Vous êtes un entrepreneur dans l’âme ? Rendez-vous au Myanmar ! En effet, s’il sera difficile de trouver un emploi, vous n’aurez pas de mal à trouver des opportunités pour vous implanter au Myanmar. Le tourisme y connaît un boom incroyable depuis la libération d’Aung San Suu Kyi. Au-delà de l’effet de mode, l’ancienne Birmanie (son nom avant 1989) n’en reste pas moins un pays extraordinaire qui compte certains des sites les plus féeriques au monde.
L'essentiel
Capitale
Dirigeant
Population
Superficie
Langues
Monnaie
Croissance du PIB
Chômage
Français
Indicatif téléphonique
Contacts utiles
Chambre de commerce : www.ccifrance-myanmar.org/en
Ambassade de France : mm.ambafrance.org
Il vous faudra obtenir un visa d’affaires ainsi qu’un permis de travail pour exercer au Myanmar.
Si le visa d’affaires est désormais disponible lors de votre entrée dans le pays (si vous arrivez par voie aérienne), il vous est toutefois fortement recommandé de l’obtenir à l’avance.
Pour cela, le site du ministère du Travail vous permettra d’obtenir un e-visa d’affaire (valide 70 jours, il vous coûtera 70 $). Le délai d’instruction de la demande est de 3 jours vous recevrez une lettre d’invitation une fois votre visa acheté et celui-ci vous sera remis à votre arrivée sur le sol birman. Votre arrivée peut se faire par voie aérienne ou terrestre (liste des points d’entrée avec un e-visa ici).
Pour que votre demande soit admissible vous devez être invité par une société locale enregistrée au Myanmar et approuvée par la Chambre des associations commerciales (leur liste est disponible sur le site du ministère du travail : evisa.moip.gov.mm). La société doit être enregistrée depuis au moins 3 mois et lors de votre demande vous devrez fournir : une lettre d’invitation à votre nom, expliquant les dates et le motif de votre venue ; un certificat d’enregistrement de la société Myanmar qui vous invite, une photo couleur (4,8 cm x 3,8 cm).
Pour obtenir votre permis de travail différentes règles s’appliquent selon le poste que vous occuperez ainsi que l’entreprise dans laquelle vous exercerez. Vous trouverez le détail de ces démarches dans le guide de la chambre de commerce et d’industrie France-Myanmar : https://www.ccifrance-myanmar.org/
Travailler
› Les conditions légales pour vivre et travailler
Il vous faudra obtenir un visa d’affaires ainsi qu’un permis de travail pour exercer au Myanmar.
Si le visa d’affaires est désormais disponible lors de votre entrée dans le pays (si vous arrivez par voie aérienne), il vous est toutefois fortement recommandé de l’obtenir à l’avance.
Pour cela, le site du ministère du Travail vous permettra d’obtenir un e-visa d’affaire (valide 70 jours, il vous coûtera 70 $). Le délai d’instruction de la demande est de 3 jours vous recevrez une lettre d’invitation une fois votre visa acheté et celui-ci vous sera remis à votre arrivée sur le sol birman. Votre arrivée peut se faire par voie aérienne ou terrestre (liste des points d’entrée avec un e-visa ici).
Pour que votre demande soit admissible vous devez être invité par une société locale enregistrée au Myanmar et approuvée par la Chambre des associations commerciales (leur liste est disponible sur le site du ministère du travail : evisa.moip.gov.mm). La société doit être enregistrée depuis au moins 3 mois et lors de votre demande vous devrez fournir : une lettre d’invitation à votre nom, expliquant les dates et le motif de votre venue ; un certificat d’enregistrement de la société Myanmar qui vous invite, une photo couleur (4,8 cm x 3,8 cm).
Pour obtenir votre permis de travail différentes règles s’appliquent selon le poste que vous occuperez ainsi que l’entreprise dans laquelle vous exercerez. Vous trouverez le détail de ces démarches dans le guide de la chambre de commerce et d’industrie France-Myanmar : https://www.ccifrance-myanmar.org/
› Trouver un emploi
Soyons francs, il est difficile de trouver un emploi en Birmanie, et notamment pour un étranger. Cependant, comme toujours, des possibilités existent, notamment si vous souhaitez vous même être un créateur d’emploi.
