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Le Brésil a la cote dans l’Hexagone : le pays est la deuxième destination étrangère choisie par les jeunes diplômés français ! Quelque 850 filiales d’entreprises françaises y sont implantées, dont 80 % dans la circonscription de São Paulo, la capitale économique du pays. Elles concernent aussi bien le domaine commercial que juridique ou culturel et emploient directement quelque 500 000 personnes.

Un peu moins de 10 ans après l’une des pires crise économique et politique de son histoire (2014), et après deux ans de crise COVID où le Brésil a été durement touché, les indicateurs économique du pays repartent petit à petit à la hausse en 2023. Lors de la pandémie, le Brésil a connu une forte inflation, qui a atteint 10% en inflation accumulée pour l’année 2021. Le taux directeur de la Banque Centrale brésilienne (BACEN) a été augmenté continuellement depuis 2021 pour atteindre 13,75% en 2022 et début 2023,  pour faire face à ce phénomène. En 2023, l’inflation est redescendue à un niveau autour de 4%.

Le pays est par ailleurs en proie à une forte division politique. Les élections d’octobre 2022 ont fait l’objet de fortes incertitudes et de véhémence entre le président sortant Jair Bolsonaro et l’ex-président Lula (2003-2011). Le 1er janvier 2023, Lula (élu à une courte majorité de 50,9%) débute son 3e mandat dans un contexte de division du pays (tant au niveau de la population que au niveau des gouverneurs,  du Sénat et du Parlement), de reprise économique et de réforme fiscale, qui laisse présager une présidence où le gouvernement devra faire de nombreux compromis.

En France, l’élection de Lula est vu comme une bonne nouvelle pour les relations diplomatiques après 3 ans ans de « silence » diplomatiques entre les deux pays. Néanmoins  il faut noter que même si le Brésil a toujours été un « ami » de la France sous les mandats Lula, son gouvernement n’a jamais été pro-européens (ni pro USA) et a toujours prôné le non alignement et la place d’une Amérique latine forte. Cela peut se répercuter dans la compréhension que l’on peut avoir de la relation France-Brésil, qui ne peut être qu’une relation partenariale, d’égal à égal (nous le voyons par exemple dans l’accord MERCOSUL en cours, ou encore dans les discussions  internationales sur l’Amazonie Légale).Ce sont des éléments qui doivent bien être anticipés dans le cadre de la relance bilatérale France-Brésil.

Le nouveau gouvernement brésilien souhaite faire du pays un acteur fort de la réindustrialisation verte, et relancer les investissements en infrastructures dans le pays, particulièrement au Nordeste et en Amazonie Légale. L’organisation de la COP30 à Belem (Pàrà) en 2025 donne un calendrier pour la mise en oeuvre de cet agenda ambitieux.

Les investisseurs étrangers (Français en tête) continuent de s’y positionner : en 2022, les IDE ont battu un nouveau record, dépassant les 90 milliards de dollars.

Le secteur de l’agriculture représente 8% du PIB du pays, qui reste notamment le principal producteur mondial de café – même si sa production a depuis quelques années été surpassée par la culture du soja, de l’éthanol et du sucre notamment. Le Brésil se veut par ailleurs à la pointe dans le domaine des énergies renouvelables, et se positionne comme le 8e producteur mondial d’énergie éolienne.

La diversification de son économie reste son principal atout : il est l’un des tout premiers exportateurs mondiaux de produits agricoles et miniers. Détenteur de réserves de pétrole, il possède un secteur industriel varié et une économie de services performante.

Le Brésil est un pays d’opportunité pour les entreprises françaises dans les années à venir, notamment dans des secteurs stratégiques clés tels que les énergies renouvelables, l’eau et l’assainissement, l’éclairage public, la mobilité urbaine, les infrastructures, la santé, la grande distribution, l’innovation, la technologie, le tourisme etc…, où l’expertise française est très reconnue au Brésil.

Mais il ne faut pas oublier que le Brésil est aussi l’un des pays les plus inégalitaires au monde. Malgré les politiques de redistribution, en 2022, 59% des revenus étaient aux mains des 10% des plus riches, contre 54,3% en 2001 selon les calculs de la World Wealth and Income Database (WWID).

