La Chine est la seconde économie mondiale et le plus grand exportateur au monde, c’est aussi le pays le plus peuplé et elle possède un marché financier émergent, avec un taux de croissance du PIB le plus élevé au monde sur la dernière décennie. Les nouveaux secteurs tels que le e-commerce et les services financiers en ligne sont en plein essor, et les secteurs plus traditionnels continuent de bien se porter (comme celui de la production de minerais, d’hydrocarbures, manufacturier…). Le gouvernement a acté une plus grande ouverture aux entreprises étrangères dans les années à venir.
La communauté française établie en Chine est la plus nombreuse communauté européenne du pays, même si les conditions pour travailler en Chine sont parfois difficiles à remplir, on y vient pour découvrir cette culture de contrastes et changer radicalement de vie.
On se doute qu’il faut du temps pour décrypter un peu du fonctionnement de la culture chinoise et tenter de s’y adapter, il vaut donc mieux qu’un départ pour la Chine – afin d’y séjourner à long terme – soit un choix mûrement réfléchi. Malgré les changements radicaux entraînés par la vie en Chine, les Français et, en particulier les jeunes, ont choisi ce pays comme destination d’expatriation privilégiée en Asie.
La Chine est le premier partenaire commercial de la France en Asie et la France est le 3e partenaire commercial de la Chine au sein de l’Union européenne. La présence économique et commerciale dans le pays s’appuie sur plus de 2 000 entreprises françaises.
L'essentiel
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› Les conditions légales pour vivre et travailler
Il est difficile d’exposer une liste des démarches administratives à accomplir afin de pouvoir s’expatrier en Chine car ces conditions évoluent sans arrêt et peuvent être différentes suivant la ville de destination choisie.
Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a pas de voyage en Chine continentale sans visa et surtout pas de séjour en Chine sans le visa approprié. Il existe plusieurs sortes de visa suivant la raison pour laquelle vous venez dans le pays et il est recommandé de bien choisir son visa car on ne peut pas venir avec un visa étudiant ou tourisme et décider finalement de travailler sur place, il y a énormément de contrôles.
Quelles que soient la durée et la finalité de votre séjour, tout étranger a l’obligation de s’enregistrer auprès des autorités chinoises dans les 24 heures après son arrivée sur le territoire. S’il réside à l’hôtel, c’est l’établissement qui se charge des démarches.
Pour obtenir un visa de travail il faut au préalable que son extrait de casier judiciaire et les diplômes d’éducation supérieure soient traduits et notariés par le Consulat de Chine du pays d’origine.
› Trouver un emploi
Le marché de l’emploi a beaucoup évolué ces dernières années, la main-d’œuvre peu qualifiée et bon marché diminue au profit de jeunes diplômés ambitieux, mais ceux-ci sont durement touchés par le chômage car le marché de l’emploi ne s’est pas toujours développé en conséquence.
Si l’on cherche un emploi en Chine en tant qu’étranger, les démarches administratives sont si compliquées pour les employeurs que ceux-ci privilégieront plutôt un candidat chinois.
Il est donc préférable de s’adresser aux entreprises françaises ou internationales tout en sachant que de meilleures chances se présenteront si vous maîtrisez le chinois, l’anglais et que vous possédez une bonne connaissance des marchés locaux. Certaines grandes entreprises (par exemple Siemens, Bayer, Philips, BP, Shell ou Nokia, etc.) publient des offres d’emploi et peuvent recruter des locaux comme des expatriés détenteurs d’un visa. Certaines zones économiques spéciales, comme celle de Shenzen, sont porteuses d’emplois dans les domaines du high-tech et de la téléphonie, d’autres comme Shenyang sont plutôt spécialisées dans la construction automobile. Le domaine du luxe est dynamique à Pékin et Shanghai.
Parmi les structures françaises à solliciter, on retrouve Accor dans le domaine du tourisme, Auchan pour la grande distribution, Citroën et Peugeot dans le secteur de l’automobile, Crédit Agricole Indosuez et, enfin, Société Générale pour les profils financiers.
On peut chercher un emploi par les réseaux sociaux ou en contactant les forums d’expatriés. Il faut réussir à participer aux soirées de networking, d’associations, des chambres de commerce ou d’entreprises. Rencontrer du monde est indispensable, se créer un guanxi, c’est-à-dire un réseau de relations, est ancré dans les traditions du pays et permet de conclure des affaires, chercher un partenariat ou un emploi.
