Très dépendant des Etats-Unis, le Mexique envoie l’essentiel de ses exportations chez son voisin nord-américain. Les tremblements de terre de 2017 ont affecté la croissance du pays, qui reste néanmoins l’un des plus dynamiques. L’exploitation des hydrocarbures et la construction sont les piliers de son économie, mais il peut aussi compter sur son agriculture (production de café, sucre, maïs, oranges, avocats, citrons verts) et ses minerais (l’argent, la fluorite, le zinc et le mercure). De nombreuses multinationales s’installent dans des zones franches au Mexique, plaçant le pays en bonne position dans le secteur de l’aérospatial et de l’automobile.
Le pays a une main-d’œuvre bien formée et peu coûteuse, des ressources, un tourisme bien développé malgré une hausse de la criminalité.
L'essentiel
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› Les conditions légales pour vivre et travailler
Nul besoin d’un visa pour passer 3 mois au Mexique. Au-delà, vous devrez acquérir un visa de travail pour y travailler, y compris avec un visa temporaire. Sachez néanmoins que pour cela, vous ne pourrez pas passer du statut de touriste à celui de travailleur sans sortir du pays.
Le visa de Visiteur avec permission d’exercer une activité rémunérée concerne le ressortissant étranger bénéficiaire d’une offre d’emploi, invité par une autorité ou une institution académique, artistique, sportive ou culturelle pour laquelle il perçoit une rémunération dans le pays. La durée du séjour est de 180 jours maximum.
Le statut de Résident temporaire autorise l’étranger à séjourner dans le pays pour une durée maximum de quatre ans, avec la possibilité d’obtenir un permis d’exercer une activité rémunérée, avec le droit d’entrer et de sortir du territoire national autant de fois qu’il le souhaite. Il aura le droit d’entrer avec ses enfants, son conjoint ou concubin. Ces personnes seront autorisées à résider régulièrement sur le territoire national, avec la possibilité d’obtenir un permis de travail.
Le résident permanent est autorisé à s’établir sur le territoire national pour une durée indéterminée, avec la permission d’exercer une activité rémunérée.
Les étudiants se voient attribuer un visa temporaire Etudiant.
Les résidents temporaires ou permanents se voient attribuer des cartes payantes (entre 150 et 400 €). Il faut penser à renouveler ces cartes temporaires 1 à 2 mois avant leur expiration.
› Trouver un emploi
Véritable plateforme de transit vers l’Amérique du Nord et l’Amérique latine, le Mexique offre de nombreuses opportunités à celles et ceux qui veulent s’y installer. Mais comme toujours, il est plus aisé de chercher (et trouver) avant de partir. Pour cela, contactez les nombreuses entreprises internationales présentes sur le territoire, et en particulier celles françaises : le Mexique compte environ 500 entreprises françaises (filiales, succursales et bureaux de représentation), la majorité des grands groupes français du CAC 40 y sont présents et la moitié des implantations et la quasi-totalité des sièges sont basés dans la région urbaine de Mexico.
Les villes de Mexico, Monterrey et Guadalajara sont les grands bassins d’emploi du pays.
Vous devrez vous constituer un réseau solide pour trouver un emploi relativement rapidement, et la chambre franco mexicaine de commerce et d’industrie a mis en place un système d’aide et d’orientation dans la recherche d’emploi (www.franciamexico.com).
La Chambre franco mexicaine de commerce et d’industrie (CFMCI) propose quant à elle un service de bourse à l’emploi pour les francophones.
Enfin, si vous avez de l’expérience, vous pourrez proposer votre CV à un cabinet de recrutement comme Michael Page International, Smith Search ou Spencer Stuart à Mexico.
En général, l’employeur doit apporter la preuve qu’il n’existe pas de travailleurs mexicains ayant des qualifications équivalentes avant d’embaucher un étranger. Les spécialistes qualifiés disposant d’une expérience professionnelle et parlant couramment espagnol auront donc davantage de chance de prétendre à un poste.
