Très marqué par son passé douloureux, le Cambodge entre lentement dans la modernité. Le pays à un besoin considérable d’investissements, essentiellement dans les infrastructures. Sa stabilité en fait une destination prisée des investisseurs étrangers, ce qui dope sa croissance, exceptionnelle dans le climat mondial actuel. C’est une destination de choix pour s’expatrier, mais attention au choc des cultures, pour ceux qui souhaitent partir vivre au Cambodge !
Connaître le contexte pour partir vivre au Cambodge
Le Cambodge est une monarchie parlementaire. Mais le pouvoir y est exercé par le premier ministre du pays Hun Sen. Membre du PPC, c’est un ancien Khmer rouge qui, pour la scène internationale, menace la démocratie du pays en le transformant peu à peu en État à parti unique.
La stabilité politique du pays est donc toute relative, malgré sa réussite économique (elle-même relative, avec un taux de pauvreté proche de 20 % et un IDH de 0,5) ; obtenue notamment grâce aux programmes d’aides de l’UE et des grands bailleurs de fonds (Banque mondiale, AFD…).
Si la balance commerciale du pays est déficitaire, le pays reste un grand exportateur. Principalement de textiles et de chaussures, à destination des États-Unis et de l’Union européenne ; mais également de denrées alimentaires (avec un riz de très bonne qualité). Ce dernier secteur est toutefois une source de revenus instable pour le pays, car trop soumis aux aléas climatiques.
Le tourisme est aussi une activité porteuse, essentiellement à Siem Reap (Angkor) et Phnom Penh.
Enfin le secteur de la construction contribue fortement à soutenir la croissance économique du pays, qui attire de nombreux investisseurs venus des pays voisins (Chine, Vietnam, Corée du Sud, Thaïlande…) qui entreprennent des projets industriels, immobiliers et bancaires investissent.
Si le pays offre de réelles opportunités, pour vivre au Cambodge il faut être prêt à s’adapter à un monde qui est aujourd’hui encore à la croisée des chemins, entre tradition et modernité, où la pauvreté, même si elle se réduit, est toujours très forte.
Le climat des affaires reste compliqué en raison de son fort taux de corruption, des problèmes liés à l’approvisionnement en énergie et aux transports peu développés.
L'essentiel
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Travailler
› Les conditions légales pour vivre et travailler
Pour travailler au Cambodge, il est nécessaire d’avoir un visa de travail ainsi qu’un permis de travail.
Le visa d’affaire (Visa E) peut s’obtenir par l’ambassade du Cambodge présente dans le pays d’origine. Délivré aux hommes et femmes d’affaires, aux stagiaires ou aux travailleurs pour un séjour initial au Cambodge de 30 jours, il s’obtient sur présentation d’une convention de stage ou d’un justificatif de sa mission de travail.
Ce visa est prolongeable, sur place, pour une durée de 1, 3, 6 mois ou 1 an auprès du Département pour les Étrangers du ministère de l’Intérieur. Attention, pour prolonger son visa il est conseillé de le faire une semaine avant l’expiration du visa d’origine.
Enfin il est important de savoir que le pays a mis en place un quota d’embauche pour les étrangers. Ce dernier ne doit pas excéder 10 % du nombre total d’employés, réparti ainsi : 6% d’experts, 3% de personnel de bureau et 1% d’ouvriers.
Les niveaux de salaires sont très variables selon le type d’emploi occupé et la ville dans laquelle on exerce. En moyenne un employé peu qualifié gagne entre 140 à 300 dollars par mois, un technicien entre 500 et 700 dollars et un spécialiste (ingénieur, juriste, etc…) à partir de 1000 dollars.
La durée légale du travail est de 8h par jour, 48h par semaine, extensible à 60 heures sur 6 jours.
Les employés à temps plein ont en moyenne 1 jour et demi de congés payés par mois travaillé, et cela dès qu’ils ont cumulé un an de travail. Il y a 26 jours fériés par an.
