Afrique
Mozambique
La présidentielle du 9 octobre dernier a été remportée par Daniel Chapo, candidat du Frelimo, le parti au pouvoir depuis l’indépendance du pays en juin 1975. Pour autant, dès l’annonce de ce résultat le jeudi 24 octobre, l’opposition a dénoncé des fraudes dans ce scrutin qui attribue plus de 70% des voix au candidat vainqueur. Des accusations corroborées par la mission d’observation de l’Union européenne qui a précisé que ses observateurs avaient été empêchés de surveiller le dépouillement dans certaines zones, pointant également une « altération injustifiée » des résultats dans certains bureaux de vote. Dans ce contexte de tension, des milliers de personnes ont manifesté ces derniers jours dans plusieurs villes du pays, notamment dans la capitale Maputo. Onze personnes auraient déjà perdu la vie à la suite de la répression policière et plus de 450 personnes auraient été interpellées en marge de ces manifestations.
Afrique du Nord/Moyen-Orient
Région
Les représailles israéliennes contre l’Iran, après l’attaque de missiles de Téhéran du 1er octobre, ont porté ce 26 octobre sur une vingtaine de cibles militaires iraniennes, dans le probable but ultérieur de favoriser des opérations de plus grande ampleur (systèmes de défense antiaérienne, site de production de missiles balistiques, etc.). Par ailleurs, les forces israéliennes poursuivent leur travail de sape sur le sol et dans les airs du Liban, la capitale Beyrouth étant toujours pilonnée par l’aviation de Tsahal, particulièrement sa banlieue sud. Dans le même temps, un nombre croissant de compagnies aériennes continuent de suspendre leurs activités en Israël. Plus que jamais, tout déplacement dans cette région du Moyen-Orient est vivement déconseillé.
Amériques
Colombie
Le climat politique reste très instable en Colombie, alors que le président Gustavo Petro est accusé par le Conseil national électoral (CNE) de financement illégal de sa campagne de 2022, notamment des dépassements de dépenses et fonds illégaux, dont des contributions syndicales interdites. Si le chef d’État conteste ces accusations, considérant le CNE comme « aux mains de l’opposition » et appelant ses partisans à manifester, sa mise en cause survient dans un climat de défiance à son égard, tandis qu’il peine à faire avancer ses réformes. Si l’enquête ne menace pas directement sa présidence, elle pourrait entraîner des sanctions financières et un examen par le Congrès.
Martinique (France)
Les violences qui débordent du mouvement de dénonciation de la cherté de la vie – avec des prix souvent supérieurs de 40% à ceux de la métropole – se poursuivent en plusieurs endroits de la Martinique, notamment à Batelière, Fond Lahaye, La Colline et Case-Pilote. En dépit du couvre-feu instauré de minuit à 5h du matin à travers l’île et de l’envoi depuis la métropole de forces de police spécialisées dans les émeutes urbaines, ces troubles devraient se poursuivre dans les jours à venir. Le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC) est le plus souvent à l’origine de ces mobilisations actives qui exigent l’alignement des prix des denrées alimentaires sur ceux de la France métropolitaine.
Asie/Pacifique
Inde
La partie du Cachemire administrée par l’Inde est le théâtre d’un regain de violences, portées notamment par des groupes anti-indiens qui conduisent une rébellion armée depuis des décennies, réclamant l’indépendance du Cachemire ou sa fusion avec le Pakistan voisin. Ce dernier est d’ailleurs souvent accusé par New Delhi de soutenir ces rebelles en sous-main. En fin de semaine dernière, au moins quatre personnes, dont deux soldats, ont été tuées lors d’une embuscade tendue à un véhicule militaire dans cette région contestée. Quelques jours auparavant, six travailleurs migrants et un médecin avaient perdu la vie après que des combattants armés eurent ouvert le feu près d’un chantier de construction d’un tunnel. Compte tenu de la tension actuelle, les déplacements dans cette région du Cachemire indien sont déconseillés.
Europe
Géorgie
Des milliers de manifestants étaient réunis dans la capitale Tbilissi le 28 octobre pour protester contre le résultat des législatives qui s’était tenues l’avant-veille. Cette consultation électorale a été marquée par bon nombre d’incidents, bagarres et accusations de bourrage d’urnes, alimentant les accusations d’irrégularités et d’ingérence russe.
Si le parti prorusse du Rêve géorgien est sorti vainqueur de ce scrutin avec 54% des suffrages, l’opposition pro-européenne a dénoncé un « scrutin faussé », craignant un rapprochement plus prononcé vers Moscou et éloignant la Géorgie de l’Union européenne, cette dernière considérant ces élections comme cruciales pour le processus d’adhésion de la Géorgie.