Favoriser l’arrivée d’étrangers francophones sur son territoire : voilà l’un des points du « plan pour la langue française », présenté le 28 avril 2024 dans un communiqué du gouvernement québécois. Ce plan est porté par le Groupe d’action pour l’avenir de la langue française, qui se compose de six ministres québécois. Alors que la région canadienne abrite la large majorité de francophones – environ 85% selon les chiffres du gouvernement canadien – elle observe une baisse de la population dont la première langue est le français. Ils sont ainsi passés de 79% en 2016 à 77,5% en 2021 selon la dernière étude menée par l’Office québécois de la langue française, tandis que la langue anglaise affiche quant à elle une progression. Un budget de 603 millions de dollars sera alloué au plan pour la langue française, dans le but de « freiner, d’arrêter, puis d’inverser le déclin du français au Québec ».
Encourager l’immigration francophone et le rayonnement du français au Québec
Le plan détermine neuf priorités, et quatre d’entre elles portent sur l’importance de l’immigration francophone dans la région : le gouvernement envisage notamment d’« exiger la connaissance du français dans tous les programmes d’immigration économique ». Cette mesure porterait aussi sur les travailleurs étrangers temporaires dont les autorisations de séjour dépassent les trois ans. Les étudiants font également partie des cibles de ce programme, qui prévoit d’ajuster la tarification des frais de scolarité pour les étudiants internationaux francophones afin d’être plus attractif. Une autre mesure devrait permettre de faciliter l’obtention de la résidence permanente pour les étudiants diplômés de programmes francophones.
En plus d’améliorer la qualité de l’apprentissage du français au Québec, le plan prévoit un volet culturel pour valoriser les contenus audiovisuels et littéraire francophone, ainsi qu’une politique de rayonnement à travers la recherche scientifique francophone notamment. Le gouvernement québécois estime que le déclin du français serait dû en partie à la consommation de contenus anglophones sur internet, et propose aussi la mise en place d’outils « permettant de favoriser l’accessibilité et la découvrabilité de contenus culturels francophones sur les plateformes numériques ».