Un pas de plus vers le diplôme européen : le 27 mars 2024, la Commission européenne a proposé aux États membres une série de critères, développés avec des établissements d’enseignement supérieur volontaires, visant à créer un diplôme conjoint. Après avoir suivi un programme d’études transnational, des étudiants de niveau licence (bachelor), master et doctorat se verraient décerner ce nouveau diplôme, qui serait automatiquement reconnu partout en Union européenne.
Il n’existe pas pour l’heure de reconnaissance automatique des diplômes au sein de l’UE. Un étudiant diplômé d’un master en France, par exemple, doit effectuer un certain nombre de démarches pour faire valider sa certification dans un autre pays européen. « Ce processus peut être fastidieux et faire perdre du temps », a souligné Iliana Ivanova, la commissaire chargée de l’Éducation, dans un communiqué de presse de la Commission européenne le 27 mars 2024. Ce nouveau diplôme européen vise à pallier ces difficultés et permettrait de faire valider ses acquis par une autre université européenne sans démarche particulière, facilitant grandement la mobilité.
Compétitivité au sein de l’Union européenne
Toutefois, l’enseignement et les diplômes relevant de la compétence nationale ou régionale, les gouvernements et établissements d’enseignement supérieur sont libres d’adhérer ou non à la proposition de la Commission. Si certains pays sont réticents à suivre cette voie, ils pourront opter pour une étape préparatoire, sous la forme d’un « label européen », joint au diplôme national.
L’objectif de la Commission est de rendre l’enseignement supérieur plus compétitif et de mieux répondre à la demande du marché du travail. Selon la commissaire chargée de l’Éducation, ce projet serait un moyen de stimuler la compétitivité de l’enseignement supérieur européen sur la scène internationale et d’assurer la place de l’Europe « dans la course mondiale aux talents ». Ces mesures seront débattues dans les mois à venir avec le Conseil de l’UE et les principales parties prenantes de l’enseignement supérieur. « La Commission invite le Conseil, les États membres, les universités, les étudiants et les partenaires économiques et sociaux à travailler ensemble pour faire du diplôme européen une réalité. »