L'essentiel

Capitale

Brasilia

Dirigeant

Luiz Inácio Lula da Silva (Président)

Population

214 millions d’habitants

Superficie

8 511 965 km²

Langues

portugais

Monnaie

Réal brésilien (BRL)

Croissance du PIB

2,9% (2022)

Chômage

9,3% (2022)

Français

14 765 (Inscrits au registre des Français de l’Étranger)

Indicatif téléphonique

+55

 Travailler

› Les conditions légales pour vivre et travailler

Il existe toutes sortes de visas lorsque l’on souhaite s’installer, pour quelques mois ou plusieurs années, au Brésil (temporaire, permanent, pour étudiants, stagiaires, retraités, investisseurs, chercheurs, religieux…).

L’entrée sur le territoire brésilien vous confère un visa touristique de 90 jours.

Si vous venez au Brésil pour le compte d’une entreprise française pour une durée supérieure à 90 jours, vous pouvez prétendre à un « visto de negocios » (un visa d’affaires). Celui-ci est délivré en 6 jours ouvrables.

L’obtention d’un visa de travail est plus difficile, et il est bien souvent impératif de trouver un emploi depuis son pays d’origine. Vous devrez, en outre, justifier que le poste que vous occuperez dans l’entreprise vous recrutant ne peut être occupé par un Brésilien, et prouver que vous aviez une fonction équivalente dans votre pays d’origine depuis au moins deux ans. Les procédures administratives étant complexes, les entreprises doivent souvent recourir à un cabinet d’avocats travaillant avec un « despachante » (intermédiaire accomplissant diverses procédures administratives en lieu et place des entreprises). En arrivant dans le pays, il faudra vous présenter à la police fédérale, muni de votre passeport avec un visa de long séjour pour y faire votre demande de carte de résident.

Bon à savoir : valable deux ans, le visa de travail peut désormais être transformé en visa permanent après deux années passées dans la même entreprise !

La période d’essai au Brésil dure trois mois. La durée du travail est de 44 heures hebdomadaire, soit huit heures par jour et quatre heures supplémentaires le samedi matin de 8 h à 12 h. La durée des congés payés annuels est de trente jours. En cas de rupture de contrat, le préavis est d’un mois. Le salaire minimum mensuel a été augmenté de plus de 11% au 1er janvier 2016 et s’élève aujourd’hui à 880 réaux (207 euros).

Plusieurs sites permettent d’anticiper le départ vers le Brésil et donnent de précieux conseils pratiques. C’est le cas de celui de la chaîne de télévision Rede Globo, de celui de l’ambassade de France à Rio de Janeiro ou encore de mylittlebrasil.

› Trouver un emploi

Les besoins diffèrent en fonction des régions. Les villes de Brasília, São Paulo et Rio de Janeiro sont les plus dynamiques. Il y a des opportunités dans les secteurs de la banque, de la finance, de l’informatique et de la pharmaceutique, où les techniciens de haut niveau manquent.

L’agroalimentaire, l’automobile, l’énergie et l’industrie  (équipements, infrastructure, pétrole…)  sont aussi en quête de nouveaux talents. Sachez également que les Français sont particulièrement appréciés des employeurs brésiliens pour leur savoir-faire dans l’hôtellerie et la restauration, ainsi que dans le secteur du luxe.

Attention : si l’anglais est répandu, il est essentiel de parler portugais.

La plupart des recruteurs conseillent aux expatriés de se tourner en priorité vers les filiales de grands groupes français pour un premier job. Les spécialistes de l’énergie et de l’environnement sont largement présents : Suez, Air Liquide, Total, Areva… On trouve aussi des géants de l’automobile, comme Renault ou PSA Peugeot Citroën. La distribution est quant à elle représentée par Casino, Carrefour, la FNAC ou encore Leroy Merlin. Sans oublier le secteur des infrastructures et des transports avec Vinci, qui a d’ailleurs remporté la concession de l’aéroport de Salvador de Bahia en 2017.

Plusieurs sites généralistes permettent de dénicher des offres. C’est le cas de Catho ou encore de Curriculum. Les cabinets de recrutement ayant pignon sur rue à l’échelle mondiale sont également des pistes à explorer (Robert WaltersAdecco Brésil, Hays, Michael Page…) Toujours depuis la France, il est possible de passer une petite annonce dans le bulletin de la Chambre de commerce France-Brésil. Si vous êtes déjà au Brésil, passez par le Comité consulaire pour l’emploi et la formation professionnelle. Il est aussi possible de consulter les petites annonces des sites Internet et des journaux en fonction de la région où vous résidez.

Enfin, pensez à traduire en portugais votre profil Linkedin : le réseau social professionnel est prisé des recruteurs brésiliens !

