L’Algérie est l’un des pays les plus attractifs d’Afrique : troisième économie de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et locomotive du Maghreb, francophone, avec de vraies opportunités dans certains secteurs très porteurs comme celui des énergies renouvelables et une situation financière extérieure solide. Toutefois, le chômage croît et les disparités sociales également. Il existe de nombreuses lignes de fracture entre la population et le pouvoir en place…
La manne pétrolière est le support indispensable de l’économie algérienne. La chute des cours de l’or noir a sévèrement dégradé l’économie du pays. En réaction, l’Algérie a dû puiser dans ses réserves de change et dans son fonds de régulation des recettes. Autre conséquence, une hausse de l’inflation qui a rendu inopérante la baisse sur les produits de première nécessité. Face à l’épuisement des ressources financières de l’État et la baisse des dépenses publiques, la croissance algérienne a ralenti en 2017. Selon la Banque mondiale, en 2018, la croissance devrait reprendre rapidement en 2018 par suite du processus d’expansion budgétaire. La croissance et l’inflation globales augmenteront parallèlement à la réalisation des nouveaux investissements publics annoncés dans le budget de 2018.
L’agriculture continue d’employer une forte partie de la population (1,80%) et représente 13,2% du PIB. Les cultures principales sont le blé, l’orge, l’avoine, les agrumes, la vigne, les raisins de cuve, les olives, le tabac et les dates. L’Algérie produit une grande quantité de liège, mais est aussi un important éleveur de bétail.
Le secteur le plus dynamique reste celui de l’industrie (36,1% du PIB), qui emploie près d’un tiers de la population active. Deuxième producteur de gaz au monde, le pays exploite aussi son pétrole (11e réserve du monde), fer, plomb, phosphate, uranium, zinc, charbon… Le pays est aussi très dynamique en ce qui concerne le secteur du BTP. Le secteur tertiaire contribue à 50,7% du PIB, et emploie près de 60% de la population active. La part des services dans le PIB a augmenté.
Pour le FMI, l’Algérie disposait d’une fenêtre d’opportunités pour concilier ajustement économique et croissance. Avec une dette publique relativement basse et une dette extérieure faible, il est possible de renforcer les finances publiques graduellement…