Vladimir Poutine a remporté son quatrième mandat lors des élections présidentielles de mars 2018 assurant ainsi une continuité dans la politique de la Russie. La richesse du pays repose sur ses immenses ressources naturelles et même si les conditions climatiques y sont rudes, il y a ici 10% des terres cultivables au monde ! Le pays a hérité de la majorité des bases industrielles de l’Union Soviétique, et les secteurs les plus développés sont les produits chimiques, la métallurgie, la mécanique, le bâtiment et la Défense. Le transport, les télécommunications et aussi le secteur commercial sont des secteurs clés dans cet immense pays.
L'essentiel
Capitale
Dirigeant
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Langues
Monnaie
Croissance du PIB
Chômage
Français
Indicatif téléphonique
Contacts utiles
Chambre de commerce : www.ccifr.ru
Ambassade de France : www.ambafrance-ru.org
Alliances françaises de Russie : www.afrus.ru
Travailler
› Les conditions légales pour vivre et travailler
Les ressortissants de l’Union européenne doivent posséder un visa pour entrer sur le territoire de la fédération de Russie. En fonction de la durée et de la nature du séjour, le visa n’est pas le même, et se révèle plus ou moins difficile à obtenir :
- les visas dits « ordinaires » sont le visa de tourisme, le visa d’affaires de court séjour, le visa d’étude, le visa de travail long séjour, le visa humanitaire… ;
- les visas de transit autorisent le passage sur le territoire russe pour se rendre dans un autre pays ;
- les visas de résidence temporaire sont principalement destinés aux conjoints des citoyens russes.
A l’exception du visa de transit, le visa n’est délivré que sous présentation d’une invitation d’un répondant russe (hôtel, institution, société, particulier…). En outre, pour résider plus de 3 mois en Russie, il est obligatoire de présenter aux services consulaires russes un certificat HIV 1 et 2. Les candidats à l’expatriation doivent en outre produire un certificat attestant leur connaissance de la langue, de l’histoire et des bases législatives russes. Il faut impérativement s’enregistrer auprès du service fédéral des migrations de son lieu de résidence sept jours au plus après son arrivée sur le territoire.
Les conditions d’attribution du permis de travail sont assez compliquées, et doivent être réalisées avant d’arriver dans le pays. Il y a toutefois des exceptions, les enseignants, les journalistes, les bénévoles et entrepreneurs indépendants tout comme les employés de bureaux de succursales françaises, les employés d’une société implantée en France et travaillant avec la Russie, des dirigeants d’entreprises, de jeunes professionnels de moins de 30 ans…
La durée de travail est fixée à 40 heures hebdomadaires et chaque salarié à droit à 28 jours de congés payés par an et peut partir à la retraite à 55 ans pour les femmes et 60 ans pour les hommes. Le salaire moyen est de 39 355 roubles (soit 564 €), même si le « revenu disponible » poursuit sa baisse.
› Trouver un emploi
La première recherche peut s’effectuer auprès d’un organisme qui est l’équivalent de Pôle Emploi, « Le Service Fédéral pour la recherche d’emploi auprès de la population de la Fédération de Russie » (ou « birja truda »). Le site de la « birja truda » (www.trudvsem.ru/) existe uniquement en langue russe et contient un nombre très limité de postes vacants pour les ressortissants étrangers. Ce service est présent dans chaque région du pays, via une multitude d’agences, dont les adresses et les numéros de téléphone sont également indiqués sur le site.
Autre étape importante, le networking, indispensable. La communauté Expat Russia du site Internations (www.internations.org/russia-expats) fédère plus de 8 700 membres du monde entier qui connaissent le style de vie à la russe, la mentalité locale et qui savent où trouver les informations sur les principales questions économiques, sociales et politique en Russie.
Vous pouvez également contacter la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe
(CCIFR) : www.ccifr.ru, ainsi que les Services économiques français de Moscou et St Pétersbourg : www.tresor.economie.gouv.fr
Quelques sites pour trouver un stage ou un emploi :
› Les secteurs porteurs d'emploi
La crise a fait revenir en Russie un certain nombre de citoyens ; ce sont donc de nouveaux secteurs qui se sont ouverts aux expatriés. La nécessité de « faire » en Russie (en raison de l’embargo), en particulier dan le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire a ouvert des postes aux expatriés : ils forment ainsi les Russes et leur transmettent leur savoir-faire, comme par exemple dans les yaourts ! Le pays est toujours friand de profils internationaux pointus en particulier dans les secteurs de la construction et du bâtiment, de la prospection et l’exploitation de mines, des transports… Les ingénieurs en construction et en énergie sont recherchés dans le cadre de la restructuration des grandes villes (Sochi, Saint Petersbourg, Moscou…). Ceux qui parlent plusieurs langues sont quasiment assurés de trouver un travail dans l’enseignement. Il y a un vrai déficit de professeurs d’anglais, de français, d’espagnol et d’allemand.
Ls secteurs liés à l’armement, au nucléaire, à l’aérospatial, au commerce de luxe et de détail sont toujours très ouverts aux Français, en particulier s’ils peuvent prouver avoir une expérience dans ces professions.