› Trouver un emploi
Pour trouver un emploi il est impératif de maîtriser l’anglais. La maîtrise de la langue Khmer étant évidemment un atout, elle n’est toutefois pas indispensable.
On peut trouver de nombreuses offres d’emploi sur le site de la CCI France Cambodge.
Mais également sur les sites suivants :
› Les secteurs porteurs d'emploi
Les secteurs clés sont ceux du tourisme, de l’agriculture, du textile, du BTP, de la santé, de l’immobilier ou encore de l’énergie.
Le pays a du mal à former ses cadres et recrute un grand nombre d’expatriés (bureaux d’études, tourisme, transport, enseignement des langues et étrangères, etc.).
Si on travaille dans l’énergie on a toutes ses chances : le pays déploie actuellement de nombreux projets énergétiques afin de couvrir l’ensemble du pays. Le secteur de la banque est également porteur : de plus en plus d’institutions financières occidentales et françaises ouvrent leurs bureaux au Cambodge.
› Créer son entreprise
Le Cambodge est membre de l’ASEAN (Association of South East Asian Nations) aux côtés de l’Indonésie, du Brunei, de Singapour, de la Malaisie, des Philippines, du Vietnam, de la Thaïlande, du Myanmar et du Laos.
Si le climat des affaires y est compliqué, le Cambodge est toutefois un pays porteur pour les investisseurs et chefs d’entreprise, dans lequel il convient d’avancer avec prudence. Il est recommandé d’avoir un support local connaissant bien ce milieu et ces rouages.
De nombreux secteurs restent à développer et le pays a besoin d’investisseurs pour dynamiser les transports ferroviaires, routiers et aériens, pour construire de nouvelles institutions bancaires et financières ; pour dynamiser son industrie et développer ses exportations.
Les quatre entités juridiques les plus courantes sont :
- La LLC (ou SARL) doit avoir au minimum 2 actionnaires (locaux ou étrangers), un directeur (local ou étranger et un capital d’au moins 4 millions de riel ou 1000 dollars. Mais aussi une adresse cambodgienne et un nom local, écrit en Khmer.
- La JSC (ou SA) peut avoir plus de 30 actionnaires et négocier librement ses actions. Cependant, seules les sociétés, les banques et institutions financières cotées à la bourse de Phnom Penh peuvent constituer une société de capitaux.
- Le Bureau de représentation peut être établi par des entreprises étrangères
Les charges patronales quant à elles varient entre 5 et 20 % selon le revenu de l’employé.
Depuis le 1er janvier 2016, l’enregistrement d’une société se fait par une procédure en ligne sur le site du ministère du commerce.
Etudier
› Scolariser ses enfants
Le système scolaire cambodgien est divisé en 6 années pour l’élémentaire (le cycle se termine par un brevet permettant l’accès au collège), 3 années pour le collège et 3 pour le lycée (qui se termine, comme en France, par le baccalauréat). La langue d’usage y est le khmer et l’uniforme y est obligatoire.
Si vous souhaitez scolariser vos enfants dans des établissements français, il existe une école française à Phnom Penh (Lycée Français René Descartes) qui accueille les enfants de la maternelle au lycée et une école française (maternelle et élémentaire) à Siem Reap.
Il est également possible d’inscrire ses enfants dans l’une des nombreuses écoles internationales du pays, de très bon niveau et pour la plupart, anglo-saxonnes.
› S’inscrire à la fac
Le système scolaire cambodgien est divisé en 6 années pour l’élémentaire (le cycle se termine par un brevet permettant l’accès au collège), 3 années pour le collège et 3 pour le lycée (qui se termine, comme en France, par le baccalauréat). La langue d’usage y est le khmer et l’uniforme y est obligatoire.