Il est très utile de passer par les réseaux sociaux chinois comme Wechat, les forums d’expatriés, les soirées networking ou les associations.
N’hésitez pas à consulter les sites dédiés à la recherche d’emploi (The Beijinger, Chinajob) l’annuaire de la chambre de commerce et d’industrie française en Chine, qui répertorie les entreprises membres.
› Les secteurs porteurs d'emploi
Les secteurs sur lesquels s’appuie le plus l’économie chinoise sont l’industrie manufacturière et la construction Ces derniers représentent près de la moitié du PIB. Puis viennent les domaines des industries chimiques, métallurgiques, informatiques et automobiles, très actives elles aussi, qui affichent aujourd’hui des besoins en profils pointus.
Le marché chinois a aussi des besoins en personnel d’encadrement : directeurs de filiales, directeurs de centres de profits, directeurs des ventes, acheteurs spécialisés, technico-commerciaux. Autres secteurs en plein développement et qui peuvent intéresser les Français : l’agroalimentaire (le secteur primaire occupe encore plus du quart de la population), l’environnement, le design industriel, l’industrie du luxe (cosmétiques, mode, gastronomie) et le tourisme.
Des opportunités sont aussi possibles pour des ingénieurs, des informaticiens (notamment les développeurs) mais aussi des commerciaux dans les services achat et logistique.
Avec un profil commercial et une bonne maîtrise du chinois, vous trouverez un emploi sur des fonctions commerciales pures, mais aussi dans la gestion de projet, le marketing, les services et administration de l’entreprise. En revanche, si vous parlez peu le chinois, vous trouverez plus facilement dans l’import-export, les relations client fournisseur, l’hôtellerie et le tourisme pour la clientèle étrangère. Le meilleur profil est celui du jeune ayant une formation
› Créer son entreprise
Implanter une entreprise en Chine doit être un travail scrupuleusement préparé avant qu’il ne soit soumis à l’administration pour son enregistrement. Comme pour la recherche d’un emploi, la lourdeur de ces démarches administratives peut être décourageante. Ce qui tend aussi à freiner les investisseurs est le manque de transparence de la Chine, les incertitudes juridiques, la faiblesse de la protection des droits de propriété intellectuelle, la corruption et les mesures protectionnistes qui favorisent les entreprises locales. Les étrangers sont surveillés de près par l’administration qui cherche à ne garder que les éléments les plus riches ou les plus rentables. Les contrôles sont très fréquents.
Malgré tout, selon un rapport sur les investissements mondiaux publié en 2107, la Chine serait le troisième bénéficiaire d’investissements directs à l’étranger (IDE) après les États-Unis et le Royaume-Uni. L’économie du pays figurait en seconde position parmi les sociétés multinationales sur la période 2017-2019 après les États-Unis.
Etudier
› Scolariser ses enfants
Implanter une entreprise en Chine doit être un travail scrupuleusement préparé avant qu’il ne soit soumis à l’administration pour son enregistrement. Comme pour la recherche d’un emploi, la lourdeur de ces démarches administratives peut être décourageante. Ce qui tend aussi à freiner les investisseurs est le manque de transparence de la Chine, les incertitudes juridiques, la faiblesse de la protection des droits de propriété intellectuelle, la corruption et les mesures protectionnistes qui favorisent les entreprises locales. Les étrangers sont surveillés de près par l’administration qui cherche à ne garder que les éléments les plus riches ou les plus rentables. Les contrôles sont très fréquents.
Malgré tout, selon un rapport sur les investissements mondiaux publié en 2107, la Chine serait le troisième bénéficiaire d’investissements directs à l’étranger (IDE) après les États-Unis et le Royaume-Uni. L’économie du pays figurait en seconde position parmi les sociétés multinationales sur la période 2017-2019 après les États-Unis.
Il est aussi possible d’inscrire vos enfants dans une école française (voir liste AEFE). Il existe également un système privé international, en général anglophone et un système privé d’enseignement chinois.
› S’inscrire à la fac
Près de 10 000 étudiants français partent chaque année en Chine pour un séjour d’études. Ce chiffre augmente constamment. Cela permet une expérience originale dans l’une des puissances économiques montantes. On y trouve plus de 2 000 établissements d’enseignement supérieur et les partenariats sino-français se multiplient.
