Depuis quelques années, l’économie de l’île Maurice, située au large de la côte sud-est de l’Afrique, dotée d’un immense domaine maritime et voisine de la Réunion, connaît une croissance mesurée mais plutôt stable et se trouve en bonne position (tranche supérieure) dans la liste des pays à revenu intermédiaire.
La démocratie parlementaire au pouvoir assure un climat politique calme et donc favorable à la croissance d’une économie se développant dans de multiples domaines avec au premier plan une avancée intéressante du secteur tertiaire. En effet, la diversification et l’accroissement économique mauricien s’établissent en partie sur des services financiers – dont une activité financière offshore subissant de nouvelles réglementations -, le développement des technologies de l’information et de la communication (TIC), puis viennent le tourisme (le nombre de touristes asiatiques venant compenser la baisse de fréquentation des visiteurs européens), le tourisme médical, l’immobilier, la sous-traitance, le commerce de détail et les industries du luxe, sans oublier bien entendu l’exploitation de la canne à sucre qui fut longtemps la base de l’économie de l’île et l’industrie textile qui semble, par ailleurs, légèrement faiblir.
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Travailler
› Les conditions légales pour vivre et travailler
Une simple visite touristique de moins de 3 mois ne nécessite pas de visa mais les longs séjours sont soumis à autorisation préalable prenant la forme d’une lettre d’autorisation. On ne peut donc pas devenir résident de long séjour sans cette demande d’autorisation qui doit être faite avant l’arrivée sur le sol Mauricien.
Toute personne désirant obtenir un emploi ou exercer une activité lucrative à Maurice doit être titulaire d’un permis de résidence délivré par le Bureau des Passeports et de l’Immigration et d’un permis de travail délivré par le ministère du Travail, des Relations industrielles et de l’Emploi.
› Trouver un emploi
Afin de pouvoir vivre et travailler à Maurice, il faut avant d’arriver, avoir effectué des examens médicaux. Les 3 examens (VIH, hépatite B antigène de surface et radiographie pulmonaire) doivent obligatoirement être effectués à l’île Maurice auprès des laboratoires et/ou cliniques privées enregistrés auprès du ministère de la Santé et Qualité de la vie. Les autres (l’hémoglobine et examen hématologique complet, hépatite B antigène de surface, anti-VIH test de dépistage du sida, test VDRL – Venereal Disease Research Laboratory, analyse d’urine pour l’albumine et le sucre, test de selles pour les parasites, radiographie pulmonaire, effectuée et certifiée par un radiologue) doivent être réalisés dans les 3 mois qui précèdent le dépôt du dossier. La législation pour travailler à Maurice est claire : le permis de travail sera refusé si la visite médicale décèle une maladie contagieuse ou infectieuse.
Ce sont uniquement les entreprises mauriciennes ou étrangères incorporées à l’île Maurice qui sont habilitées à déposer une demande de permis de travail et permis de séjour pour un étranger. La demande ne peut être déposée que pour un travailleur qualifié exerçant un travail spécifique, à temps plein et pour une durée déterminée. La demande de permis de travail et de permis de séjour se fait en même temps. L’entreprise doit commencer par faire une demande préalable auprès du ministère du Travail. Après accord de principe, le processus peut démarrer. Un dépôt de garantie est demandé (40 000 roupies pour les Européens).
Un contrat doit être rédigé et le permis de travail ne peut excéder 4 ans, sauf en zone franche où il peut aller jusqu’à 5 ans. Seules quelques spécialités permettent aux expatriés de rester plus longtemps, à la condition de s’engager à ne pas demander la nationalité mauricienne et de verser un dépôt d’argent (20 000 roupies). Aucune déduction ne peut être faite sur les salaires, à l’exception des prélèvements obligatoires. Sur l’île Maurice, un salaire minimum de 45 000 roupies (1 115 €) a été fixé par le gouvernement pour les expatriés à l’exception du secteur des TIC où il est fixé à 30 000 MRU (environ 750 €).
La durée du travail est de 40 heures par semaine. Le repos hebdomadaire est de deux jours, quinze jours fériés payés, et quatorze jours de congé annuels sont accordés.