› Créer son entreprise
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a freiné les investissements occidentaux qui hésitent face aux problèmes administratifs, à la corruption et aux incertitudes concernant la stabilité de la région. La Russie a même adopté une loi autorisant la saisie des biens des Etats étrangers sur son propre territoire en réponse aux confiscations des biens russes par les pays européens dans l’affaire Yukos.
La France est aujourd’hui le premier investisseur étranger en Russie en termes de flux et deuxième après l’Allemagne en termes de stocks. Ce sont plus de 6 000 entreprises françaises qui y emploient près de 130 000 personnes. De nouveaux acteurs réussissent à bien s’en sortir en Russie ; c’est notamment le cas des start-up. Ainsi, BlaBlaCar (dans le covoiturage) et Criteo (reciblage publicitaire personnalisé sur Internet) ont vu leurs activités se développer rapidement dans le pays. Autant d’opportunités pour les expatriés français de leur envoyer directement leurs candidatures ou de rechercher des offres d’emplois diffusées par ces sociétés. Dans le secteur de l’automobile, on retrouve Renault, Peugeot et Citroën. Dans le domaine de la construction, les usines d’Onduline et de Saint-Gobain sont bien implantées. Les leaders de la distribution sont aussi présents dans le pays : Auchan, Décathlon et Leroy Merlin, ou ceux de la construction comme Vinci. La tendance est à la création d’entreprises mixtes, avec des partenaires russes.
Les secteurs à fort potentiel sont les transports et communications, les technologies de l’information (services en particulier), l’automobile (pièces détachées et service après vente notamment), l’aéronautique et la distribution.
Le gouvernement a créé en 2005 des zones économiques spéciales d’innovation technologique (microélectronique, technologie nucléaire, nouveaux matériaux et technologies de l’information, chimie du pétrole) ou de production industrielle (équipements électroménagers, automobile). Des zones franches ont été crées à Kaliningrad, Nakhodka, Ingoushie, Magadan.
La Banque Européenne de Reconstruction et de Développement finance des investissements en Russie, notamment sous forme de prêts.
Etudier
› Scolariser ses enfants
La maternelle commence dès l’âge de 3 ans, et c’est dès l’âge de 7 ans que l’école devient obligatoire. Il existe deux types d’écoles : l’école d’enseignement général où l’on apprend plusieurs matières, et celles où l’on se spécialise dans quelques matières. Il existe d’excellentes écoles russes spécialisées dans l’enseignement du français depuis le CP, d’autres écoles anglophones comme la British School ou l’Anglo American school. Il y a également une école française à Moscou et une autre à Saint-Pétersbourg.
› S’inscrire à la fac
Pour pouvoir prétendre étudier en Russie, il vous faudra impérativement parler russe. Les universités sont internationalement reconnues, d’ailleurs il faut savoir qu’elles sont aujourd’hui totalement ou partiellement privatisées et bénéficient d’une autonomie réelle. Les plus réputées sont l’université Lomonossov, le Collège universitaire français de Moscou, L’École Bauman, l’EHESE, l’école MGIMO, l’Université russe de l’amitié des peuples… Pour les Russes,La sélection est forte et seuls les mieux classés bénéficient d’une scolarité gratuite dans la plupart des universités d’Etat. A savoir, plus du tiers des accords de double diplôme passés entre des établissements russes et des homologues européens sont passés avec des établissements français.
Stages, VIE, PVT
› Trouver un stage
Pour faire un stage en Russie, vous devrez être âgé de 18 ans au moins et parler le russe. Certains secteurs sont plus ouverts que d’autres aux stagiaires internationaux, comme le commerce international, l’ingénierie, l’architecture, l’énergie… Les candidatures spontanées sont appréciées, tant dans les entreprises russes que celles multinationales. Vous devrez nécessairement avoir un visa, un certificat de dépistage HIV1 et HIV2 datant de moins de trois mois, une lettre d’invitation originale du ministère russe des affaires intérieures ou d’une université russe et une attestation originale de l’assurance maladie-rapatriement.
› V.I.E.
Un accord spécial passé entre la France et la Russie permet aux VIE de bénéficier d’une autorisation de travail russe hors quotas. Ce système facilite énormément le processus d’embauche des jeunes diplômés. Ne vous contentez pas des offres publiées sur les sites : si vous trouvez une entreprise française prête à vous embaucher, vous pouvez lui proposer de signer un contrat VIE.
La maîtrise de l’anglais est nécessaire pour partir en V.I.E. En Islande. Il faut être âgé de 18 à 28 ans, être étudiant ou diplômé (y compris à bac +2) et le V.I.E. dure au maximum deux ans. Il vous faudra avoir participé à la journée d’appel à la Défense puis créer votre profil sur https://mon-vie-via.businessfrance.fr en fournissant vos coordonnées, votre CV et joindre votre attestation de participation à la journée d’appel à la Défense.
Business France accompagne également les jeunes intéressés par un V.I.E. ou un V.I.A. en Islande : les candidatures en V.I.A. seront traitées par la DGTPE Bureau Resinter 1, Sélection et gestion des VIA au ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi (139, Rue de Bercy, 75012 Paris) et les V.I.E. par Business France (77, boulevard Saint-Jacques, 75014 Paris, www.export.businessfrance.fr).
