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Pour la Fédération internationale des professeurs de français, il est crucial de « soutenir les jeunes enseignants »

La Fédération internationale des professeurs de français travaille depuis 55 ans à dynamiser le réseau d’enseignants de français à l’étranger. Entretien avec son secrétaire général et trésorier, Diego Fonseca.

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Pour la Fédération internationale des professeurs de français, il est crucial de « soutenir les jeunes enseignants »

Qu’est-ce que la FIPF ?

La FIPF est une fédération d’associations de professeurs de français du monde. Nous sommes actuellement présents dans 130 pays. La plupart des membres de ces associations de droit local sont des enseignants de ou en français ainsi que des professeurs de français langue étrangère (FLE). Nous essayons également d’ouvrir de plus en plus au professeurs qui enseignent non pas du français mais en français. Nous comptons aujourd’hui 80 000 membres actifs, mais nous estimons que notre action touche au moins 220 000 enseignants dans le monde à travers nos différentes actions.

Comment s’organisent vos actions ?

En plus de notre siège social à Paris, nous sommes divisés en huit commissions régionales : Amérique du nord, Amérique latine et Caraïbes, Europe centrale et orientale, Europe de l’Ouest, Afrique subsaharienne et océan indien, monde Arabe et Asie Pacifique. À ces commissions régionales s’ajoute une commission qui n’est pas géographique : la commission français langue maternelle. Chacun de ces acteurs mène ses propres projets, à différentes échelles avec notre soutien.

Quel type d’actions propose la FIPF ?

Nous organisons près de deux congrès par an : tous les quatre ans se tient le congrès régional de l’une de nos commissions et nous tenons un congrès mondial tous les quatre ans également. Ils répondent à deux objectifs principaux : la formation et le réseautage. C’est l’occasion pour les membres, qui sont des enseignants du secondaire ou du supérieur de voir les évolutions du milieu mais aussi de rencontrer différents acteurs clefs. Instituts de formation, gouvernements, associations, éditeurs etc.  Nous essayons aussi de solidifier nos échanges avec les autres réseaux d’enseignement francophone comme le Québec ou la Wallonie. Notre prochain congrès mondial est prévu en 2025, à Besançon.

Un autre grand projet, c’est la journée internationale des professeurs de français. Elle aura lieu l’avant-dernier jeudi du mois de novembre et nous sommes soutenus par l’ensemble de nos partenaires pour cette action. Pour cette sixième édition, nous avons prévu près de 200 actions et activités dans près de 90 pays du monde.

Quels sont les priorités de la FIPF actuellement ?

La FIPF vise en ce moment à soutenir les jeunes enseignants parce que nous constatons des difficulté de recrutement. Nous bénéficions ainsi du soutien du ministère de l’Europe et des affaires étrangères ou de l’Organisation internationale de la francophonie qui tentent de faire venir les jeunes pour leur montrer ce qu’est la francophonie, comment elle dépasse l’espace de leurs salles de classe, comment ils peuvent participer et les former. Il y a peu d’étudiants formés à l’enseignement du français et nous constatons également un phénomène de « décrochage scolaire » de ces jeunes enseignants. Beaucoup quittent cette voie bout de trois ans pour changer de profession. C’est un phénomène globalisé, même s’il est plus important dans certaines régions. Cela provoque un effet boule de neige : comme il y a moins de professeurs, cela entraîne la fermeture de classes, moins d’élèves s’inscrivent… C’est un cercle vicieux. C’est pour cela qu’à la FIPF nous travaillons beaucoup avec des enseignants du public et pour les motiver nous jouons un peu le rôle de lobbyistes auprès des ministères de l’éducations locaux pour qu’ils ne ferment pas les classes de français.

Que propose la FIPF en termes de formation ?

Les formations que nous proposons à la FIPF sont des formations de cadre associatif pour former nos membres – des professeurs de français – à gérer une association. Gestion des appels à projet, de la trésorerie, justification des subventions, attractivité etc.

En ce qui concerne la formations des enseignants nous faisons des partenariats avec des écoles spécialisées dans ce domaine. Récemment, nous avons fait noué un partenariat avec France éducation internationale – qui est un opérateur du ministère de l’Éducation nationale et qui propose des formations BELC pour les professeurs de français. Nous avons donc envoyé des enseignants aux États-Unis et à Dakar pour qu’ils puissent suivre cette formation. C’est un enjeu important, car les cursus d’enseignement diffèrent selon les pays, et nous voulons aider les jeunes professeurs à être le plus compétent possible.

La FIPF existe depuis 1969. Comment vos effectifs ont-ils évolué depuis ?

Il y a encore quelques années, la FIPF accompagnait 200 associations dans le monde. En cinq ans, nous en avons pris en charge une centaine de plus. Toutefois, il est plus difficile de recruter des membres qu’avant. Même s’il est avantageux pour les jeunes professeurs d’adhérer à un tel réseau, pour des raisons de formation, de réseau, d’information… Il leur est désormais plus difficile de consacrer du temps au travail bénévole. Cela représente plus d’une centaine d’heures de travail par an. Or, les jeunes professeurs sont dans une situation plus précaires que leurs prédécesseurs : ils travaillent souvent entre plusieurs établissements, et on leur demande plus de choses qui sortent de leur cadre de compétence en raison des coupes budgétaires dans l’éducation.

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