Il est possible de consulter les offres d’emploi auprès des sites d’entreprises locales, mais le recrutement nécessitera un déplacement sur l’île. Si vous possédez des capacités particulières ou pratiquez une spécialité rare ainsi que de l’expérience il est conseillé de contacter les cabinets de consultants.
› Les secteurs porteurs d'emploi
Les domaines les plus favorables pour trouver un emploi à Maurice sont ceux des technologies de l’information et de la communication, de l’industrie biomédicale, de l’industrie et de la transformation de denrées maritimes et aquaculture, de l’énergie durable, du développement immobilier, de l’architecture, de l’industrie océanique, de l’agroalimentaire. Les activités non accessibles à un ressortissant étranger sont celles liées aux sports nautiques, la location de voitures et l’industrie de la canne à sucre.
› Créer son entreprise
Figurant parmi les pays les plus propices aux affaires dans le monde, l’île Maurice offre en plus des mesures d’incitations fiscales et de facilités de paiement faites aux investisseurs, un environnement politique et économique stable, des infrastructures modernes, un système judiciaire solide et une main-d’œuvre qualifiée et dynamique. Le secteur le plus intéressant reste le tourisme, particulièrement pour la construction de villas luxueuses, de terrains de golf et d’installations du même ordre.
Maurice inspire à devenir une plate-forme d’investissements située à mi-chemin entre l’Afrique et l’Asie. Depuis quelques années, la diplomatie économique mauricienne cherche à créer ou renforcer des partenariats avec des pays émergents (monde indien, Turquie, Asie, etc.) tout en offrant une assistance technique à plusieurs pays africains.
Pour devenir travailleur indépendant à l’île Maurice, le gouvernement exige un investissement d’au moins 35 000 USD et vous demande de réaliser un chiffre d’affaires annuel d’un montant de 600 000 roupies mauriciennes.
La chambre de commerce et d’industrie française pourra vous aiguiller tout au long de votre implantation à Maurice.
Attention, tout citoyen étranger dont le projet d’activité n’entre pas dans les objectifs de développement du pays ou dont les compétences professionnelles existent sur le marché mauricien sera peu susceptible d’obtenir les autorisations nécessaires.
Etudier
› Scolariser ses enfants
Le secteur éducatif compte plusieurs établissements publics et privés, de niveau international, permettant de suivre le cursus secondaire britannique, de passer le baccalauréat français et le baccalauréat international. Il est par ailleurs possible de scolariser ses enfants à Maurice dans 3 les trois niveaux (école, collège et lycée) conventionnés avec l’AEFE et deux homologués, on recense 5 autres établissements qui délivrent des formations en Français et des diplômes français ou reconnus par le ministère français de l’Education, aux niveaux secondaire et supérieur.
Le montant de la scolarité est élevé. Il existe un système de bourse pour les familles à revenus modestes.
Le système éducatif mauricien est basé sur le modèle anglo-saxon. Les enfants sont inscrits en maternelle dès l’âge de 3 ans, puis intègrent l’école primaire à 5 ans. Suivent 6 années de scolarité donnant accès à un certificat d’études primaires. Les élèves entrent ensuite dans le secondaire pour 6 années réparties en deux cycles : au bout de 4 ans ils passent le « O-Level », puis les 2 années suivantes sont sanctionnées par le « A-Level », examen administré par l’Université de Cambridge, indispensable pour entrer à l’université.
› S’inscrire à la fac
Afin d’étudier à Maurice, il faut s’inscrire auparavant dans un établissement d’enseignement supérieur et vérifier les critères d’éligibilité. Les démarches pour obtenir les visas sont effectuées par les établissements.
L’enseignement supérieur regroupe aujourd’hui 61 établissements au total, à la fois publics et privés. L’Université de Maurice est la même que celle du système anglo-saxon et comprend 5 Facultés : Lettres et Sciences Sociales, Sciences exactes, Ingénierie, Agriculture, Droit et administration. L’Université des Mascareignes (UDM) propose une trentaine de formations construites principalement en collaboration avec l’Université de Limoges qui répondent aux standards européens du LMD. Spécialisée en ingénierie, technologie et management, l’UDM comprend trois facultés et sept départements.