Les profils les plus recherchés sont les commerciaux, les ingénieurs et les financiers.
Le montant total des indemnités pour un V.I.E. à Moscou est de 2 366,77€ (723,99€ d’indemnités communes et 1 642,78€ d’indemnités géographiques). À Saint-Petersbourg, le montant est de 1944,48 et dans les autres villes 2049,38.
› P.V.T.
Relativement peu demandé, le PVT Russie commence tout de même à acquérir une certaine notoriété. Entré en vigueur en 2011, ce sésame permet aux jeunes Français de voyager à travers le pays, avec la possibilité d’y exercer une activité professionnelle. Il s’agit d’un visa à entrées multiples qui vous permet d’effectuer un séjour maximal de quatre mois en Russie. Il existe un quota annuel de 500 visas vacances-travail pour la Russie. La demande de ce PVT est gratuite. Cependant, vous devrez prévoir des frais si vous devez vous déplacer jusqu’au consulat ou jusqu’au centre de délivrance des visas, ou encore pour faire traduire les documents. L’obtention est par ailleurs soumise à certaines conditions. Dans un premier temps, vous devez impérativement être âgé de 18 à 30 ans au moment de la demande.
Les inscriptions au Volontariat International en Entreprise sont gérées par le Centre d’Information sur le Volontariat International (CIVI). Pour s’inscrire : www.civiweb.com
Coût de la vie
› Logement
Les étudiants ont le droit à une place dans les résidences universitaires (environ 200 euros par mois), avec une chambre souvent partagée mais peu onéreuse. Sinon, Moscou demeure une ville chère pour des étrangers qui souhaitent vivre « à l’occidentale » mais la dévaluation du rouble a fait chuter les prix. Il faut compter environ au minimum pour la location d’un 3-pièces, 1 000 €.
Le plus simple pour trouver un logement en Russie reste de passer par une agence immobilière.
Vous pourrez trouver sur des sites comme:
› Transports
Moscou est dotée de 3 grands aéroports, c’est dire l’importance de l’avion dans cet immense pays. Les longues distances se font par les airs, la sécurité de ce moyen de transport s’étant quelque peu améliorée en Russie ces dernières années. Mais le train reste le moyen le plus utilisé car il allie des tarifs abordables à une bonne sécurité et il est présent dans la quasi totalité du territoire. Son maillage est excellent. Il est par contre déconseillé d’effectuer de longs trajets par la route, le réseau routier étant de mauvaise qualité et en outre la police de la route étant particulièrement tatillonne…
Pour les grandes agglomérations comme Moscou, le métro reste le moyen de se déplacer le plus rapide et le plus sûr. Entre les villes de banlieue, il y a l’équivalent des RER et les trains, sans oublier les TGV pour les villes plus éloignées. Les taxis sont peu coûteux et très disponibles, y compris dans les villages.
Santé
S’il existe d’excellents hôpitaux en Russie, ils ne sont en général pas dans le secteur public ! Les établissements privés (European Medical Center, American Medical Center, SOS International) et la clinique diplomatique répondent aux standards européens, mais ils sont très onéreux. Il est donc important de souscrire à une assurance privée avant son départ. Sinon, le secteur public est gratuit à la condition que vous ayez votre permis de séjour temporaire.
Fiscalité
Si vous séjournez en Russie plus de 183 jours en l’espace de 12 mois consécutifs, vous êtes considéré comme résident et devez payer des impôts. L’impôt sur le revenu est fixé à un taux unique de 13 % pour les résidents russes et les non-résidents hautement qualifiés, et de 30 % pour les autres non-résidents. Le prélèvement se fait à la source. Le taux de l’impôt sur les sociétés est de 20 %. Le taux général de la TVA est de 18 %. Le taux de TVA réduit en Russie est de 10 % et concerne principalement les produits alimentaires, les vêtements pour enfants, des produits médicaux… Les impôts locaux sont payés par les propriétaires.
La convention fiscale entre la France et la Russie est disponible.
Retraite
Il n’y a pas d’intérêt particulier à vivre sa retraite en Russie, sauf à y avoir passé de longues années durant sa vie active ou sauf à y avoir de la famille.
Il est important de prendre contact avec votre caisse de retraite afin de connaître les différents aspects relatifs au versement de votre retraite à l’étranger. Votre caisse de retraite pourra vous renseigner sur les différentes modalités de paiement qui existent pour votre pays d’accueil ainsi que sur l’ensemble des justificatifs à lui fournir.
Dès que vous avez connaissance de votre nouvelle adresse, vous devez la signaler à votre caisse de retraite primaire et/ou complémentaire qui vous adressera l’imprimé nécessaire au paiement ou à la poursuite du paiement de votre retraite. Vous devrez faire remplir un certificat de vie par l’autorité compétente de votre pays d’accueil (mairie, notaire public) ou à défaut par le Consulat de France et l’adresser à chaque caisse de retraite primaire ou complémentaire à laquelle vous êtes affilié(e).
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