› Les secteurs porteurs d'emploi
Les secteurs de la haute technologie, de l’information et de la conception de logiciel sont en plein essor. Huitième destination touristique au monde, le Mexique accueille tous les profils formés dans les secteurs de la restauration, de l’hôtellerie, des tour-opérateurs… Les profils techniques sont recherchés : techniciens dans l’industrie, ingénieurs qualité, responsables de maintenance raffinerie, construction et transport… Il peut y avoir également des postes de commerciaux, souvent dans le commerce international, dans l’enseignement du français, ainsi que dans le secteur de la mode et des produits de luxe.
› Créer son entreprise
Les usines d’assemblages (« maquiladoras ») ont fait le succès du Mexique qui a pu ainsi accueillir de très nombreuses entreprises internationales. 500 des entreprises latino-américaines les plus importantes sont installées au Mexique. Le pays est très ouvert aux investisseurs étrangers. D’ailleurs, une entité fédérale chargée d’attirer les investissements directs étrangers au Mexique a été créée : ProMexico.
De nouvelles zones économiques spéciales (commerce plus facile, des exemptions de taxes, des prérogatives pour le développement d’infrastructure et des processus de régulation plus simple) ont été créées dans le sud du pays pour attirer les investisseurs. De nouvelles PME françaises s’implantent dans certains secteurs comme l’aéronautique, les technologies de l’information, les biens de consommation. Pour en savoir plus : www.iccmex.mx.
Etudier
› Scolariser ses enfants
Le secteur public n’ayant pas très bonne réputation, les expatriés scolarisent en général leurs enfants dans le privé, dans des établissements internationaux. Trois établissements scolaires sont conventionnés par l’AEFE au Mexique : le lycée franco mexicain de Mexico, de la maternelle au lycée, l’école Molière de Cuernavaca, de la primaire au collège, et le lycée franco mexicain de Guadalajara, de la maternelle à la terminale.
› S’inscrire à la fac
Avec le bac en poche, vous aurez normalement accès aux universités mexicaines. En revanche, vos autres diplômes (licence, master…) ne le seront pas automatiquement, il faudra voir au cas par cas avec l’université qui vous accueille. Pour obtenir votre visa Etudiant, vous devrez avoir en poche 6 000 pesos et passer un test d’espagnol. Les universités les plus reconnues au Mexique sont l’Unam (Université nationale autonome de Mexico), l’Université autonome métropolitaine (UAM), et l’Instituto Politécnico Nacional.
Stages, VIE, PVT
› Trouver un stage
Pour effectuer un stage non rémunéré et de moins de 3 mois au Mexique, les démarches sont simples puisqu’il suffit d’entrer sur le territoire en qualité de touriste. En revanche, au-delà, il faudra faire une demande de visa avec une convention de stage ; pour les stages de plus de 180 jours et rémunérés, l’entreprise devra en outre demander l’autorisation auprès de l’Institut national de Migrations (INM) du Mexique.
Le meilleur moyen de trouver un stage est de contacter directement les entreprises internationales implantées au Mexique. La Chambre de commerce vous donnera aussi un coup de main : www.stage-au-mexique.com/
› V.I.E.
Il existe un Club V.I.E. très dynamique au Mexique : www.clubvie.fr qui peut vous aider à trouver un poste au Mexique. Ici, la plupart des V.I.E. sont destinés à des profils d’ingénieurs ou de technico-commerciaux ainsi qu’à des postes de Business Development pour aider les entreprises à s’implanter sur le marché mexicain.
Le volontariat international (VI) en entreprise (VIE) et administration (VIA) se définit comme une mission professionnelle à l’étranger, de 6 à 24 mois, bénéficiant d’un statut public protecteur. La mission VIE/A est aujourd’hui destinée aux jeunes diplômés, hommes et femmes, de 18 à 28 ans. Tous les métiers sont concernés.
Les missions de volontariat se déroulent :
- En entreprise,
- Au sein de structures françaises relevant du ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI) et de Bercy.
- Au sein de structures publiques locales étrangères.
- Auprès d’organisations internationales et d’associations agréées.