› Créer son entreprise

Pour prétendre à un visa investisseur, il faut investir au minimum 500 000 réaux (environ 160 000 euros) dans une nouvelle entreprise ou dans une entreprise déjà existante. L’activité créée doit être génératrice d’emplois et ne pas faire directement concurrence aux sociétés brésiliennes. Le capital social peut être à 100% d’origine étrangère pour la quasi-totalité des secteurs d’activité.

Le seuil d’investissement tombe à 150 000 réaus pour les investissements dans des activités d’innovation, de recherche fondamentale ou appliquée, à caractère scientifique ou technologique, que l’entreprise soit nouvelle ou déjà existante.

Les secteurs qui attirent le plus les investissements étrangers sont la finance, l’industrie des boissons, le pétrole et le gaz, ainsi que les télécommunications. Les investissements immobiliers sont aussi de plus en plus nombreux, en raison de la baisse drastique des prix (-20% en 2015).

Pour attirer davantage, le Brésil a décidé de mettre en place des systèmes d’aides aux entreprises. Par exemple, celles qui exportent plus de 80 % de leur production sont exonérées d’impôts pour une période de trois ans.

Avis aux intéressés : des opportunités sont à saisir dans les milieux du BTP, de la banque et de l’industrie. Une partie d’entre eux étant éclaboussée par le scandale autour de Petrobas, nombre de compagnies brésiliennes sont contraintes de retirer leurs investissements, laissant le champ libre aux investissements étrangers.

 Etudier

› Scolariser ses enfants

Le système éducatif brésilien est divisé en trois cycles : jusqu’à six ans, les enfants ne vont pas à l’école mais à la crèche, c’est la période de « l’éducation infantile ». De six à quatorze ans, c’est la période obligatoire de « l’enseignement fondamental ». Enfin, de quinze à dix-huit ans, « l’enseignement moyen » se clôt par le « vestibular », l’équivalent du baccalauréat. Le gouvernement fédéral établit les règles de base du système éducatif, et les gouvernements locaux s’occupent d’organiser les programmes pédagogiques. À l’école primaire, les enfants apprennent deux langues étrangères. Le collège dure 3 ans et n’est pas obligatoire. L’enseignement au collège peut être professionnel.

Pour inscrire son enfant à l’école publique, les parents doivent présenter un extrait d’acte de naissance et faire faire les vaccins obligatoires à l’enfant. En général, les expatriés et les classes moyennes envoient leurs enfants dans des établissements privés, parfois pour suivre un cursus international. La majorité des écoles privées et internationales se situent dans les grandes villes brésiliennes. La plus réputée est sans conteste St Paul’s School à São Paulo. Les établissements privés classiques coûtent seulement quelques centaines de réaux par mois, tandis que les écoles internationales réputées peuvent demander jusqu’à plusieurs milliers de dollars par mois.

Pour connaître la liste des établissements français : Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger.

› S’inscrire à la fac

Tout étudiant doit passer l’examen d’entrée (« vestibular ») pour entrer à l’université (l’examen est plus difficile pour les universités publiques que privées). Les étrangers qui souhaitent étudier au Brésil devront fournir leur certificat de baccalauréat étranger au « Conselho Estadual de Educação » (dans chaque Etat).

L’enseignement supérieur est divisé en deux cycles et chaque année scolaire est composée de deux semestres. En fonction du domaine d’étude, les formations de quatre ans débouchent sur un diplôme de licence (« bacharelado »), et les formations de cinq ans sur un diplôme professionnel. La licence et le diplôme professionnel permettent tous deux à l’étudiant de poursuivre des études de cycle supérieur (« pós-graduãçao »).

Pour étudier au Brésil, vous devrez soit participer à un échange universitaire ou programme de double diplôme de 6 à 18 mois, soit postuler directement auprès des universités et écoles brésiliennes pour un séjour allant de 6 à 18 mois. Une fois votre inscription réalisée, vous devrez demander un visa spécifique appelé VITEM IV « étudiant ».

La maîtrise du portugais est indispensable, de même que le « Celpe-Bras », un examen national visant à attester de votre niveau dans la langue officielle du pays.

Le Brésil compte de nombreuses universités prestigieuses, dont l’Universidade de São Paulo, l’Universidade Estadual de Campinas (publique), l’Université fédérale du Minas Gerais, l’Université fédérale de Santa Catarina et l’Université fédérale de Rio de Janeiro.

