Des gisements d’emploi sûrs
Pour partir à l’étranger, et y trouver un emploi, il y a des valeurs sûres. Mais pour miser sur elles, il faut se préparer à l’avance, plusieurs mois avant de partir. Il faut donc connaître sa destination, faire le point sur ce que l’on aimerait y faire, en sachant que ces gisements-là sont de bonnes pistes pour trouver un emploi sur une durée déterminée, en général pas plus de deux ans. L’occasion de découvrir une destination, et de commencer à se construire un profil intéressant pour les entreprises à l’international.
Stages professionnels
Pour valider son cursus, nombreux sont celles et ceux qui visent un stage à l’étranger. Désormais, ils ne sont plus réservés aux étudiants des grandes écoles, les jeunes diplômés d’universités regardent eux aussi du côté de l’international… donc, les places sont chères ! Sachez que vous aurez davantage d’opportunités en Europe, et que plus vous maîtriserez les langues étrangères, plus ce sera facile.
> Apec
Le site dédié aux cadres publie régulièrement des offres de stages à l’international, plus particulièrement en Europe : https://jd.apec.fr
> CIDJ (Centres d’information jeunesse)
Ces centres de ressources pour la jeunesse reçoivent les jeunes publics pour les aider à trouver un emploi, un stage… Toutes leurs publications sont consultables sur place gratuitement. En complément, mais payants, d’autres services comme des fiches, carnets et brochures. L’espace Europe international du CIDJ concentre toutes les informations pour les jeunes sur l’Europe : www.cidj.com
CIDJ de Paris, 101, quai Branly, 76015 Paris
> Erasmus+
Le programme « Erasmus + », qui remplace l’ancien système Erasmus, a entre autres choses pour objectif d’améliorer l’aptitude à l’emploi. Le programme favorise les actions de mobilité en Europe et à l’international pour les étudiants (périodes d’études ou de stage). D’ici à 2020, 5 millions de personnes bénéficieront de subventions de l’UE pour étudier, se former ou travailler comme volontaires à l’étranger pendant la période 2014-2020, 650 000 étudiants (des universitaires aux apprentis) en formation professionnelle pourront passer une partie de leurs études ou formation à l’étranger, et 500 000 jeunes recevront des subventions de l’UE pour s’engager comme volontaires à l’étranger ou participer à des échanges de jeunes.
Attention, les demandes ne se font jamais directement, il faut nécessairement passer par un organisme (université, école, Pôle emploi…).
http://ec.europa.eu/europe2020
http://ec.europe.eu/dgs/education_culture
> Eures
Ce portail de l’emploi européen propose aussi des stages à l’étranger. Il a même mis en place un programme pour vous venir en aide : https://ec.europa.eu/eures/droppin/
> Les organisations internationales
L’ONU, l’Unesco… des noms qui vous font rêver ? Attention, vous n’êtes pas seuls à vouloir intégrer ces organismes prestigieux. Selon l’organisme convoité, les conditions de recrutement sont différentes. Vous pouvez consulter leurs propositions sur leur site, ou leur adresser une candidature spontanée. Sachez qu’ici comme ailleurs, les techniciens sont les plus recherchés :
- Coordinateur des stages, siège de l’Organisation des Nations unies
Bureau M-09025 D, New York, NY 10017, USA
OHRM_interns@un.org – www.un.org
- Centre régional d’information des Nations unies
155, rue de la Loi, bloc C2, 7e et 8e étage, 1040 Bruxelles
32 (0) 2 788 84 84 – info@unric.org – www.unric.org
> My Internship Abroad
My Internship Abroad est une agence de placements de stage à l’étranger. Vous ne paierez qu’à la condition de trouver un stage. Autrement dit, le service est gratuit, illimité, jusqu’à la signature de votre stage, moment où vous rémunérerez l’association : www.myinternshipabroad.com
> L’Association Bernard Gregory
L’Association Bernard Gregory (ABG) œuvre pour l’évolution professionnelle des docteurs (PhD). L’association facilitent leur mise en relation avec les recruteurs, tant du secteur privé que du secteur public, en France comme à l’étranger : www.abg.asso.fr/
> Les associations par secteur d’activités
Vous faites vos études de droit, de médecine, en sciences…
Des associations spécialisées dans votre filière vous aident à l’international.