Sans surprise, il faudra vous rendre sur place pour espérer décrocher un travail, et faire marcher votre réseau : contactez les Français ou autres étrangers déjà sur place, ainsi que tous les organismes susceptibles de vous aider. Visez plutôt les entreprises étrangères installées au Myanmar. N’hésitez pas non plus à parcourir Internet à la recherche de forums et de blogs qui pourraient vous offrir des astuces…
Prenez contact avec la Chambre de commerce et d’industrie française pour toute question sur la recherche d’emploi au Myanmar : www.ccifrance-myanmar.org
Une grosse majorité des Français présents en Birmanie travaille à l’Ambassade ou pour le pétrolier Total.
› Les secteurs porteurs d'emploi
Les secteurs les plus porteurs au Myanmar sont les secteurs de l’agriculture, de la construction (notamment dans le secteur de l’énergie), du textile ou encore du tourisme. Vous pouvez aussi tenter votre chance dans le secteur de l’immobilier. Enfin, les télécommunications devraient être un secteur en plein essor dans les années à venir, le marché n’étant libéralisé que depuis huit ans.
› Créer son entreprise
Pays en plein essor économique après des décennies de dictature, la Birmanie est un pays où presque tout est à entreprendre, ce qui peut représenter une force pour l’entrepreneur que vous êtes ! Le pays présente des secteurs attractifs, qui attirent la plupart des investissements étrangers : la production pétrolière, l’extraction du gaz, l’exploitation minière, le bois, et prochainement, l’hydroélectricité. Le Myanmar jouit de bonnes relations commerciales avec ses voisins asiatiques dont il est entièrement dépendant. Les principaux pays investisseurs sont la Thaïlande, l’Inde, la Chine et la Corée du Sud.
Les investisseurs étrangers sont très désireux de s’implanter dans ce qui est considéré comme le dernier marché inexploité en Asie du Sud-Est. Une région parmi les plus attractives en matière d’investissements potentiels, jusqu’à présent. Mais plusieurs facteurs réduisent l’attractivité du Myanmar. Ils résultent de la corruption, de l’inadéquation de ses infrastructures et de sa réputation sur le plan international, ternie par les violations des droits de l’homme et le non-respect des principes démocratiques. Si malgré l’instabilité politique et économique vous gardez votre témérité et décidez d’investir ou d’entreprendre au Myanmar, vous trouverez malgré tout certains atouts : le pays est un carrefour stratégique (situé à l’intersection des principales puissances asiatiques) et est riche en ressources naturelles (pétrole, gaz, jade, teck, rubis et saphir). Vous pourrez créer :
- Une entreprise étrangère avec 100 % de capitaux étrangers ;
- Une joint-venture avec un citoyen birman ou une organisation gouvernementale.
Conseil d’amis : pensez Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) !
Les entreprises françaises qui souhaitent investir en Birmanie devront non seulement être vigilantes, mais aussi se démarquer des pratiques actuelles en mettant la responsabilité au cœur de leurs activités. Il serait souhaitable que les investissements en Birmanie profitent d’abord aux populations locales. C’est ce que défend notamment l’association Info-Birmanie, qui vous donnera des conseils sur l’investissement responsable (www.info-birmanie.org).
Vous souhaitez vous implanter au Myanmar ? La Chambre de commerce et d’industrie française vous apportera une aide non négligeable : www.ccifrance-myanmar.org.
Vous pouvez aussi obtenir des informations pratiques sur www.investinmyanmar.com.
Etudier
› Scolariser ses enfants
Au Myanmar, l’école est gratuite et ouverte à tous les enfants, sans distinction d’ethnie ou de religion. Elle est composée de 11 « grades » :
Du grade 1 à 5 : l’école élémentaire. Les enfants y vont de l’âge de 5 à 9 ans ;
Du grade 6 à 8 : l’école « post élémentaire ». Les enfants y vont de l’âge de 10 à 12 ans ;
Le grade 9 : la « middle school », pour les enfants âgés de 13 ans ;
Du grade 10 à 11 : la « high school », qui accueille les enfants âgés de 14 et 15 ans.
La fin du lycée est sanctionné par la « matriculation », examen permettant l’accès à l’université ou aux instituts.
