Actualités internationales
Sécurité dans le monde : gros plan sur les zones de vigilance du 10 au 15 avril
Tour d’horizon de l’actualité internationale avec notre partenaire International SOS, pour la période du 10 au 15 avril.
Afrique
Ethiopie
L‘État d’Amhara est actuellement l’épicentre de l’insécurité en Éthiopie. Les nombreuses milices qui parcourent le pays sont particulièrement présentes dans ce territoire du nord-ouest où plusieurs affrontements ont été relevés ces dernières semaines, jusque dans la capitale régionale Baher Dar. Il s’agit là d’une évolution du conflit entre l’armée fédérale et la milice nationaliste Fano (créée dans les années 2010) qui était alors surtout circonscrite dans les zone rurales ou les petites villes du sud et de l’est de cette région Amhara. Au regard de la situation sécuritaire, l’état d’urgence devrait y être maintenu jusqu’en juin prochain.
Togo
Initialement prévues le 20 avril prochain, les élections législatives sont à nouveau reportées, ce qui suscite la colère de quatre partis d’opposition et d’une organisation de la société civile qui viennent d’appeler à des mouvements de protestation les 11, 12 et 13 avril. Plus largement, le mécontentement populaire a été attisé par un amendement constitutionnel voté le 25 mars dernier, transformant le régime politique du Togo en régime parlementaire. En conséquence, le pouvoir exécutif serait désormais tenu par le président du Conseil des ministres pour une durée de six ans, une fonction qui reviendrait de facto au leader du parti vainqueur des législatives. Cette décision est très controversée en raison de la faible représentation parlementaire de l’opposition qui dénonce « un coup de force » des autorités togolaises. Pour tenter de calmer le jeu, le président Faure Gnassingbé (en poste depuis 2005 après avoir succédé à son père, lui-même chef d’État depuis 1967) a décidé de soumettre le texte à une seconde lecture des parlementaires, ouverture à de possibles négociations, mais sans qu’un calendrier n’ait pour l’heure été arrêté.
Afrique du Nord/Moyen-Orient
Israël
Tandis que Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, déclarait le 8 avril de manière énigmatique qu’une date avait été fixée pour une offensive sur la ville de Rafah – considérée par les autorités comme l’une des derniers bastions du Hamas, au sud de la bande de Gaza – sa place et celle de son gouvernement sont de plus en plus décriées par la population israélienne. Les manifestations se succèdent pour exiger sa démission et celle de son exécutif, ainsi que l’organisation d’élections anticipées. La tension gagne, dégénérant parfois en échauffourées avec la police ou avec des partisans du gouvernement. Ce fut notamment le cas le 6 avril à Tel Aviv où une voiture bélier a foncé sur des manifestants qui réclamaient la démission du gouvernement. Plusieurs personnes ont été légèrement blessées avant l’intervention de la police.
Région
Les autorités iraniennes ont lancé un appel à la vengeance depuis qu’une frappe israélienne a détruit une partie de leur ambassade le 2 avril dernier à Damas, en Syrie. Téhéran mentionne notamment une emprise diplomatique israélienne « quelque part dans le monde » pour acter cette intention. De leur côté, les services de renseignement américains ont indiqué à leurs homologues israéliens qu’ils disposaient d’informations relatives à l’usage potentiel, par l’Iran, de drones ou missiles longue portée pour frapper prochainement une ambassade ou un consulat israélien. En conséquence, l’État hébreu a placé l’intégralité de son réseau diplomatique en alerte et rappelé ses réservistes spécialisés dans la défense antiaérienne.
Asie/Pacifique
Myanmar
L’alliance entre l’Armée karen de libération nationale – branche armée de l’Union nationale karen (KNU) – et des combattants anti-coup d’État de la Force de défense populaire (PDF) a permis le contrôle de la ville stratégique de Myawaddy, proche de la frontière thaïlandaise, au sud-est de Myanmar. L’armée régulière semble d’ailleurs avoir abandonné les lieux dans cette cité qui constitue un axe commercial majeur pour l’économie nationale, particulièrement pour ses échanges avec la Thaïlande voisine. Par ailleurs, les rebelles ont lancé une attaque de drones sans précédent contre des cibles militaires dans la capitale Naypyidaw. Le pouvoir militaire a déclaré avoir abattu treize de ces engins.
Philippines
En raison du risque de dégradation sécuritaire en mer de Chine du Sud et à Taïwan, les autorités philippines envisagent, avec le concours des États-Unis, de renforcer la capacité militaire de l’archipel des îles Batanes (et notamment l’île de Mavulis), à seulement 140 km du sud de Taïwan. Les deux pays sont d’ailleurs convenus d’exercices militaires conjoints dans cette zone à partir du 22 avril prochain, ce qui provoque l’ire de l’empire du Milieu. Ainsi, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré que les Philippines doivent « avancer prudemment et ne pas jouer avec le feu sur cette question [de Taïwan] pour éviter d’être manipulées et éventuellement blessées ».
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