La principale raison pour venir étudier en Chine est de vouloir apprendre le chinois, mais il n’est pas toujours nécessaire de parler couramment le mandarin pour y étudier. Les plus grandes universités du pays (Tsinghua, Jiao-tong, Fudan, Zhejiang…) ont mis en place des facultés destinées aux étudiants étrangers pour qu’ils y apprennent la langue. Connues sous le nom de « facultés des échanges internationaux » ou « centres internationaux culturels et linguistiques », elles regroupent des étudiants de toutes les nationalités autour de programmes spécifiques. Il existe aussi la possibilité de suivre un cursus en anglais.
Si vous désirez vraiment entreprendre une formation en mandarin, sachez que les universités du pays demandent souvent aux étudiants de témoigner de leur niveau de chinois avant de les accepter.
La Chine est un pays qui bouscule les repères des Européens. Du climat à l’alimentation en passant par la manière de se comporter ou la pédagogie, tout y est différent. Une expérience déroutante qui ne convient pas à tout le monde.
Il faut tenir compte aussi du coût de ces études, la vie sur place reste abordable mais les frais de scolarité peuvent être élevés (2 000 à 3 000 € ou plus…).
Stages, VIE, PVT
› Trouver un stage
La loi de juillet 2013 sur les visas chinois concernant les étudiants français et le fait qu’ils puissent changer de statut pour effectuer un stage, demande de fournir de nombreux justificatifs.
Les étudiants français doivent être en règle pour travailler dans une entreprise étrangère ou chinoise. Il faut se renseigner auprès de son école sur les possibilités de stage en Chine avant d’entamer les démarches.
Pour obtenir le droit d’effectuer un stage, l’étudiant doit être muni d’un visa X1 ou X2, c’est-à-dire être inscrit dans une université chinoise et le stage doit s’inscrire dans le cadre d’un programme de formation sous la responsabilité de l’université chinoise. Par ailleurs, l’étudiant doit se rendre au bureau des entrées et sorties et demander l’ajout, sur son titre de séjour, des informations relatives au lieu et à la durée de son travail ou de son stage.
› V.I.E.
Les missions de volontariat international (VIE et VIA) sont gérées par l’organisme Business France (https://mon-vie-via.businessfrance.fr).
Après votre participation à Journée défense et citoyenneté, votre dossier administratif sera géré par le Bureau du Service national de votre région.
Business France accompagne les jeunes intéressés par un V.I.E. ou un V.I.A. en Chine : les candidatures en V.I.A. seront traitées par la DGTPE Bureau Resinter 1, Sélection et gestion des VIA au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi (139, rue de Bercy, 75012 Paris) et les V.I.E. par Business France : www.export.businessfrance.fr.
Il est enfin possible de contacter directement les entreprises françaises via la chambre de commerce franco chinoise.
Coût de la vie
› Logement
Trouver un logement en Chine reste possible, mais les loyers ont beaucoup augmenté ces dernières années. Il y a de plus en plus de demande des expatriés mais aussi de la nouvelle classe aisée chinoise.
Certains logements dans des quartiers résidentiels équipés d’un bon confort (piscine, salle de sport, etc.) sont proposés aux expatriés, mais ils sont plus coûteux qu’un logement traditionnel. Le loyer d’un studio de 20 m2 à Pékin varie de 1500 à 5000 RMB (175 – 500 €) par mois.
La durée des baux est le plus souvent de 1 an, le coût du loyer peut être négociable et, à la signature du bail, il faut en général régler deux mois de caution et un loyer d’avance.
Vous pouvez faire appel à une agence immobilière spécialisée dans la location aux expatriés, elles sont une aide efficace, surtout si votre mandarin n’est pas parfait… Vous pouvez passer par LianJia, Anjuke, Century 21… Moins cher que l’hôtel traditionnel, vous pouvez aussi opter pour des hôtels spécialement dédiés aux businessmans, aux baux très flexibles, jusqu’à un an. Vous pouvez aussi vous tourner vers les sites d’expatriés comme Expatriates.
Les charges sont rarement comprises dans le loyer et peuvent être assez onéreuses dans des logements anciens et mal isolés.
Les collocations permettent de trouver des chambres à prix modérés, mais la sous-location est illégale en Chine. Pour les logements universitaires, les loyers vont de 90 à 500 euros par mois selon l’université, la ville et les critères choisis.
› Transports
En ville, les deux-roues sont à l’honneur : vélos, électriques ou non, motos et scooters. Un permis est requis pour les scooters et moto à essence.