 Stages, VIE, PVT

› Trouver un stage

Un visa « étudiant stagiaire » peut être délivré à un étudiant désireux d’effectuer un stage de 6 mois à un an au Brésil. Il est prolongeable une fois, pour le même délai. Il est obligatoire d’être inscrit dans une université brésilienne pour effectuer un stage en entreprise au Brésil. L’entreprise devra rédiger une lettre attestant que le stagiaire ne signera pas de contrat de travail (de type CDD ou CDI) et ne percevra pas de rémunération. Les stages se déroulent en alternance : cours le matin (9h-12h) ou le soir (19h30-22h30), présence en entreprise l’après-midi.

› V.I.E.

La France a négocié avec le Brésil des V.I.E. d’une durée de 24 mois pour que de jeunes Français puissent partir sur une longue période au Brésil. Le traitement des demandes est rapide, environ 2 mois. Les personnes affectées au Brésil dans le cadre d’un V.I.E. doivent être en possession d’un Visa Temporaire V. Le visa est accordé pour une période d’un an, en principe non renouvelable.

Les inscriptions au Volontariat International en Entreprise sont gérées par le Centre d’Information sur le Volontariat International (CIVI).

› P.V.T.

L’accord de PVT entre la France et le Brésil date de décembre 2013 mais les demandes ne peuvent être déposées au consulat du Brésil que depuis le 18 avril dernier.

Pour obtenir un Visa Vacances-Travail pour le Brésil, il faut remplir plusieurs conditions :

  • avoir l’intention de séjourner au Brésil à des fins principalement touristiques,
  • avoir entre 18 et 30 ans à la date de la demande de PVT,
  • être de nationalité française et
  • posséder un passeport français en cours de validité,
  • ne pas être accompagné de personnes à charge,
  • détenir un billet retour ou les ressources nécessaires pour pouvoir en acheter un,
  • pouvoir justifier de ressources suffisantes pour le début du séjour au Brésil,
  • disposer d’un certificat médical attestant que vous êtes en bonne santé,
  • avoir un casier judiciaire vierge,
  • disposer d’une assurance santé rapatriement valable pour la durée du séjour.

Les PVT sont délivrés en nombre limité, mais le quota pour le Brésil n’est pas encore connu. Pour effectuer la demande de PVT, il faudra s’adresser à une représentation diplomatique ou consulaire du Brésil en France. Dès votre arrivée au Brésil, il faudra vous inscrire auprès du registre du commissariat de la police fédérale de votre lieu d’habitation, et demander un livret de travail (Carteira de Trabalho e Previdência Social ou CTPS) auprès d’une agence du ministère du Travail et de l’Emploi si vous souhaitez travailler durant votre PVT.

Pour des informations et conseils, rendez-vous sur le forum dédié au Brésil du site PVTistes.net ou sur la page Facebook PVTistes.net Brésil.

 Coût de la vie

› Logement

Dans les grandes villes du Brésil, comme Rio et São Paulo, les locations sont en général assez élevées mais abordables pour qui souhaite emménager dans des quartiers « occidentaux ». Comptez environ 1 500 euros pour un trois-pièces à Pinnheiros, un des quartiers centraux et dynamiques de São Paulo.

Les appartements sont rarement meublés et se trouvent souvent dans de grands immeubles. Les « condominios » sont des logements dans des quartiers résidentiels et sécurisés avec des charges très élevées.

Les baux sont en général d’une durée de 30 mois et il vous faudra verser une caution d’au minimum 1 mois lorsque vous emménagerez. Les charges sont rarement incluses dans le loyer, il faudra les payer en plus. Il est souvent demandé d’apporter une personne qui se portera caution de votre loyer.

Lorsque vous aurez trouvé la perle rare, faites attention, vérifiez qu’il y a bien de l’eau chaude et de l’eau froide et que vous avez bien une ligne téléphonique (longue à installer).

Le bouche-à-oreille est la meilleure façon de trouver un logement. Mais si vous ne maîtrisez pas le portugais ou si vous n’êtes pas sur place, internet ou les agences sont de bons moyens pour trouver où vous loger au Brésil. Les agents immobiliers ne font payer leur prestation qu’à la condition de vous avoir trouvé un logement.

Si vous envisagez un achat, sachez que la crise a fait baisser les prix à l’achat (-20% en 2015). À São Paulo, le mètre carré coûte aujourd’hui environ 3 000 euros dans les quartiers résidentiels du sud et de l’ouest.

