en octobre 2024. Cette problématique touche en effet tout le monde à un moment ou à un autre de sa vie à l’étranger et ces assises permettront d’aborder le sujet en profondeur.
Les commissions de l’AFE vont par ailleurs toutes poursuivre leurs travaux. La commission des Affaires sociales – où je siège – va ainsi de nouveau se pencher sur le sujet des violences faites aux femmes en auditionnant notamment le planning familial et sur le handicap. Elle doit par ailleurs mener un travail commun avec la commission des Lois sur les conséquences a de la gestation pour autrui (GPA) au niveau de l’état civil. Parmi les autres travaux qui vont occuper nos commissions, je peux citer celui sur le Pass Education et le Pass Culture (commission Enseignement), les discussions sur la Finance verte (commission Développement durable et commerce extérieur), les auditions des conseillers des Français de l’étranger dans les zones de conflit (commission Sécurité) et celles sur le droit au compte (commission des Finances).