Actualités internationales
Sécurité dans le monde : gros plan sur les zones de vigilance du 23 au 29 juillet
Tour d’horizon de l’actualité internationale avec notre partenaire International SOS, pour la période du 23 au 29 juillet.
Afrique
Kenya
Les manifestations antigouvernementales qui ont débuté le 13 juin dernier ont déjà causé la mort de plus de cinquante personnes, les forces de police ayant eu recours à des tirs à balles réelles à plusieurs reprises, notamment lors de l’importante journée de mobilisation du 25 juin. Un projet de loi instaurant de nouvelles taxes sur les produits de première nécessité est à l’origine de ce mouvement social qui ne faiblit pas malgré le retrait de ce texte, fin juin, face à l’ampleur de la contestation. C’est aujourd’hui la politique du chef de l’État, William Ruto, qui est vilipendée sur fond de chômage, de défaillance des services publics et de hausse du coût de la vie. Le président a tenté néanmoins de reprendre la main en limogeant la quasi-totalité de son gouvernement le 11 juillet dernier. Une semaine plus tard, c’est la justice kényane qui suspendait l’interdiction de manifester décrétée par la veille par la police. Mais en dépit de ces mesures d’apaisement, les manifestations, dont la prudence suppose de se tenir éloigné, devraient se poursuivre dans le pays.
Niger
Dans la foulée des forces françaises et américaines, ce sont maintenant les soldats allemands qui vont quitter le Niger d’ici le 31 août prochain. Une décision justifiée le 16 juillet dernier par la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, qui a indiqué « [qu’]il n’était pas possible de continuer » la coopération militaire avec Niamey, faute de « fiabilité » dans les relations avec la junte au pouvoir à Niamey. L’Allemagne cessera également d’exploiter sa base de transport aérien. Pour rappel, le président nigérien Mohamed Bazoum a été renversé par un coup d’État fomenté par sa garde rapprochée le 23 juillet 2023. Il vit toujours séquestré dans la résidence présidentielle de Niamey. Depuis, le pouvoir militaire dirigé par le général Abdourahamane Tiani a opéré un rapprochement avec la Russie, dans un contexte sécuritaire toujours marqué par l’accroissement de l’activité des groupes armés djihadistes.
Afrique du Nord/Moyen-Orient
Région
Une personne a perdu la vie à Tel Aviv lors d’une attaque de drone menée par les rebelles yéménites houtis le 19 juillet dernier. En représailles, l’aviation israélienne a frappé le port stratégique de Hodeidah au Yémen, tuant six personnes. L’État hébreu fait également face à d’importantes tensions depuis que la Cour suprême ordonné la conscription des étudiants ultra-orthodoxes pour le service militaire, au même titre que le reste de la population israélienne. Plus de 65 000 étudiants du Talmud étaient jusqu’alors exemptés de cette obligation militaire. Quoique approuvée par la majeure partie de la société civile, cette mesure pourrait néanmoins provoquer le départ des deux partis religieux ultra-orthodoxes au sein de la coalition dirigée par Benyamin Nétanyahou, déjà fragilisée depuis plusieurs semaines par des désaccords internes.
Amériques
Venezuela
Nicolás Maduro, successeur d’Hugo Chávez depuis mars 2013, va briguer un quatrième mandat successif lors de la présidentielle du 28 juillet prochain. À quelques jours du scrutin, son rival Edmundo González, ancien diplomate de soixante-quatorze ans, est largement en tête dans les sondages avec plus de 60% d’intentions de vote. La politique autoritaire de Nicolás Maduro, qui a notamment refusé que cette élection soit surveillée par l’Union européenne, et la situation économique catastrophique du pays ont conduit plusieurs millions de Vénézuéliens à l’exil sur la dernière décennie. En cas de nouvelle victoire de l’actuel président – déjà accusé d’avoir manipulé les votes lors de la présidentielle de 2018 – les résultats pourraient être considérés comme truqués par une partie de la population, avec le risque de manifestations de grande ampleur.
Asie-Pacifique
Pakistan
Le Mouvement du Pakistan pour la justice (PTI), principal parti d’opposition et doté d’un important soutien populaire, est menacé d’interdiction par le pouvoir pakistanais. Ce projet, considéré comme anti-démocratique par une grande partie de la population, est perçu comme une tentative de la coalition gouvernementale dirigée par la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de Nawaz Sharif, arrivée en deuxième position aux législatives du 8 février dernier, de redorer son blason. En l’état, le PTI est accusé d’avoir encouragé des actions violentes, d’avoir divulgué des documents confidentiels et accepté des fonds internationaux, une pratique illégale au Pakistan. Le leader de ce parti et ex-Premier ministre Imran Khan – emprisonné depuis août 2023, frappé de nombreux chefs d’accusation mais qui jouit toujours d’une importante cote de popularité – avait notamment dissous le Parlement pakistanais en 2022 après avoir été évincé par une motion de censure. Si elle se confirmait, l’interdiction du PTI pourrait générer des troubles sociaux dans l’ensemble du pays.
Europe
France
Les périmètres de sécurité autour des principaux sites de compétition des Jeux olympiques, en vigueur depuis le 18 juillet dernier, resteront en place jusqu’à la fin de la compétition. Des mobilisations contre la participation des 88 athlètes israéliens étant à envisager, cette délégation sportive bénéficiera d’une protection policière 24/7. Israël prendra notamment part à un match de football contre le Mali dès le 24 juillet 2024 au Parc des Princes (soit deux jours avant la cérémonie d’ouverture officielle), ce qui aura valeur de premier test quant à l’efficacité des mesures de sécurité mises en place. En marge des compétitions, d’autres acteurs, à l’instar du groupe d’activistes écologistes Extinction Rébellion, prévoient des actions de désobéissance civile dans l’intention de sensibiliser le public à leur cause. Pour rappel, le Jeux olympiques de Paris prendront fin le dimanche 11 août, les Jeux paralympiques se tiendront quant à eux du 28 août au 8 septembre.
Monde
Perturbations informatiques
Plus de 8,5 millions d’appareils dans le monde ont été touchés par une panne des systèmes Microsoft dans la journée du vendredi 19 juillet. Ce problème dans la mise à jour du logiciel de cyberdéfense CrowdStrike a impacté une multitude de secteurs – transports aériens et ferroviaires, banques et marchés financiers, systèmes de télécommunications, de santé et les médias… Si l’agence française de cybersécurité a déclaré n’avoir obtenu aucune preuve que la panne soit « le résultat d’une cyberattaque », cet événement rappelle la vulnérabilité des réseaux informatiques mondiaux au regard d’une potentielle défaillance généralisée.
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