Afrique
Nigeria
La grève nationale en cours depuis une semaine à l’appel de deux syndicats, le Nigeria Labour Congress (NLC) et le Trade Union Congress (TUC), risque de perdurer dans les jours à venir. Les négociations entamées depuis des mois avec le gouvernement autour d’une augmentation des salaires minimums peinent à aboutir et cette mobilisation sociale se traduit notamment par des interruptions du réseau électrique, des perturbations dans les hôpitaux, les universités, ou encore au niveau des ports et du transport aérien local. Pour tenter de compenser l’inflation galopante, les syndicats exigent que le salaire mensuel minimum soit considérablement relevé, de 30 000 nairas (20 dollars) à près de 500 000 nairas (336 dollars). Mais pour l’heure, le gouvernement n’a proposé qu’une augmentation à 60 000 nairas (40 dollars).
Afrique du Nord/Moyen-Orient
Liban/Israël
En recrudescence depuis le 7 octobre 2023, les affrontements entre le groupe paramilitaire chiite du Hezbollah et les forces israéliennes, au sud du Liban et au nord d’Israël, ont encore gagné en intensité la semaine passée. Les frappes plus nombreuses de Tsahal sur le territoire libanais et les dernières déclarations de la primature israélienne – qui a indiqué que son armée était « prête pour de très intenses opérations » contre son adversaire soutenu par l’Iran – font craindre l’émergence d’un conflit de plus grande ampleur.
Région
Les célébrations de l’Aïd el-Kébir (ou Aïd al-Adha) se dérouleront du 16 au 20 juin en différents endroits du globe. Compte tenu du contexte géopolitique au Moyen-Orient, ces moments de fête pour la communauté musulmane risquent aussi d’attiser les épisodes de violence. Quelques actes préfigurent ce type de risques. Ainsi, les 3, 4 et 5 juin derniers, lors de la Pentecôte juive (Shavouoth) et de la Journée de Jérusalem, plusieurs groupes de civils israéliens s’en sont pris violemment à des Palestiniens, y compris des journalistes, tandis que des manifestants scandaient devant la mosquée hiérosolymitaine d’Al-Aqsa des slogans tels que « Morts aux arabes » ou « Que votre village brûle ». Ces scènes de violences pourraient ainsi se reproduire durant cette période de festivités, qu’ils soient le fait de groupe pro-israéliens ou opposés à l’État hébreu.
Asie/Pacifique
Inde
Les résultats des élections générales, qui ont rendu leur verdict début juin, vont rebattre les cartes du paysage politique indien. Cette nouvelle donne concerne particulièrement le Premier ministre, Narendra Modi, dont le mouvement nationaliste du Bharatiya Janata Party (BJP) n’a obtenu que 240 sièges au Parlement, la majorité étant fixée à 272 sièges. Cette situation devra donc contraindre l’homme fort de l’Inde, en place depuis mai 2014, à diriger pour la première fois un gouvernement de coalition et à composer avec d’autres partis politiques que le sien. La sensibilité aux enjeux politiques, à l’image des nombreuses manifestations de joie ou de colère qui ont déjà éclaté à travers le pays, nécessite de faire preuve de prudence à proximité de ces grands rassemblements.
Europe/Communauté des États indépendants (CEI)
Allemagne
De possibles perturbations logistiques sont à prévoir en marge du Championnat d’Europe de l’UEFA de football 2024 qui s’ouvrira le 14 juin à Munich avec une opposition entre le pays organisateur et l’Écosse, à 21h. La finale de la compétition est quant à elle attendue le 14 juillet à Berlin. Si la menace terroriste persiste en raison de l’importante médiatisation de ce rendez-vous sportif majeur, des perturbations dans les déplacements ne sont pas à exclure, notamment les soirs de matchs. Le site officiel de l’UEFA (https://fr.uefa.com) permet de s’informer sur l’ensemble des villes allemandes concernées par l’événement.
Région
Les tensions entre la Russie et les pays européens qui soutiennent la résistance ukrainienne sont accentuées depuis que plusieurs d’entre eux – notamment l’Allemagne et la France – ont accepté l’idée que Kiev puisse frapper directement la Russie sur son territoire. En réaction, Vladimir Poutine a indiqué que son pays pourrait armer des groupes hostiles à l’Europe. Une déclaration qui fait écho à l’explosion déclenchée le 3 juin dernier par un ancien membre de l’armée russe qui s’est blessé en manipulant un engin artisanal dans un hôtel de Roissy-en-France (Val-d’Oise), non loin de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle. S’il est pour l’heure impossible de prouver clairement la main du Kremlin derrière cet événement intriguant, le Parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour tenter de faire la lumière à ce sujet.