Afrique
Afrique du Sud
Les deux fusillades de masse qui ont causé la mort de 17 personnes, dont 15 femmes, le 28 septembre dernier dans deux localités rurales autour de Lusikisiki (province du Cap-Oriental, au sud-est du pays) illustrent l’accroissement de la criminalité en Afrique du Sud ces dernières années. Le phénomène est largement favorisé par la circulation incontrôlée des armes, légales et illégales. La province du Gauteng – la plus petite mais aussi la plus peuplée, englobant les deux grandes villes de Johannesburg (capitale économique) et Pretoria (capitale administrative) au nord du pays – est la plus touchée par ce fléau qui impacte aussi l’ensemble du territoire.
Ghana
Fortes tensions dans ce pays du golfe de Guinée depuis l’arrestation d’une cinquantaine de manifestants qui protestaient le 22 septembre dernier contre l’incapacité du gouvernement à endiguer les opérations minières illégales (appelées galamsey). Ces activités, pratiquées par des Ghanéens mais également par de nombreux ressortissants étrangers, peuvent aussi être le fait de grandes entreprises minières qui opèrent de manière illicite. Une décision de justice a ordonné le placement de ces manifestants en détention provisoire pour deux semaines et la police a été mise en cause, accusée de violences excessives. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #FreetheCitizens a été largement partagé en écho à l’indignation populaire, tandis que les manifestants emprisonnés continuent de dénoncer leurs conditions d’incarcération.
Afrique du Nord/Moyen-Orient
Région
L’extension du conflit israélo-palestinien au Liban et dans l’ensemble de la région implique le report de tout déplacement, même essentiel, au Liban. La Commission européenne et l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) ont ainsi recommandé aux compagnies d’aviation de ne pas voler dans les espaces aériens du Liban et d’Israël. De leur côté, Air France et Transavia ont suspendu leurs liaisons vers Beyrouth et Tel-Aviv depuis Paris au moins jusqu’au 8 octobre inclus. Dans ce contexte, alors que l’armée israélienne a engagé des opérations terrestres au Sud-Liban depuis le 30 septembre, la France a acté ce même jour, « par précaution », l’envoi depuis Toulon d’un bâtiment de la Marine, équipé notamment d’hélicoptères, qui pourrait être mobilisé en cas de besoin d’évacuations d’urgence. En visite à Beyrouth, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a également rappelé que l’ambassade de France au Liban (https://lb.ambafrance.org) avait mis en place une cellule téléphonique active sept jours sur sept : +961(1)420292. Au 1er janvier 2024, 20180 ressortissants français étaient inscrits sur les registres consulaires, dont 90% dotés de la double nationalité franco-libanaise selon les informations du consulat général de France à Beyrouth.
Asie/Pacifique
Détroit de Taïwan
Dans cette partie du monde toujours en proie à des tensions géopolitiques majeures, le Japon a envoyé le 25 septembre dernier un bâtiment de guerre (le destroyer JS Suzutsuki) en manœuvre dans la zone, aux côtés de navires australiens et néo-zélandais. Il s’agit-là d’une première depuis la Deuxième Guerre mondiale pour le pays du Soleil levant. Pour sa part, la Chine affirme avoir testé son premier missile nucléaire balistique intercontinental dans le Pacifique dans la nuit du 24 au 25 septembre. Si ces démonstrations de force réciproques ne devraient pas concourir à un risque d’affrontement pour le moment, leur retentissement diplomatique pourrait engendrer des perturbations logistiques (fermeture de frontière, de desserte aérienne, etc.) sur très court préavis.
Europe
Russie/Ukraine
En réaction à plusieurs frappes de drones ukrainiens très destructrices sur son sol la semaine passée – elles auraient détruit l’équivalent de trois mois de munitions russes – le Kremlin dit avoir « réadapté sa doctrine nucléaire ». Par-delà cette menace réitérée, les forces russes ont engagé de nouvelles frappes en différents endroits du territoire ukrainien. Celles qui ont touché un centre de santé à Soumy (oblast éponyme, au nord-est du pays) démontrent à nouveau le caractère indiscriminé de l’invasion russe et le risque permanent de dommages collatéraux qui expose toute personne présente sur place.
Monde
Risque sécuritaire
La situation au Moyen-Orient et le danger permanent d’exportation du conflit vont susciter une attention sécuritaire accrue le 7 octobre prochain, date de la commémoration de l’attaque du Hamas en Israël, engendrant la riposte israélienne dans la bande de Gaza et au Liban. Le risque de troubles sociaux, voire d’attaque terroriste devrait ainsi se traduire par un renforcement des moyens de surveillance dans le monde, particulièrement au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en Amérique du Nord et en Europe où les exacerbations des tensions religieuses et politiques peuvent être en lien avec ces conflits régionaux.