- AIESEC (Association internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales)
Reconnue par l’ONU, cette association non-gouvernementale met les jeunes en relation avec des entreprises du développement durable, sur 126 pays et territoires, afin de les aider à trouver des stages : http://www2.aiesec.org
- ELSA (European Law Students’ Association)
Plus de 50 000 étudiants en droit de 375 facultés européennes inscrits dans cette association présente dans plus de 44 pays et qui dispose d’un programme de stages professionnels rémunérés, pour l’essentiel en Europe : https://officers.elsa.org/step/
- IAESTE (International Association of Exchange for Students of Technical Experience)
Des étudiants du secteur scientifique partent dans plus de 80 pays via cette association, qui propose des stages de deux à douze mois dans les disciplines scientifiques, techniques ou en architecture, et s’adresse aux étudiants en troisième, quatrième ou cinquième année d’études supérieures. www.iaeste.org
Volontariat VIA/VIE
Le volontariat international s’adresse le plus souvent à des jeunes qui ont déjà eu une première expérience professionnelle et qui souhaitent acquérir des savoir-faire à l’étranger. Les VIE ou VIA (volontaire civil international en entreprise ou dans une administration) sont gérés par les ambassades de France et permettent aux jeunes de partir de 6 mois à 2 ans. Le statut est intéressant car il est très protecteur et bien rémunéré. De surcroît, il permet aussi d’être exonéré de charges sociales et de l’impôt sur le revenu.
L’assurance du volontaire couvre les frais médicaux et chirurgicaux, l’assistance rapatriement et la responsabilité civile. Elle est valable en France et à l’étranger. L’entreprise prend souvent à sa charge au moins un aller-retour vers le pays d’origine du volontaire.
Centre d’information sur le volontariat international (CIVI), 0810 10 18 28, www.civiweb.com.
> Le VIA
Il est destiné aux jeunes européens de 18 à 28 ans jouissant de tous leurs droits civiques et souhaitant travailler pour des services de l’Etat à l’étranger (les consulats, les ambassades, les services et les missions économiques françaises à l’étranger, dans les services de coopération et d’action culturelle ou sous tutelle du ministère des Affaires étrangères). Ils sont soit placés sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères, soit sous celle du ministère de l’Economie de l’industrie et du numérique. La rémunération est composée d’une part fixe (715,38 €) et d’une variable qui oscille entre 715,38 € et 3 542,42 €, déterminée selon le pays d’affectation.
Le VIA entre dans le cadre du service civique : www.service-civique.gouv.fr
Pour postuler, il faut s’inscrire sur le site Civiweb.com et, si l’on a moins de 25 ans, avoir avec soi son numéro d’identifiant national reçu lors de la Journée de défense. C’est l’employeur qui sélectionne les candidatures qui l’intéressent, puis leur fait fait passer un entretien final avec le ministère des Affaires étrangères.
> Le VIE
Le volontariat international en entreprise permet aux entreprises françaises de confier à un jeune de 18 à 30 ans une mission professionnelle à l’étranger. La mission peut durer de six à vingt-quatre mois. Un jeune qui part en VIE percevra une indemnisation comprise entre 1 501,79 € et 4 247,60 € par mois, suivant les pays concernés par la mission.
Là encore, pour postuler, il faut passer par le site www.civiweb.com. Mais il est aussi possible de contacter directement les entreprises et de les convaincre de vous embaucher en tant que VIE !
Fonctionnariat international
Voilà un secteur qui fait rêver toutes celles et ceux qui s’imaginent en poste dans l’une des 170 organisations internationales dont la France fait partie ! Mais attention, ces organisations n’embauchent pour la plupart que des personnes ayant une expérience professionnelle, parlant plusieurs langues, et fortement diplômées !
> Comment être recruté ?
C’est une carrière hétérogène puisqu’il n’existe pas de recrutement particulier pour les personnes souhaitant être recrutées à l’international. Ces organisations sont financées par les Etats qui, en retour, ont le droit d’embaucher leurs citoyens. Certaines d’entre elles ont même des quotas par nationalité en fonction de l’importance de leur financement. La représentation de la France est toujours assurée dans ces organismes.
Le budget spécial est quant à lui alimenté par les contributions volontaires des différents Etats participant aux programmes qui négocient âprement pour que leurs ressortissants soient embauchés. En réalité, ce sont essentiellement des postes d’experts qui sont soumis aux quotas.
Enfin, dans certains organismes, les personnes sont recrutées au gré de la mise en place de programmes spécifiques.
> Salaires et conditions de vie
Les rémunérations sont fixées par ces organisations et leurs montants sont plus ou moins élevés. Pour certaines, leurs salaires sont exonérés d’impôt sur le revenu (comme pour l’ONU). Dans la rémunération, sont compris le salaire de base, des indemnités (comme celles versées pour scolariser ses enfants), la protection sociale (maladie, vieillesse…). En général, les salaires sont élevés d’autant qu’ils sont calculés de façon à ce que le salarié puisse vivre dans les mêmes conditions de vie que dans son pays d’origine. Seuls les agents bénéficiant d’un statut diplomatique jouissent d’une exonération fiscale territoriale. Les autres devront payer leurs impôts locaux, leurs taxes d’habitation…
Désormais, les recrutements ne se font quasiment plus que par mission, autrement dit en CDD, le plus souvent sur des périodes de 2 à 5 ans. Attention, la compétition est rude car le nombre de postulants pour un même poste est important.