Si l’école est gratuite peu d’enfants y vont, le taux de scolarisation est faible car beaucoup de familles font travailler leurs enfants et les militaires recrutent également massivement dans les écoles. Le pays compterait plus de 50 000 enfants soldats.
Vous pourrez scolariser vos enfants dans une des écoles publiques du pays mais sachez que celles-ci ont peu de moyen. Les cours y sont donnés en langue birmane et anglaise.
Si vous préférez les scolariser dans une école française, il en existe deux :
- L’école maternelle française « Les Cahiers Dorés » : accueille les enfants de 2 à 5 ans. Le programme est en langue française uniquement et est similaire à celui dispensé dans les maternelles françaises. Tous les outils pédagogiques proviennent de France et sont remis à jour chaque année. Des cours d’anglais y sont également dispensés.
- Le lycée international Joseph-Kessel, de Rangun : accueille des élèves de la Maternelle au collège. L’enseignement est conforme aux programmes français de l’Education Nationale et il est homologué par l’agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) pour l’école élémentaire. L’établissement propose également un suivi aménagé de l’enseignement à distance par le CNED pour les élèves qui souhaitent s’inscrire au lycée (de la Seconde à la Terminale).
› S’inscrire à la fac
Les études supérieures sont organisées selon le modèle anglo-saxon :
La licence s’obtient en 4 ans, le master en 2 ans et le doctorat en 3 ans. Il existe deux exceptions : les études de médecine durent 7 ans et celles d’informatique 5 ans.
L’enseigement supérieur au Myanmar se compose de 3 grandes structures : l’Université militaire, l’Université des Sciences et des Lettres et les Institus. Ces derniers sont l’équivalent des grandes écoles françaises, très demandés par les étudiants, les admissions s’y font sur dossier. Les matières qui y sont enseignées sont : la médecine, l’ingénierie, l’informatique, la technologie industrielle et agricole, l’économie, la science de l’éducation, les langues étrangères ou encore l’art.
Les universités et institus sont présents sur l’ensemble du territoire, il existe au moins une université dans chaque chef lieu régional. Pour connaître la liste des établissements présents au Myanmar vous pouvez consulter la fiche rédigée par l’ambassade de France au Myanmar : www.diplomatie.gouv.fr
Il n’existe aucune équivalence entre les diplômes français et birmans. Toute demande sera donc évaluée sur dossier et l’université d’accueil seule pourra décider l’octroi d’une équivalence.
Il n’existe pas non plus d’accord ou de programme d’échange entre universités françaises et birmanes. Cela signifie donc que si vous souhaitez étudier au Myanmar, il faudra formuler votre demande directement auprès de l’établissement de votre choix. Pour vous y aider, vous pourrez contacter le Service de Coopération et d’Action Culturelle près l’Ambassade de France à Rangoun.
Stages, VIE, PVT
› Trouver un stage
Il n’est pas évident de trouver un stage au Myanmar.
Il y a parfois des offres sur le site de l’étudiant ou de la CCI France-Myanmar, mais elles sont rares.
Vous trouverez également des offres sur le site anglophone suivant : www.myeo.info
Les offres émanent essentiellement d’ONG ou d’entreprises du tourisme.
› V.I.E.
La maîtrise de l’anglais est nécessaire pour partir en V.I.E. au Myanmar. Il faut être âgé de 18 à 28 ans, être étudiant ou diplômé (y compris à bac +2) et le V.I.E. dure au maximum deux ans. Il vous faudra avoir participé à la journée d’appel à la Défense puis créer votre profil sur https://mon-vie-via.businessfrance.fr en fournissant vos coordonnées, votre CV et joindre votre attestation de participation à la journée d’appel à la Défense.
Business France accompagne également les jeunes intéressés par un V.I.E. ou un V.I.A. au Myanmar : les candidatures en V.I.A. seront traitées par la DGTPE Bureau Resinter 1, Sélection et gestion des VIA au ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi (139, Rue de Bercy, 75012 Paris) et les V.I.E. par Business France (77, boulevard Saint-Jacques, 75014 Paris, www.export.businessfrance.fr).
Les profils les plus recherchés sont les commerciaux, les ingénieurs et les financiers.
