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Français à l'étranger
12 mai 2018

Colombie

La Colombie est entrée dans une nouvelle ère depuis que des accords de paix historiques ont été signés entre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et le gouvernement de Juan Manuel Santos le 24 novembre 2016, mettant fin à plus d’un demi-siècle de conflit armé. Avec un PIB de 282 Mds USD en 2016, […]

La Colombie est entrée dans une nouvelle ère depuis que des accords de paix historiques ont été signés entre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et le gouvernement de Juan Manuel Santos le 24 novembre 2016, mettant fin à plus d’un demi-siècle de conflit armé.

Avec un PIB de 282 Mds USD en 2016, la Colombie est désormais la 3e puissance économique latino-américaine (derrière le Brésil et le Mexique mais devant l’Argentine). C’est aujourd’hui l’un des pays les plus prometteurs de la région, et l’un des membres de ce que Michael Geoghegan, ancien président de la banque HSBC, a baptisé les « Civets » – pour Colombie, Indonésie, Vietnam, Egypte, Turquie et Afrique du Sud. Fort de son nouveau statut, le pays vient de déposer sa candidature à l’OCDE.

Malgré sa dépendance à un secteur pétrolier qui représente plus de la moitié des exportations, la Colombie a su traverser la crise de 2008 sans dommages majeurs. La croissance s’est ainsi maintenue à 2 % en 2016 : c’est moins bien que les années précédentes, mais mieux qu’ au Brésil ou en Argentine. La taille de son marché, plus de 48 millions d’habitants, l’ampleur de ses ressources naturelles (émeraudes, café, pétrole, charbon…) et une réputation de débiteur exemplaire devraient lui offrir encore de longues années de croissance.

Favorisés par l’existence d’une fiscalité et d’un cadre juridique très attractifs, les investissements directs étrangers progressent. Ces derniers ciblent notamment les projets de développement des secteurs clés des hydrocarbures et des mines. La France se classe parmi les cinq premiers investisseurs étrangers en Colombie, encouragée par la politique colombienne d’ouverture commerciale, notamment un accord commercial avec l’Union européenne en vigueur depuis le 1er août 2013. Les Français sont, en outre, les premiers employeurs étrangers du pays.

Néanmoins, la Colombie continue de présenter des faiblesses structurelles pénalisantes : plus de la moitié des emplois relèvent du secteur informel. Si l’économie s’est diversifiée, le pays demeure en partie dépendant du secteur agricole, en particulier de la culture du café et de la canne à sucre. L’agriculture fait vivre 18% de la population, mais 77% des terres cultivables appartiennent à 7% de propriétaires. Le pays est en effet l’un des plus inégalitaires au monde (le 2e de la région après le Honduras) même si, pour la première fois de son histoire, il compte aujourd’hui plus d’habitants dans la classe moyenne que dans les couches défavorisées.

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