Le Portugal à la cote auprès des entreprises françaises. Selon Laurent Marionnet, directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie luso-française (CCILF), le pays accueillerait près de 750 filiales de grandes sociétés tricolores, responsables de l’emploi de 60 000 personnes. Avec plus de 17 milliards d’euros investis en 2022, selon les dernières données publiées par la Banque centrale portugaise, la France est le deuxième investisseur direct étranger au Portugal derrière l’Espagne. « On estime que 50 000 Français vivent aujourd’hui au Portugal, mais ils sont sans doute plus, l’immatriculation au consulat n’étant pas obligatoire », affirme Laurent Marionnet.
Le directeur général de la CCILF constate plus particulièrement « un grand développement dans le secteur automobile avec la présence notamment de Renault et PSA », mais également « dans la finance et les services de conseil avec par exemple BNP Paribas, Capgemini, Teleperformance ou Armatis qui continuent de se développer au Portugal ». « Il y a le tourisme aussi qui représente 20 % du PIB et pour lequel les français sont particulièrement bien représentés avec des groupes d’hôtellerie comme Accor », commente Laurent Marionnet.
Un terreau favorable pour le développement des entreprises
Outre la qualité de vie que le directeur général de la CCILF qualifie d’excellente, les investisseurs français sont attirés par « des coûts d’exploitations et des charges salariales quasiment deux fois moins élevés qu’en France ». Autres atouts : « un excellent niveau d’éducation, des infrastructures efficaces et un réseau internet puissant qui a contribué à attirer de nombreux nomades digitaux lors de la pandémie. »
Toutefois, selon Laurent Marionnet, l’économie portugaise connaît toujours certaines disparités régionales depuis la crise économique mondiale de 2008 qui a fortement impacté l’économie portugaise. Les régions les plus attractives pour investir seraient celles de Lisbonne et de Porto au nord du pays, ainsi que l’Algarve – lieu touristique renommé pour son climat et ses plages. De son côté, le centre du pays pâtit encore d’un bassin d’emplois plus réduit.