Le Brésil possède d’abondantes ressources naturelles et une économie relativement diversifiée. Le pays est ainsi le premier producteur mondial de café, de canne à sucre et d’oranges, et l’un des plus grands producteurs mondiaux de soja, mais aussi de viande bovine, de maïs, de lait et de poulet. Avec des forêts qui occupent la moitié de sa surface, le Brésil est aussi le quatrième exportateur mondial de bois. Le pays attire également de nombreux groupes multinationaux dans les secteurs de l’alimentation et des biocarburants. L’agrobusiness a également le vent en poupe. Très orienté vers l’exportation, le secteur est historiquement très important. Il participe des défis du Brésil pour atteindre le net zéro carbone et la déforestation zéro, des défis afin de passer d’une agriculture extensive à une agriculture qui prenne davantage en compte la récupération des aires dégradées. Après la COP28 à Dubaï, la grande conférence de l’ONU sur l’environnement aura lieu au Brésil, à Belém, en 2025.
Une puissance industrielle
En plus d’être un colosse agricole, le Brésil est également une grande puissance industrielle grâce à la richesse de ses minerais. Le pays est le deuxième exportateur mondial de fer et l’un des principaux exportateurs mondiaux d’aluminium et de charbon. Par ailleurs, il s’affirme de plus en plus dans les secteurs du textile, de l’aéronautique, de la pharmacie, de l’automobile, de la sidérurgie et de la chimie. Dans les cinq à dix prochaines années, le secteur devra répondre à des défis, notamment en termes d’innovation et de valeur ajoutée, et à l’enjeu du verdissement de l’économie, avec un mix énergétique riche en ENR (énergies renouvelables) et la volonté politique d’un fort investissement dans les infrastructures durables et dans l’hydrogène vert notamment, qui apportera de nombreuses opportunités.
Services à haute valeur ajoutée
Le secteur des services implique plus de 70% de la population active du Brésil. Ces dernières années, le pays s’est lancé dans la production de services à haute valeur ajoutée. La classe moyenne dépasse aujourd’hui la moitié de la population. Elle révèle le poids du marché intérieur et la diversification de la consommation. Dans le Brésil d’aujourd’hui, le secteur financier, les services d’information et de communication, le commerce de gros en termes de commerce électronique occupent une place très importante. Les micro et petites entreprises représentent 30% du PIB du pays. Dans le secteur du commerce, par exemple, elles représentent 53% des activités du secteur. Le tourisme a également connu un essor ces dernières années.
Inclusion financière
Parmi les secteurs porteurs, citons le marché du e-commerce. Les deux années de Covid-19 ont stimulé les achats sur internet et favorisé la confiance des consommateurs, à mesure que les entreprises ont mis en place des systèmes de paiement sécurisés. De nombreuses fintechs (start-up dans la finance) sont apparues ces dernières années, sans parler du Pix (paiement instantané) qui a révolutionné les transactions. Ces sociétés jouent un rôle essentiel dans l’inclusion financière au Brésil. Elles permettent ainsi à des millions de foyers d’accéder à des services financiers essentiels tels que posséder un compte bancaire, procéder à des e-paiements ou obtenir des prêts. Le gouvernement brésilien soutient le développement de ces fintechs via des réglementations plus souples pour leur faciliter l’entrée sur le marché.