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Français à l'étranger
31 mai 2018

Chypre

Chypre s’est relevée d’une crise majeure en un temps record. En 2013, après quatre années de récession et l’explosion de son système bancaire, le pays a obtenu un plan d’aide international de 10 milliards d’euros, en échange duquel il s’est engagé à mener une politique d’austérité drastique et à restructurer en profondeur son secteur bancaire. […]

Chypre s’est relevée d’une crise majeure en un temps record. En 2013, après quatre années de récession et l’explosion de son système bancaire, le pays a obtenu un plan d’aide international de 10 milliards d’euros, en échange duquel il s’est engagé à mener une politique d’austérité drastique et à restructurer en profondeur son secteur bancaire. Résultat : dès 2015, l’île renoue avec la croissance (+1,7 %) et voit son chômage baisser, lui permettant de sortir du plan d’assistance européen en mars 2016.

Le secteur touristique représente aujourd’hui 15% du PIB chypriote. L’île bénéficie notamment de la déstabilisation du Proche-Orient, qui lui vaut des records de fréquentation.

Malgré la crise, Chypre n’a cessé d’attirer les capitaux du monde entier. Et pour cause : paradis fiscal, l’île pratique un taux d’imposition sur les sociétés très avantageux (12,5 %) et possède une main-d’œuvre qualifiée à bas coût.

Basée sur l’agriculture (raisins de cuve, pommes de terre, fruits…), l’économie chypriote s’est transformée ces deux dernières décennies : l’industrie manufacturière légère et les services pèsent aujourd’hui pour 80% de son PIB.

La découverte de réserves sous-marines de gaz dans ses eaux territoriales pourrait lui permettre, à moyen terme, de diversifier son économie mais aussi de se positionner comme un acteur incontournable du secteur énergétique dans la région – à condition que l’île règle le différend qui l’oppose à la Turquie, qui estime que les eaux explorées lui appartiennent.

Reconduit à la tête du pays le 4 février 2018, le conservateur Nicos Anastasiades devra également régler l’épineuse question de la réunification de l’île, dont les récentes négociations ont échoué. Depuis 1974, Chypre est en effet séparé en deux par une « ligne verte » : au Sud, la communauté chypriote grecque au sein de la République de Chypre, membre de l’Union européenne depuis 2004 et de la zone euro depuis le 1er janvier 2008 ; au Nord, la communauté chypriote turque (environ 260 000 habitants sur 37% du territoire), constituant une « République turque de Chypre Nord », autoproclamée et sans reconnaissance au niveau international.

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