> Contact
La Délégation des fonctionnaires internationaux (DFI) publie les offres d’emploi proposées par les différentes organisations internationales. Elle apporte également une aide aux candidats ayant franchi la première étape sélective. La DFI gère également plusieurs programmes comme celui de Jeunes experts associés ou de Jeunes experts de la Banque mondiale.
DFI – 57, boulevard des Invalides, 75007 Paris
2e étage, bureau 2011
01 53 69 30 31
dfi.dgp-nuoi-fi@diplomatie.gouv.fr
http://www.diplomatie.gouv.fr/dfi
Enseignement à l’étranger
C’est sans aucun doute le secteur qui recrute le plus, à savoir celui d’enseignants de français à l’étranger, même si l’anglais est plus recherché. Pour cela, il existe des filières privées et d’autres publiques.
> Vous êtes enseignant
Si vous êtes enseignant du premier ou du second degré, vous pouvez soit enseigner dans les établissements scolaires français ou franco-étrangers qui dépendent de l’AEFE (l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger), soit être envoyé dans une école européenne, soit être recruté localement. Pour postuler auprès de l’AEFE il faut enseigner depuis au moins 3 ans et être titulaire. Les offres sont publiées chaque année au Bulletin officiel au premier trimestre de chaque année scolaire . Dans les écoles européennes, les offres sont publiées en avril, pour partir en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Grande-Bretagne ou Italie. Là aussi, il faut être titulaire. Il est également possible d’être embauché localement puis de faire une demande de détachement. Pour cela, vous pouvez contacter directement les établissements ayant un lien avec l’AEFE ou dans un établissement de la Mission laïque française à l’étranger, ou encore une école d’entreprise à l’étranger.
> Vous n’êtes pas enseignant titulaire
Sans expérience ou sans concours, vous devrez passer par un contrat local. Vous postulerez directement auprès de l’établissement que vous aurez choisi. La rémunération et la couverture sociale dépendra donc de la législation du pays où vous serez recruté, mais il faut savoir que les conditions sont souvent moins avantageuses qu’un contrat français.
Pour rechercher, vous pouvez vous rapprocher des Missions laïques ou des Alliances françaises.
Il est aussi possible de se rapprocher des écoles privées, type Acadomia, qui donnent souvent des cours de français à l’étranger ou des établissements scolaires ou universitaires des pays où vous souhaitez vous installer.
PVT
Les Programmes Vacances Travail permettent aux jeunes de 18 à 30 ans de travailler durant 1 an ou 2 dans 13 pays en leur permettant d’y exercer sans visa de travail.
> Où partir ?
Ce sont quelque 40 000 Français qui choisissent de partir via le programme PVT, tout simplement parce qu’il n’est pas toujours facile de partir travailler à l’étranger sans visa de travail. Le PVT permet de s’affranchir de cette obligation sur ces destinations : la Nouvelle-Zélande, l’Argentine, l’Australie, le Japon, le Canada, Hong-Kong, la Corée du Sud, le Chili, la Colombie, la Russie, Taïwan, l’Uruguay et le Mexique !
Certains pays ont des quotas (l’Argentine par exemple n’a que 700 places), d’autres non (l’Australie délivre des PVT à tous ceux qui en font la demande et respectent les critères et le Canada ne peut satisfaire toutes les demandes avec plus ou moins 7 000 places, mais seuls les premiers à déposer leurs demandes via Internet sont pris en compte).
> Comment partir ?
Les conditions ne sont pas toujours les mêmes. Certains pays demandent des certificats médicaux, d’autres des montants de ressources minimum, une possibilité ou non de prolonger son PVT, une obligation ou pas de posséder un billet de retour… Chaque pays gère ses demandes de PVT, mais il existe un site qui aide tous les postulants : https://pvtistes.net/
Par contre, le PVT ne vous donne pas de travail, mais simplement l’autorisation de travailler. Il vous faudra donc chercher par vous-mêmes un emploi une fois sur place (ou avant si vous êtes très bien organisé !).
Les Anciens, un réseau de solidarité exceptionnel
Autrefois, on les appelait « associations d’anciens élèves ». Puis, s’imprégnant de la culture anglo-saxonne, les grandes écoles ont progressivement choisi de rebaptiser ces cercles d’anciens en alumni, un terme latin qui désigne littéralement les « élèves » mais concrètement regroupe celles et ceux passés par les mêmes écoles, universités, ou réseaux. Mais quel que soit le nom choisi, on peut légitimement se demander à quoi servent ces associations ? Leur but est évidemment d’aider l’école dont ses anciens sont issus à poursuivre son action dans les meilleures conditions, en aidant ses élèves à trouver des bourses, des stages, un emploi… tout en lui apportant une expertise professionnelle forte. Ces réseaux d’anciens sont une porte d’entrée vers le monde du travail, un outil que plus personne ne néglige pour favoriser l’insertion des jeunes diplômés.