Quelques sites pour vous aider dans vos recherches :

› Transports

Le pays, immense, est doté d’un bon réseau de transport pour relier les principales villes et y circuler. Le métro est présent dans quasiment toutes les grandes villes, mais le réseau ferré s’arrête là : le train ne circule que pour le fret et l’agrément touristique. En revanche, le pays est maillé par un réseau de bus très dense, pour les longues ou courtes distances. Voyager au Brésil, c’est aussi prendre l’avion, le moyen le plus rapide pour franchir les longues distances qui séparent les grands centres urbains. De nombreuses compagnies low cost proposent des tarifs très concurrentiels.

La voiture est utile car toutes les zones ne sont pas desservies par les transports en commun. Quand on sort des villes, les routes ne sont pas toujours très bien entretenues (beaucoup de nids-de-poule).

Les six premiers mois, vous pourrez conduire avec votre permis international ou votre permis national traduit en portugais. Au-delà, il vous faudra demander un permis national : pour cela, vous devrez fournir une preuve d’identité, un justificatif de domicile et votre numéro CPF (Cadastro de Pessoa Fisica), utilisé pour les impôts.

 Santé

La France n’a pas signé de convention sanitaire avec le Brésil, vous n’êtes donc pas couvert pas la Sécurité sociale française. En revanche, si vous travaillez, vous bénéficierez, comme tout travailleur brésilien, de soins dans les établissements publics. Mais il est conseillé de souscrire une assurance complémentaire privée pour bénéficier de meilleurs soins dans des établissements de santé privés. Le système de santé brésilien est assez inégalitaire, les gens riches ayant accès à système privé onéreux.

Il existe des médecins français et des médecins brésiliens parlant le français dans toutes les grandes villes. Attention aux tarifs, qui peuvent être très élevés ! En fonction de la spécialité, de la réputation du médecin, du lieu de la consultation, de l’urgence, le prix d’une consultation peut varier de 120 à 500 réaux.

 Fiscalité

Il existe une convention entre la France et le Brésil afin d’éviter la double imposition. En tant que ressortissant français travaillant au Brésil, vous payerez vos impôts sur le revenu au Brésil.

Vous serez soumis à l’impôt si vous possédez un visa permanent, un visa provisoire (si vous passez plus de 183 jours consécutifs sur le territoire brésilien pendant 12 mois) ou si vous êtes détenteur d’un visa provisoire avec un contrat de travail. Les résidents sont taxés à hauteur de 27,5% pour les revenus supérieurs à 42 985 réaux par an (environ 10 200 euros). Les non-résidents (sans visa permanent ou temporaire ni permis de travail) sont imposés à 15% sur tout salaire gagné au Brésil. Les personnes déclarant des revenus inférieurs à 17 208 réaux (4088 euros environ) sont exonérées. Les résidents brésiliens sont imposés sur leurs revenus mondiaux. L’impôt est généralement prélevé à la source.  L’impôt sur la fortune n’existe pas.

N’oubliez pas de vous identifier auprès de l’administration fiscale au Cadastro de pessoas fisicas (CPF) afin d’obtenir un numéro d’identification fiscale.

Sachez également que le gouvernement brésilien impose des taxes d’habitation très élevées (IPTU), qui sont souvent à la charge du locataire. L’ICMS (Imposto sobre circulação de mercadorias e serviços) est variable, certains produits étant totalement exonérés de taxes, comme les fruits et légumes, les livres et les journaux, d’autres étant considérés comme des produits de luxe sont taxés à 35%. Enfin, tout propriétaire d’un véhicule doit payer une taxe sur les véhicules à moteur.

 Retraite

Ses plages, le soleil, une certaine joie de vivre, un dynamisme porté par une population jeune, un coût de la vie et des logements abordables… Le Brésil n’a pas seulement de quoi attirer les jeunes actifs. Les retraités y sont ainsi de plus en plus nombreux : du côté des Français, leur nombre a même décuplé depuis le début des années 2000 !

Le visa pour les retraités, appelé VIPER, est accordé sous réserve de certifier un virement mensuel de 6 000 réaux (1 400 €). Facturé 100 euros, ce visa permet de faire venir son concubin, mais aussi deux personnes à charge à condition de justifier une rentrée d’argent en devise d’au moins 2 000 réaux par mois et par personne supplémentaire à charge.

Armez-vous de patience : les autorités brésiliennes mettent en général trois mois pour répondre à une demande de VIPER. Vous trouverez des informations utiles sur le site du Consulat du Brésil en France.

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