De nombreux partenariats avec des établissements français ont été noués. L’IST prépare 200 étudiants à 4 DUST (Diplômes universitaires de Sciences et Techniques, équivalence Diplôme universitaire de Technologie, DUT) en partenariat avec l’Université de Limoges. Le Centre d’études supérieures de la Chambre de commerce et d’industrie de Maurice prépare à 3 brevets de technicien supérieur (BTS), en partenariat avec le Lycée La Bourdonnais et l’académie de la Réunion, une licence professionnelle commerce électronique, une maîtrise de sciences de gestion (MSG) et un master d’administration des entreprises. L’Institut de la Francophonie pour l’entreprenariat prépare une trentaine d’étudiants à un Diplôme d’études professionnelles approfondies (DEPA) de gestion et création d’entreprises avec l’Université de Bordeaux. Et Sciences Po Aix à Maurice propose un Bachelor d’études politiques de l’Institut d’études politiques d’Aix-en- Provence.
Les établissements anglo-saxons fonctionnent sur la base du Bachelor Degree (3-4 ans), HND et HNC de spécialisation professionnelle (en 2 ans supplémentaires) et les Français sur la base du L-M-D européen.
Un vaste projet universitaire se met en place à Medine avec le concours de plusieurs grandes écoles et universités françaises. Il s’agit de l’Uniciti Education Hub où l’on pourra trouver Supinfo, Université Paris-2 Panthéon Assas, Ensa Nantes, Ecole Centrale de Nantes, Vatel, Middlesex University.
Stages, VIE, PVT
› Trouver un stage
Pour un stage de moins de 3 mois, un visa touristique suffit. Pour un stage de plus de 3 mois, il faudra faire une demande de permis de travail temporaire. C’est l’entreprise qui accueille le stagiaire qui devra entreprendre les démarches nécessaires ainsi que de payer les frais de dossier inhérents au Residence Permit. Les secteurs susceptibles de vous employer sont nombreux : informatique, immobilier, hôtellerie, communication, management, TIC, finance, ingénierie du BTP, environnement…
› V.I.E.
Le barème d’indemnité pour un V.I.E. à Maurice est de 1 511,69 € par mois.
Le Volontariat International en Entreprise (V.I.E.) ou en administration (V.I.A.) permet aux jeunes de 18 à 28 ans d’effectuer une mission rémunérée dans une entreprise ou une administration française à l’étranger. La mission dure de 6 à 24 mois, et est renouvelable une fois dans cette limite de temps. Les inscriptions au Volontariat International en Entreprise sont gérées par le Centre d’Information sur le Volontariat International (CIVI).
Pour s’inscrire : www.civiweb.com
Coût de la vie
› Logement
On se loge encore facilement à Maurice, aussi bien en appartement qu’en villa. Le bouche-à-oreille reste un bon moyen pour trouver son logement et passer par une agence coûte un mois de loyer environ. Les habitations sont souvent meublées et dans le prix du loyer est souvent comprises la consommation d’eau et d’électricité. Les baux sont établis pour un an renouvelable par reconduction tacite. Le versement d’un ou deux mois de caution est souvent exigé.
Les quartiers résidentiels sont situés dans le centre de l’île, sur les hauteurs (Curepipe, Floréal) ou en bord de mer, dans le Nord (Pointe aux Canonniers, Grand Baie, Pereybère, Cap Malheureux, Calodyne) et dans l’Ouest (Rivière Noire). Les loyers sont très variables, ils s’échelonnent de 7 000 roupies pour une maison à l’intérieur des terres à 90 000 roupies pour une villa en bord de mer.
On peut aussi décider d’investir et d’acheter une maison pour vivre sur l’île. La demande d’autorisation d’investir doit être déposée auprès du B.O.I « Board of Investment », lequel après réception du dossier complet délivre son accord sous 3 à 5 jours. Deux options d’acquisition d’un bien personnel sont offertes pour un investisseur étranger :
IRS – « Integrated Resort Scheme » (au minimum 500 000 dollars, pour une villa très haut de gamme, qui donne le droit à un permis de résidence).
RES – « Real Estate Scheme » (pour des biens construits sur des surfaces de 4 200 m² jusqu’à 10 hectares, non assujettis à un prix minimum).
› Transports
Pour se déplacer en ville à Maurice, on peut utiliser les taxis, mais il faut négocier le prix à l’avance. Les bus circulent aussi en ville, et relient également les communes entre elles. Ils sont nombreux et leur flotte se renouvelle progressivement (les plus récents sont climatisés). La seule liaison aérienne intérieure régulière est à destination de l’île Rodrigues. C’est également la seule liaison maritime.
