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Actualités internationales

Sécurité dans le monde : gros plan sur les zones de vigilance du 13 au 18 mars

Tour d’horizon de l’actualité internationale avec notre partenaire International SOS, pour la période du 13 au 18 mars.

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Tour d'horizon de l'actualité internationale avec notre partenaire International SOS, pour la période du 13 au 18 mars.

Afrique

Ethiopie

Les affrontements se poursuivent entre l’armée fédérale et les milices nationalistes Fano, dans région Amhara, au nord du pays. Voisine du Tigré – qui a elle-même connu un conflit parmi les plus meurtriers du XXIe siècle entre novembre 2020 et novembre 2022, avec un bilan estimé à 600 000 morts selon les Nations unies – cette région Amhara est soumise à un état d’urgence depuis juillet dernier. Les heurts se déroulent essentiellement dans les zones rurales, mais les centres urbains sont aussi des zones à risques, à l’image des combats observés fin février dans la capitale régionale, Baher Dar, ainsi qu’à Shewa Robit, à quelque 150 km au nord-est d’Addis Abeba, les 4 et 5 mars derniers. Compte tenu de cette instabilité sécuritaire, tout déplacement dans la région Amhara doit être considéré comme présentant un risque extrême.

Sénégal

Après plusieurs reports, l’élection présidentielle a été fixée au 24 mars. Le nouveau Premier ministre, Sidiki Kaba, a nommé le 8 mars un nouveau gouvernement qui aura la charge de conduire le pays aux urnes jusqu’à cette échéance. Pour l’heure, le climat socio-politique reste sous tension, à l’image de la marche du candidat de l’opposition Khalifa Sall et de ses soutiens, le 9 mars à Dakar, ponctuée de heurts avec les forces de l’ordre qui ont fait plusieurs blessés.

Tchad

Quelques jours après la candidature du président de la Transition, Mahamat Idriss Déby, à la présidentielle du 6 mai prochain, celle de son Premier ministre et ancien représentant de l’opposition, Succès Masra, suscite bien des controverses. Les groupes d’opposition y voient en effet « une candidature prétexte visant à accompagner le président afin de légitimer son élection ». Cette défiance à l’endroit du pouvoir s’inscrit dans un contexte de fortes dissensions et actes de violences contre les acteurs politiques, comme en témoigne la mort de Yaya Dillo et celle de Abakar Torabi – deux membres du groupe d’opposition du Parti socialiste sans frontières (PSF) – tués par les forces de l’ordre ces dernières semaines.

Afrique du Nord/Moyen-Orient

Région

Les milices chiites houtis, groupe paramilitaire yéménite soutenu par l’Iran, poursuivent leurs exactions en mer Rouge, notamment au niveau du détroit de Bab-el-Mandeb (séparant Djibouti et l’Érythrée, en Afrique de l’Est, avec le Yémen sur la péninsule arabique). Trois membres de l’équipage d’un cargo battant pavillon libérien ont été tués le 6 mars dernier à la suite d’un tir de missile houti. Quatre jours auparavant, un autre navire marchand avait coulé en mer Rouge, touché par un projectile émanant du même groupe armé. De nouvelles attaques sont à prévoir dans cette zone, en dépit des opérations menées par les États-Unis et le Royaume-Uni pour tenter de les contrecarrer. Pour rappel, le 24 février dernier, ces deux forces conjointes avaient multiplié les frappes aériennes visant des sites associés à ces milices, ciblant 18 points stratégiques au Yémen.

Amériques

Argentine

L’autoritarisme du président Javier Milei, investi pour un mandat de quatre ans depuis le 10 décembre dernier, s’est à nouveau exprimé le 4 mars dernier avec la suspension des activités de l’agence de presse Télam, accusée de « propagande ». Cette décision a été prorogée le 10 mars pour une durée de sept jours. Cette agence, la plus importante en Amérique latine avec ses quelque 700 employés, avait déjà été stigmatisée par le président d’extrême droite durant sa campagne électorale, la considérant au service de son ennemie jurée Cristina Kirchner (présidente de centre-gauche entre 2007 et 2015, puis vice-présidente de décembre 2019 à décembre 2023). Après les grandes manifestations de janvier et février derniers qui avaient réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes en divers endroits du pays pour protester contre les plans d’austérité, ce nouveau coup de force présidentiel devrait renforcer les rassemblements antigouvernementaux au cours des semaines à venir.

Haïti

C’est depuis Porto Rico, après avoir été empêché de rentrer à Port-au-Prince, que le Premier ministre Ariel Henry a annoncé sa démission le lundi 11 mars. Exigé par une partie de la population mais aussi par les gangs qui font régner la terreur en Haïti, ce départ vise à ouvrir une parenthèse d’apaisement face au chaos grandissant. La semaine passée, des bandes lourdement armées ont pris d’assaut l’aéroport international Toussaint-Louverture de Port-au-Prince, causant la mort d’au moins cinquante personnes dont six policiers, et l’instauration d’un nouvel état d’urgence jusqu’au 3 avril prochain. Ces événements faisaient suite à l’attaque de deux pénitenciers et des assauts contre le palais présidentiel et des commissariats, perpétrés par ces mêmes gangs. Dans ce contexte, la plupart des représentations diplomatiques internationales ont été contraintes d’évacuer leurs personnels. Par ailleurs, les frontières terrestres avec la République dominicaine voisine ont dû être fermées, les vols internationaux suspendus, tout comme les activités portuaires de la capitale.

Asie/Pacifique

Indonésie

Les intempéries qui ont frappé la côte occidentale de l’île de Sumatra le week-end dernier faisaient état de 26 morts et plusieurs dizaines de disparus selon les premiers bilans des autorités locales. Plus de 75 000 personnes ont du être évacuées et accueillies dans des abris temporaires, tandis que les recherches de survivants se poursuivaient dans des conditions périlleuses. Ces inondations, qui ont provoqué des glissements de terrain dans le district de Pesisir Selatan et dans la capitale provinciale Padang, ont en outre provoqué de nombreux dégâts matériels, des blocages routiers et autres coupures de courant.

Europe/Communauté des États indépendants (CEI)

Arménie

Jugée très passive dans son soutien à l’Arménie – notamment dans le conflit du Haut-Karabakh face à l’Azerbaïdjan – la Russie est en disgrâce aux yeux de la population et des autorités arméniennes. Ces dernières ont récemment demandé le retrait des forces russes qui assuraient jusqu’alors les services de garde-frontières à l’aéroport international Zvartnots, situé à une dizaine de kilomètres de la capitale Erevan. Cette séquence confirme le durcissement des relations entre les deux pays, illustré par le boycott de l’Arménie, en novembre dernier, du sommet de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) qui regroupe la Russie et ses alliés. Le même mois, Erevan a rejoint la Cour pénale internationale (CPI), à l’origine de plusieurs mandats d’arrêt contre Vladimir Poutine.

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