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Français à l'étranger
11 mai 2018

Brésil

Le Brésil a la cote dans l’Hexagone : le pays est la deuxième destination étrangère choisie par les jeunes diplômés français ! Quelque 850 filiales d’entreprises françaises y sont implantées, dont 80 % dans la circonscription de São Paulo, la capitale économique du pays. Elles concernent aussi bien le domaine commercial que juridique ou culturel […]

Le Brésil a la cote dans l’Hexagone : le pays est la deuxième destination étrangère choisie par les jeunes diplômés français ! Quelque 850 filiales d’entreprises françaises y sont implantées, dont 80 % dans la circonscription de São Paulo, la capitale économique du pays. Elles concernent aussi bien le domaine commercial que juridique ou culturel et emploient directement quelque 500 000 personnes.

Un peu moins de 10 ans après l’une des pires crise économique et politique de son histoire (2014), et après deux ans de crise COVID où le Brésil a été durement touché, les indicateurs économique du pays repartent petit à petit à la hausse en 2023. Lors de la pandémie, le Brésil a connu une forte inflation, qui a atteint 10% en inflation accumulée pour l’année 2021. Le taux directeur de la Banque Centrale brésilienne (BACEN) a été augmenté continuellement depuis 2021 pour atteindre 13,75% en 2022 et début 2023,  pour faire face à ce phénomène. En 2023, l’inflation est redescendue à un niveau autour de 4%.

Le pays est par ailleurs en proie à une forte division politique. Les élections d’octobre 2022 ont fait l’objet de fortes incertitudes et de véhémence entre le président sortant Jair Bolsonaro et l’ex-président Lula (2003-2011). Le 1er janvier 2023, Lula (élu à une courte majorité de 50,9%) débute son 3e mandat dans un contexte de division du pays (tant au niveau de la population que au niveau des gouverneurs,  du Sénat et du Parlement), de reprise économique et de réforme fiscale, qui laisse présager une présidence où le gouvernement devra faire de nombreux compromis.

En France, l’élection de Lula est vu comme une bonne nouvelle pour les relations diplomatiques après 3 ans ans de « silence » diplomatiques entre les deux pays. Néanmoins  il faut noter que même si le Brésil a toujours été un « ami » de la France sous les mandats Lula, son gouvernement n’a jamais été pro-européens (ni pro USA) et a toujours prôné le non alignement et la place d’une Amérique latine forte. Cela peut se répercuter dans la compréhension que l’on peut avoir de la relation France-Brésil, qui ne peut être qu’une relation partenariale, d’égal à égal (nous le voyons par exemple dans l’accord MERCOSUL en cours, ou encore dans les discussions  internationales sur l’Amazonie Légale).Ce sont des éléments qui doivent bien être anticipés dans le cadre de la relance bilatérale France-Brésil.

Le nouveau gouvernement brésilien souhaite faire du pays un acteur fort de la réindustrialisation verte, et relancer les investissements en infrastructures dans le pays, particulièrement au Nordeste et en Amazonie Légale. L’organisation de la COP30 à Belem (Pàrà) en 2025 donne un calendrier pour la mise en oeuvre de cet agenda ambitieux.

Les investisseurs étrangers (Français en tête) continuent de s’y positionner : en 2022, les IDE ont battu un nouveau record, dépassant les 90 milliards de dollars.

Le secteur de l’agriculture représente 8% du PIB du pays, qui reste notamment le principal producteur mondial de café – même si sa production a depuis quelques années été surpassée par la culture du soja, de l’éthanol et du sucre notamment. Le Brésil se veut par ailleurs à la pointe dans le domaine des énergies renouvelables, et se positionne comme le 8e producteur mondial d’énergie éolienne.

La diversification de son économie reste son principal atout : il est l’un des tout premiers exportateurs mondiaux de produits agricoles et miniers. Détenteur de réserves de pétrole, il possède un secteur industriel varié et une économie de services performante.

Le Brésil est un pays d’opportunité pour les entreprises françaises dans les années à venir, notamment dans des secteurs stratégiques clés tels que les énergies renouvelables, l’eau et l’assainissement, l’éclairage public, la mobilité urbaine, les infrastructures, la santé, la grande distribution, l’innovation, la technologie, le tourisme etc…, où l’expertise française est très reconnue au Brésil.

Mais il ne faut pas oublier que le Brésil est aussi l’un des pays les plus inégalitaires au monde. Malgré les politiques de redistribution, en 2022, 59% des revenus étaient aux mains des 10% des plus riches, contre 54,3% en 2001 selon les calculs de la World Wealth and Income Database (WWID).

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