Il est facile de louer un véhicule. Vous ne pourrez importer votre véhicule qu’à la condition que le volant du véhicule soit du côté droit.
On peut conduire à Maurice avec un permis français ou international. Le Bureau du trafic, à Port-Louis, délivre sur présentation du permis français, une licence mauricienne, à renouveler tous les ans. La procédure est gratuite et faite dans la journée. La conduite s’effectue à gauche ; la priorité est à droite. La vitesse est réglementée à 40 km/h en ville, 80 km/h sur routes et 110 km/h sur autoroutes. Attention, le taux d’accidents mortels est élevé et si les routes principales sont relativement correctes, les routes secondaires sont très étroites.
Santé
Quant à la santé sur l’Ile Maurice, il est préférable de souscrire une assurance privée « pour expatrié » avant le départ. Il existe plusieurs centres de santé de bonne qualité
Il y a de nombreux médecins francophones expatriés sur l’île, ou de Mauriciens ayant fait leurs études en France. Les équipements sanitaires permettent de bien traiter les soins courants. Pour les spécialités, les cliniques privées prodiguent des soins de qualité mais à des prix élevés. Les honoraires des médecins sont parfois plus onéreux qu’en France alors que les remboursements de la CFE sont calés sur ceux de la Sécurité sociale française.
Les hôpitaux publics sont gratuits, même pour les étrangers. D’excellents spécialistes y opèrent, notamment au niveau cardiaque.
Fiscalité
À Maurice la fiscalité est surtout intéressante pour les entreprises. Pas d’impôts sur les dividendes, pas d’impôts sur les plus-values, profits et dividendes de sociétés situées hors de Maurice, rapatriable sans aucune restriction avec un taux d’imposition de 15 %, exemption totale d’impôt pour les activités d’import-export, imposition de 15 % pour l’activité de transformation, exemption des droits de douane sur toute marchandise importée à travers le port franc, libre rapatriement des bénéfices…
Pour les expatriés résidents, il n’y a pas d’impôts sur la fortune ni sur les droits de succession pour les descendants directs.
À Maurice, les impôts sur le revenu sont prélevés à la source. Les revenus bénéficient d’un abattement de 240 000 roupies annuelles (au 30 juin 2009) pour une personne seule. Les revenus inférieurs ou égaux au seuil d’abattement sont exonérés d’impôt.
Il existe une convention fiscale entre la France et Maurice.
Retraite
Afin d’être éligible à un permis de résidence, celui-ci ayant une validité de 3 ans et, dans le cas des retraités étrangers à Maurice, il faut transférer sur un compte bancaire local l’équivalent de 40 000 USD annuels. Le détenteur d’un permis de résidence n’est pas autorisé à travailler sur l’île. À la fin de ces 3 années, un retraité étranger peut demander un permis de résident de 10 ans s’il a transféré chaque année la somme de 40 000 USD sur son compte bancaire local. Mais ce sont les autorités locales qui prennent cette décision…
Un formulaire intitulé « Application for residence Permit » doit être complété et accompagné des documents suivants : passeport, copie du dernier visa d’entrée, certificat de naissance certifié, 4 photos, certificat médical, 10 000 roupies (frais d’obtention du permis de résident), garantie bancaire de 50 000 roupies en faveur du gouvernement Mauricien.
Pour plus de renseignements sur le fait de prendre sa retraite à Maurice, vous pouvez consulter la page du ministère des Affaires étrangères.
Ceux qui partent vivre leur retraite à Maurice bénéficient d’une fiscalité idéale ! L’impôt sur les pensions est plafonné à 15 %, pas de droit de succession en ligne directe, pas d’impôt sur la fortune, exonérations et abattements pour les fonds générés en dehors de Maurice… Avec les plages de sable blanc, ses lagons turquoise, du soleil toute l’année et un coût de la vie abordable, l’île Maurice attire bon nombre de retraités : mais pour avoir le droit de s’y s’installer, il faut percevoir une retraite assez importante (40 000 $/an minimum).
Par contre, il y a très peu d’établissements médicalisés qui sont de toute façon, réservés aux Mauriciens.
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