Actualités internationales
Sécurité dans le monde : gros plan sur les zones de vigilance 11 au 16 septembre
Tour d’horizon de l’actualité internationale avec notre partenaire International SOS, pour la période du 11 au 16 septembre.
Afrique du Nord/Moyen-Orient
Algérie
En lice pour un second mandat, le président Abdelmadjid Tebboune a été réélu ce 8 septembre avec un score record de 94,65% des suffrages exprimés. L’ampleur de ce résultat, tout comme le taux de participation estimé à 48% par l’autorité électorale algérienne restent néanmoins sujets à caution, à tel point que les deux candidats défaits et le président vainqueur lui-même ont publié le lendemain un communiqué commun mentionnant notamment « des contradictions, des ambiguïtés et des incohérences […] dans les chiffres lors de l’annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle par le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) ». Les deux adversaires du président – Abdelaali Hassani Cherif et Youcef Aouchiche – n’ont obtenu respectivement que 3% et 2,1% des votes. Dans ce contexte post-électoral trouble, des mouvements de protestation populaire ne sont pas à exclure dans les semaines à venir, avec des risques de répression violente, à l’instar de celle qui avait eu lieu durant le vaste mouvement de contestation du Hirak initié en février 2019.
Amériques
Mexique
La récente arrestation du narcotrafiquant Gildardo Lopez Astudillo au motif de « crime organisé » pourrait donner lieu à des représailles orchestrées par des membres des cartels de la drogue mexicains. Interpellé en 2015, puis libéré en 2019 après qu’un juge a estimé que les preuves retenues contre lui avaient été obtenues illégalement, ce narcotrafiquant d’envergure est considéré comme l’un des principaux suspects de la disparition de 43 étudiants dans le sud du pays en 2014. Les autorités ont indiqué qu’il avait été transféré dans la prison de haute sécurité d’Altiplano, à une centaine de kilomètres de Mexico.
Asie/Pacifique
Afghanistan
Sous la coupe des Talibans et de leur terrible oppression des femmes, le peuple afghan reste aussi soumis à une insécurité récurrente perpétrée notamment par la branche locale de l’organisation djihadiste Etat islamique (la wilaya Khorasan, ou IS-K). Cette menace terroriste est particulièrement prégnante dans la région du Khorasan où civils, étrangers, mais aussi responsables talibans sont victimes d’attaques à l’arme à feu et à l’explosif. Si ce type de violence terroriste a légèrement diminué depuis le retour au pouvoir de la dictature talibane en août 2021, la menace terroriste perdure cependant, à l’image de l’attaque suicide du 2 septembre dernier, commise par l’organisation djihadiste précitée et qui a tué au moins six personnes en plein centre de la capitale Kaboul.
Inde
Le district de Jiribam, dans l’État de Manipur au nord-est de l’Inde, a été ces derniers jours le siège d’une flambée de violences opposant les communautés Meitei, à majorité hindoue, et Kukis, essentiellement chrétienne. Les autorités ont décrété la fermeture de toutes les écoles et dépêché des contingents de l’armée en renforts. À l’origine de ces affrontements qui ont causé la mort d’au moins cinq personnes, des conflits anciens liés à des avantages économiques, l’accès à des emplois gouvernementaux et des quotas d’éducation.
Pakistan
Les soutiens de l’ancien Premier ministre Imran Khan, incarcéré pour corruption depuis un an dans la prison de haute sécurité d’Adiala (district de Rawalpindi, province du Punjab) restent mobilisés pour demander sa libération. Plusieurs milliers d’entre eux étaient présents dans les rues de la capitale Islamabad ce 8 septembre pour protester contre cette incarcération qu’ils jugent motivée « par des considérations politiques ». Ces rassemblements demeurent à hauts risques car le gouvernement pakistanais envisage depuis juillet dernier l’interdiction pure et simple du parti de M. Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le Parlement planchant quant à lui sur l’adoption d’une loi interdisant les manifestations dans la capitale pakistanaise.
Europe
Kosovo/Serbie
Les tensions restent palpables entre la Serbie et le Kosovo – territoire à majorité albanaise qui a déclaré son indépendance en 2008, non reconnue par l’UE et l’ONU, et que Belgrade considère comme une province autonome de la République de Serbie. Dans la nuit du 6 au 7 septembre dernier, le Kosovo a fermé deux de ses quatre postes-frontières avec la Serbie, après que des manifestants serbes ont bloqué des routes et refoulé des passagers munis de documents kosovars. Ces deux points de passage sont situés dans les localités de Brnjak et Merdare, au nord du Kosovo, région peuplée majoritairement de Serbes. Cette zone des Balkans restant volatile, il est recommandé de planifier son entrée au Kosovo par la route et, le cas échéant, de prévoir des itinéraires alternatifs.
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