Le réseau routier s’est grandement amélioré mais conduire en Chine reste dangereux, le parc automobile connaît une croissance exponentielle mais les conducteurs sont indisciplinés et il y a de nombreux embouteillages.
On peut louer une voiture avec chauffeur mais si vous voulez conduire vous-même, il faut un permis chinois. Les conditions afin d’obtenir un permis de conduire chinois varient suivant le lieu de résidence, mais dans tous les cas aucun examen de conduite n’est à passer si vous avez déjà un permis français.
Les taxis sont très populaires et les tarifs abordables, mais tout comme pour pouvoir utiliser les bus pour de courts trajets dans les centres-villes, parler mandarin est indispensable (pour dire l’adresse où l’on se rend ou pour lire le nom des arrêts…).
Le métro, moderne et peu cher, permet de se déplacer très rapidement, le nom des stations est mentionné en chinois et en anglais.
Toutes les villes sont bien desservies par de nombreux bus de longue distance. Le trafic ferroviaire est dense, le réseau très étendu et plusieurs catégories de prix existent en fonction du choix de la classe et du siège ou de la couchette.
Les transports aériens sont bien développés et sont assurés par de nombreuses compagnies nationales ou régionales.
Santé
Depuis octobre 2011, afin de bénéficier d’une couverture sociale en Chine, tout employé étranger a une obligation d’affiliation au régime national d’assurance sociale. Les salariés étrangers et leurs employeurs cotisent aux mêmes taux et sur la même assiette de cotisation que les salariés de nationalité chinoise (les taux de cotisations ainsi que les plafonds et les seuils varient selon les régions et les municipalités).
Il existe toutefois des possibilités d’exemption de l’obligation de cotiser pour les ressortissants de pays ayant signé une convention bilatérale de sécurité sociale avec la Chine.
On trouve des établissements de soin publics où la médecine est différente de la médecine occidentale (pas d’intimité pour les patients et des traitements longs), mais aussi des cliniques internationales privées, les tarifs y sont assez élevés.
La médecine traditionnelle chinoise est un très bon complément à la pratique de la médecine occidentale : les hôpitaux se dotent de plus en plus d’équipements médicaux de type occidental. Néanmoins, certains problèmes de santé publique persistent en Chine et sont aggravés par des facteurs préoccupants : la pollution, la recrudescence de maladies infectieuses comme le Sida et l’hépatite B, le tabagisme et l’obésité croissante.
Les soins peuvent être très chers en Chine, il est vivement conseillé de souscrire à une assurance santé internationale couvrant les frais médicaux et le rapatriement sanitaire.
L’eau du robinet ne doit jamais être bue…
Fiscalité
La France et la Chine ont signé une convention de « non double imposition », qui permet au contribuable de ne pas payer d’impôts sur un même revenu dans les deux pays. Ainsi, les revenus professionnels ne sont, en règle générale, imposables qu’en Chine, là où s’exerce l’activité. L’impôt sur le revenu est prélevé à la source, sur une base mensuelle. Celle-ci peut être élevée en fonction du salaire. Il existe une déduction forfaitaire mensuelle de 4 800 RMB pour les salariés étrangers, et les tranches vont de 3% à 40% du salaire.
Certains avantages en nature, distincts du salaire, peuvent être exclus de la base imposable : le loyer du logement de la famille d’un salarié, pris en charge directement par l’employeur, les indemnités d’expatriation, les frais de voyage en Chine et en dehors de Chine, les frais liés à l’utilisation d’un véhicule, les frais de scolarité des enfants.
La TVA est le plus souvent à 17% mais peut varier en fonction du contribuable et du type de produit. Les petits contribuables qui ne dépassent pas un certain chiffre d’affaires ne sont prélevés qu’à hauteur de 3 %, quand le contribuable moyen paie 17 %. Un taux réduit de 13 % s’applique sur certains aliments, livres et services.
Retraite
Encore une fois, obtenir un visa pour passer sa retraite en Chine est réellement compliqué, seul le visa pour regroupement familial permet de s’installer en Chine pour sa retraite. Les personnes qui ont construit leur vie en Chine pourront donc y vivre, mais il est difficile pour des personnes qui n’y ont jamais vécu, de s’y installer à l’âge de la retraite. Il n’y a pas de convention entre la France et la Chine en matière de retraite.
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