Sécurité dans le monde : gros plan sur les zones de vigilance du 3 au 8 juillet

Afrique

Kenya

De nouvelles manifestations sont attendues cette semaine malgré le retrait, le 26 juin dernier, du projet de loi qui portait sur une hausse des taxes des produits de première nécessité. Le président William Ruto est aujourd’hui sur la sellette et ses opposants exigent des réformes démocratiques. La Commission nationale kényane sur les droits humains (KNHRC) pointe en effet un lourd bilan de 39 personnes tuées et plus de 360 blessées dans le cadre de cette mobilisation sociale. Saisie par des organisations des droits de l’homme, la Haute Cour du Kenya a interdit l’usage de balles réelles ou en caoutchouc, de canons à eau et de gaz lacrymogène par les forces de police. Dans ce contexte, il est conseillé d’éviter les déplacements non essentiels dans la capitale Nairobi et de prévoir de possibles perturbations en termes de transport.

Afrique du Nord/Moyen-Orient

Israël

Comme c’est le cas depuis plusieurs semaines, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté le samedi 29 juin dans les rues de Jérusalem et Tel Aviv pour demander la démission du gouvernement de Benyamin Netanyahou, la libération des otages et l’établissement d’un cessez-le-feu à Gaza. Compte tenu des importantes divisions de la société israélienne sur ces sujets, des heurts avec les forces de l’ordre et manifestants rivaux sont toujours à anticiper.

Liban

Les affrontements entre Israël et le groupe islamiste chiite du Hezbollah (soutenu par l’Iran) connaissent une escalade préoccupante, avec le risque patent d’un conflit généralisé. Plusieurs pays ont ainsi demandé à leurs ressortissants de quitter le pays, particulièrement le Sud-Liban, zone à haut risque sécuritaire. Toutefois, il est à noter que les frappes israéliennes gagnent dorénavant le territoire libanais plus en profondeur, notamment à Baalbek, dans l’est du Liban et bastion du Hezbollah qui, pour sa part, multiplie les tirs de roquettes.

Territoires palestiniens

L’armée israélienne a lancé depuis le 27 juin dernier de nouvelles opérations dans le nord de la bande de Gaza, où des forces du Hamas se seraient reconstituées. Les frappes de Tsahal, initiées après l’attaque du groupe islamiste le 7 octobre 2023, auraient déjà fait quelque 37 000 morts côté palestinien, en majorité des civils selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza. Côté israélien, sur les 251 personnes kidnappées par les combattants du Hamas le 7 octobre, plus d’une centaine seraient encore entre les mains du Hamas. La situation demeure aussi préoccupante en Cisjordanie, avec des affrontements entre colons, forces de sécurité israéliennes et diverses milices palestiniennes.

Amériques

Bolivie

L’élection du président Luis Arce, en novembre 2020, avait suscité de grands espoirs en Bolivie après une année d’instabilité politique suite à la démission de l’ancien président Evo Morales (dont Luis Arce fut ministre de l’Économie). La situation politico-économique du pays est cependant restée fragile depuis le début de son mandat, marquée notamment par de fortes inégalités, un important déficit budgétaire et une croissance atone. La tentative de coup d’État du 26 juin dernier, menée par le général Juan José Zúñiga Macías, est aussi venue compromettre la stabilité institutionnelles du pays. Soldée par l’arrestation de 21 militaires actifs, retraités et civils, dont les trois anciens commandants des forces armées, cette tentative de coup d’État avortée a aussi donné lieu à des soupçons de conspiration, à l’image de l’ancien président Evo Morales qui a suggéré qu’elle puisse avoir été commanditée par le président Arce lui-même.

Haïti

Conformément à la décision du Conseil de sécurité des Nations unies en date du 2 octobre 2023 prévoyant l’envoi d’une force multinationale, un premier contingent de 400 policiers kényans est arrivé en Haïti la semaine dernière. Leur mission consistera à assister leurs homologues haïtiens, débordés par l’emprise des bandes armées, particulièrement depuis l’alliance du G9 et du GPEP, les deux principaux gangs du pays qui contrôlent près de 80% de la capitale Port-au-Prince. Sur les 2500 agents prévus dans le cadre de cette force multinationale, le Kenya s’est engagé à mobiliser 1000 policiers. Pour l’heure, l’extrême insécurité qui demeure en Haïti suppose toujours d’éviter tout déplacement vers cette destination.

Asie/Pacifique

Région

Habituellement située entre juillet et septembre, la saison des moussons est attendue avec sa cohorte de vents violents, fortes précipitations, voire typhons et cyclones en alternance avec de fortes canicules. Les zones côtières et de basse altitude peuvent également être soumises à des pluies continues, comportant le risque de glissements de terrain et perturbations logistiques telles que fermetures de routes, perturbations aériennes ou coupures d’électricité. Cette période de l’année dans cette région du monde nécessite en conséquence une vigilance accrue sur les conditions météorologiques locales.