- Les missions de volontariat international (VIE et VIA) sont gérées via la plateforme civiweb.fr, sur laquelle Bercy et Business France valident les descriptions de postes des entreprises et administrations souhaitant bénéficier de la formule VI ainsi que les candidatures des aspirants volontaires. “
- Sur Civiweb, vous trouverez des offres pour être volontaire au Mexique, ainsi que le barème des indemnités, www.civiweb.com
› P.V.T.
Tout nouveau, le PVT avec le Mexique est ouvert depuis le 1er septembre 2017. Ce visa de travail d’un an non renouvelable est délivré à la condition que le postulant ait moins de 30 ans et 2 500 € sur son compte. Le quota de 300 PVT est accordé pour l’année 2018.
Tout savoir sur : www.pvtistes.net
Coût de la vie
› Logement
Il est relativement facile de trouver un logement au Mexique. Le plus commun est de passer par les sites internet comme Dadaroom. Pour une maison, on peut débourser 1 600 €/mois, mais cela dépend du quartier, et les prix montent en flèche dans les résidences surveillées.
Vous pouvez consulter les sites www.segundamano.mx et www.metroscubicos.com.
Pour les étudiants, il existe de nombreuses associations qui vous donneront des adresses et des contacts sur place (comme www.conexionmexico.com.mx à Guadalajara ou www.integratemexico.com partout dans le pays).
› Transports
Le pays est immense, le plus rapide est donc de prendre l’avion pour relier les points les plus distants. Il y a une compagnie nationale et de nombreux aéroports internationaux. S’ils ne sont pas hors de prix, les billets sont néanmoins plus chers que ceux des bus, un moyen tout à la fois efficace, rapide, sûr et abordable de circuler. Il existe plusieurs catégories de bus, mieux vaut prendre les catégories supérieures. Les gares routières sont très bien équipées et le réseau routier est de bonne qualité.
Dans les villes, le bus est un bon moyen pour se déplacer mais il est difficile de s’y retrouver. Le plus simple d’utilisation est le métro.
Santé
Si vous travaillez au Mexique, vous cotiserez obligatoirement pour la caisse de sécurité sociale mexicaine. Vous aurez ainsi le droit de vous faire prendre en charge intégralement dans des cliniques publiques de quartier. Lors de votre affiliation à la Sécurité sociale mexicaine, celle-ci vous affecte un médecin traitant. Vous ne pouvez pas changer de médecin. Il est également possible de souscrire une assurance privée qui permet de choisir son médecin et sa clinique. Les soins privés sont généralement de très bonne qualité, mais ils sont très chers et payables à l’avance !
Fiscalité
Il existe une convention fiscale entre le Mexique et la France, évitant ainsi la double imposition. Les personnes résidentes doivent payer l’impôt calculé sur les revenus mondiaux qu’elles ont perçus au cours de l’année. Le prélèvement se fait à la source, et il n’y a pas moins de 11 tranches différentes ! La tranche maximale, pour les revenus supérieurs à 3 millions d’euros, est de 35 %.
Les personnes non-résidentes sont exemptées d’impôt si elles gagnent moins de 125 900 pesos par an.
Retraite
Passer sa retraite au Mexique peut être intéressant compte tenu du fait que le coût de la vie y est moins élevé, que le climat y est agréable et que la communauté francophone y est importante. Attention, la loi mexicaine interdit « en principe » à tous les étrangers d’acquérir un bien immobilier à moins de 30 km des frontières et des côtes. En matière de soins, le Mexique n’ayant pas passé d’accord avec la France, il est recommandé de souscrire à une assurance maladie privée.
Pour avoir le droit de vous installer au Mexique, vous devrez prouver que vous disposez de ressources suffisantes, à savoir environ 2 000 €/mois, fournir une attestation originale de votre banque s’engageant à effectuer des virements mensuels au Mexique pour un montant de 1 500 € et vous engager à ne pas travailler au Mexique. Trente jours au plus tard après votre arrivée sur le territoire vous devrez faire une demande de Carte de résident permanent.
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