Pour scolariser ses enfants dans des établissements français, il existe le Lycée Français René Descartes, de la maternelle au lycée, et l’école française de Siem Reap, de la maternelle à la troisième.
Il est également possible d’inscrire ses enfants dans l’une des nombreuses écoles internationales du pays, de très bon niveau et pour la plupart, anglo-saxonnes.
Stages, VIE, PVT
› Trouver un stage
L’enseignement supérieur cambodgien est structuré en 3 cycles, s’étalant sur 9 années : 4 pour la licence, 2 pour le master et 3 pour un doctorat.
Il est possible de réaliser ses études au Cambodge en parlant l’anglais (un test de langue est requis avant l’inscription). Il existe une centaine d’établissement d’enseignement supérieurs (les deux tiers sont privés). Les matières enseignées sont l’agriculture, la médecine, la technologie, la science, l’art, la culture, l’économie, l’industrie ou encore la formation des enseignants.
› V.I.E.
La maîtrise de l’anglais est nécessaire pour partir en V.I.E. au Cambodge. Il faut être âgé de 18 à 28 ans, être étudiant ou diplômé et avoir un diplôme Bac+5. Le V.I.E. dure au maximum deux ans. Pour créer son profil il faut aller sur Mon Vie Business France en fournissant ses coordonnées, son CV et joindre son attestation de participation à la journée d’appel à la Défense (obligatoire).
Business France accompagne également les jeunes intéressés par un V.I.E. ou un V.I.A. au Cambodge : les candidatures en V.I.A. seront traitées par la DGTPE Bureau Resinter 1, Sélection et gestion des VIA au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi (139, Rue de Bercy, 75012 Paris) et les V.I.E. par Business France (77, boulevard Saint-Jacques, 75014 Paris). Les profils les plus recherchés sont les commerciaux, les ingénieurs et les financiers.
Le montant total des indemnités pour un V.I.E. au Cambodge est de 2 395,34 €
(723,99€ d’indemnités communes et 1 671,35 € d’indemnités géographiques).
Coût de la vie
› Logement
Il est très facile de trouver un logement au Cambodge. Le coût d’un appartement varie en fonction du niveau de confort de l’appartement. On peut louer des appartements à long ou à court terme, généralement meublés, A Phnom Penh cela coutera entre 250 et 500 euros pour un 2-pièces d’environ 50 m2. Pour les appartements plus spacieux, il faut compter entre 500 et 1.200euros dans le centre de Phnom Penh. Les prix sont en USD.
Dans la capitale il y a le choix entre plusieurs types de logements :
- Un appartement loué meublé, décoré, connecté au câble et à internet, avec cuisine équipée et conciergerie. Ce type d’appartement se trouve dans des résidences proposant un service de blanchisserie, le ménage, etc. compris dans la location.
- Un appartement meublé sans service
- Un appartement non meublé situé dans un immeuble ou une villa divisée en plusieurs appartements.
Pour les autres villes, il sera plus difficile de trouver des logements meublés avec service (entretien et service de blanchisserie). Il faut compter en moyenne 280 € pour un studio dans le centre de Sihanoukville, de Siem Reap ou de Kâmpôt. La ville de Battambang est moins chère : il faut compter 150 € pour un studio.
› Transports
Le pays ne compte que 3 aéroports : un à Phnom Penh, un à Siem Reap, ville des temples d’Angkor et un dernier à Sihanoukville, baptisée ainsi en l’honneur du roi Sihanouk. Il n’existe qu’une compagnie aérienne au Cambodge : Cambodia Angkor Air, qui propose des vols reliant Phnom Penh à Siem Reap et à Sihanoukville. Il sera également possible de rejoindre les grandes villes des pays voisins (Hô Chi Minh, Bangkok…).
Le réseau ferroviaire du pays n’est pas en très bon état. Un programme de rénovation du réseau est en cours, mais les trains sont encore longs et permettent seulement de rejoindre les villes principales.