Le montant total des indemnités pour un V.I.E. au Myanmar est de 3 219,65€ (723,99€ d’indemnités communes et 2 495,66€ d’indemnités géographiques).
Coût de la vie
› Logement
Nous vous conseillons de chercher un logement sur place et une fois encore, de jouer sur la création d’un réseau. Demandez conseils aux étrangers et aux institutions présentes sur place.
Sachez que les logements décents sont assez rares dans le pays et lorsque vous en trouverez ils seront assez chers.
Comptez en moyenne 1 245 € par mois pour un appartement 3-pièces dans le centre-ville de Rangon, 500 € pour un studio et entre 3 000 et 6 000 € pour une villa.
Loger chez l’habitant est interdit. Si vraiment vous voulez tenter votre chance, tournez vous plutôt chez des Occidentaux. En attendant, des Guest Houses pourront vous accueillir. Mais ne soyez pas surpris si certaines vous refusent, à l’origine, les Guest Houses n’étaient pas destinées aux étrangers. Depuis 2011, les prix ont doublé voir triplé, en raison de l’affluence touristique.
› Transports
Il est interdit aux touristes présents au Myanmar de conduire une voiture ou une moto (d’ailleurs interdites à Rangoun). Pour vous déplacer, il faudra donc recourir aux services d’un chauffeur ou utiliser les transports publics.
Les bus longue distance vous permettrons de relier la plupart des villes du pays assez rapidement. Attention toutefois, l’augmentation du nombre de véhicules a entraîné l’accroissement du nombre d’accidents.
Le réseau ferroviaire est ancien et les voyages sont très lents.
Enfin les compagnies aériennes birmanes ne respecteraient pas toutes les recommandations internationales concernant les procédures de maintenance des avions.
Santé
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) situe le système de santé birman parmi un des plus défectueux au monde. Ainsi, il est fortement recommandé de se rendre dans les pays voisins pour toute intervention importante.
Pour tout accident ou problème de santé il est fortement recommandé de se rendre dans les hôpitaux de Rangoun, Mandalay ou Naypyidaw. Les hôpitaux des autres villes sont peu fiables. A Rangoun, vous trouverez deux cliniques internationales : la Clinique Samitivej International et la Clinique SOS International.
Veillez à souscrire une assurance permettant de couvrir vos frais médicaux et de rapatriement en cas de besoin. Elle pourra s’avérer particulièrement utile au Myanmar.
Fiscalité
L’année fiscale débute le 1er avril et se termine le 31 mars au Myanmar.
Le régime fiscal birman distingue les étrangers résidents et les non-résidents. Les résidents sont domiciliés dans le pays en tant que salariés ou entrepreneurs, y ont leur logement principal et y habitent plus de 183 jours par année calendaire.
Si vous êtes résidents tous vos revenus seront imposables (même ceux provenant d’autres pays). Le pays n’a pas de convention fiscale avec la France. Il se peut donc que vous soyez imposable dans les deux pays.
Si vous n’êtes pas résidents seuls les revenus réalisés dans le pays seront soumis à imposition. Il y existe une taxation sur les plus-values qui s’élève à 40 % pour les non-résidents fiscaux.
Si vous travaillez au Myanmar, vous serez imposé de 1 à 20 % en fonction du montant de votre salaire. L’impôt sur les revenus est plafonnée à 20 % et cette tranche s’applique aux salaires mensuels de 20 millions de kyats (soit 12 398€) ou plus.
Si vous avez une société enregistrée au Myanmar, le taux d’imposition est fixé à 25 % du chiffre d’affaires. Le paiement de l’impôt sur les sociétés se fait mensuellement ou trimestriellement. Il se base sur le CA estimé de la société, un re-calcul est réalisé en fin d’année.
Retraite
Si les Français qui se laissent séduire par le pays pour y passer leur retraite sont rares, il en existe et le pays ne prévoit pas de visa retraite. Il sera donc compliqué d’envisager cette option pour les personnes n’ayant pas de liens familiaux avec une personne de nationalité birmane. Et à moins que vous ne décidiez d’entreprendre pour finir vos vieux jours, la seule autre solution consiste en la multiplication de visas touristiques, ce qui vous est toutefois déconseillé car rien ne permettra de vous couvrir en cas de problème.
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