Une ligne permet de traverser le Sud au Nord-Ouest du pays, partant de Sihanoukville jusqu’à Poipet, située à la frontière avec la Thaïlande, en passant par Kâmpôt, Phnom Penh, Pursat, Battambang et Sisophon.
Un des moyens les plus pratiques pour se déplacer est le bus. C’est le transport avec le meilleur rapport qualité-prix. De nombreuses compagnies existent et permettent de relier la plupart des villes du pays. Le confort des bus varie selon la « catégorie » de bus. Mais la plupart sont climatisés et confortables. Les compagnies les plus réputées sont Mekong Express et Sorya.
Les nombreux TukTuk présents dans les centres villes permettront d’effectuer de courtes distances pour un prix raisonnable et négociable !
Enfin avec un permis international on peut louer une moto ou une voiture pour se déplacer.
Attention toutefois, si dans les villes les routes sont globalement en bon état la conduite des Cambodgiens est assez dangereuse : les feux rouges sont rarement respectés, des véhicules circulent parfois en contresens, etc.
Enfin il arrive que des Occidentaux se fassent arrêter sans raison par la police qui tente alors de soutirer quelques dollars.
Santé
La situation sanitaire du pays est assez déplorable : la population connaît les ravages du paludisme, de la malnutrition et de la tuberculose. Le pays est également l’un des plus touché par la rage (plus grande cause de mortalité). Il est conseillé de se faire vacciner contre la rage avant de partir. Les vaccins contre l’hépatite A et la typhoïde sont également conseillés.
Les structures hospitalières de santé publiques au Cambodge sont de niveau inégal. Les hôpitaux sont assez mal équipés. Il est très fortement recommandé de souscrire un contrat d’assurance santé permettant le remboursement de ses frais médicaux (pouvant être très élevés) et d’un possible rapatriement. La liste des médecins français au Cambodge, établie par l’ambassade de France est disponible à l’adresse suivante.
Fiscalité
Le régime fiscal cambodgien distingue les étrangers résidents et les non-résidents. Les résidents sont domiciliés dans le royaume en tant que salariés, entrepreneurs ou retraités, y ont leur logement principal et y habitent plus de 182 jours par année calendaire.
En tant résidents tous les revenus sont imposables (même ceux provenant d’autres pays). Le pays n’a pas de convention fiscale avec la France. Il se peut donc d’être imposable dans les deux pays. Ce sont sur les revenus mensuels qu’est prélevé une taxe.
- Jusqu’à 1,3 million de riel mensuel, ce n’est pas imposable ;
- Jusqu’à 2 millions de riels mensuels, c’est un taux de 5% ;
- Jusqu’à 8,5 millions de riels mensuels, c’est un taux de 10% ;
- Jusqu’à 12,5 millions de riels mensuels, c’est un taux de 15% ;
- Au-delà de 12,5 millions de riels mensuels, c’est un taux de 20%.
En tant que non-résidents seuls les revenus réalisés dans le pays seront soumis à imposition. Ces derniers sont retenus à la sources et taxés à hauteur de 20 %.
Retraite
De nombreux retraités se laissent séduire par le pays pour y passer leur retraite. Le pays dispose en effet de nombreux atouts : coût et qualité de vie attractifs, peu de formalités administratives pour s’y installer, etc.
En effet il n’existe aucun visa spécifique aux retraités. Il faudra donc obtenir un visa d’affaire coutant 35 dollars, délivré pour une période initiale d’un mois mais prolongeable jusqu’à 12 mois. Il faudra ensuite sortir du pays pour en obtenir un nouveau dès que ce dernier sera échu.
Attention toutefois les structures hospitalières de santé publique sont de niveau inégal et ne correspondent pas toujours aux standards internationaux. Les frais d’hospitalisation peuvent aussi y être très élevés. Il est très fortement recommandé de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une assurance spéciale permettant de couvrir tous les frais médicaux et de rapatriement.
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