Singapour

Chambre de commerce

Ambassade de France

Celles et ceux qui souhaitent s’installer à Singapour sont de plus en plus nombreux.  Raison pour laquelle le pays réduit la délivrance de ses permis de séjours courts ou de demandes de résident permanent.

Pour pouvoir obtenir un Pass, un permis de travail, il faudra avoir un profil plutôt recherché. Interdiction de rester plus de 3 mois qu’à la condition d’avoir un « Employment pass eligibility certificate » (droit de rester 1 an sur place pour rechercher un emploi), ou un « entrepas » (réservé aux entrepreneurs).

Pour la plupart des expatriés, l’« Employment pass » sera délivré à la condition d’avoir un salaire supérieur à 4 500 $ par mois avec des qualifications et une expérience réelle. Néanmoins, les jeunes diplômés pourront tout de même être embauché, mais leur faudra de toute façon avoir eux aussi un salaire de plus de 3 000 $ par mois. Il existe aussi le « S Pass » qui demande un salaire minimum de 2 500$ par mois.

Les détenteurs du S Pass peuvent parrainer leur famille( conjoint ou enfants) pour ‘l’obtention d’un Dependant Pass. Qui permet les mêmes droits que le S pass, sauf l’autorisation de travailler. Si on souhaite obtenir cette autorisation, il faudra en faire la demande auprès du MOM (Ministry of Manpower).

A Singapour, la durée légale de travail hebdomadaire est de quarante-quatre heures (huit heures par jour), avec quatorze jours de vacances par an et près d’une dizaine de jours fériés. Toute heure de travail supplémentaire doit être payée au minimum une fois et demie le taux horaire ordinaire.

Pour un expatrié, le salaire moyen s’élevait à SGD 9993 mensuels ou 656 euros en 2020. On est payé au minimum en une fois pendant le mois, mais il est possible de le recevoir en plusieurs fois, cela dépend de l’employeur.

Le taux de chômage singapourien est l’un des plus bas des pays développés. Cependant il est important de noter que Singapour a mis en place un quota d’employés étrangers au sein de ses entreprises. Ainsi, il peut s’avérer compliqué de trouver un travail, car pour les expatriés la compétition est rude. Les étrangers représentent 29% de la population et de nombreux talents globaux se croisent sur la cité-État.

Pour se démarquer, il est possible de se rapprocher des cabinets de recrutement qui s’intéressent aux profils expérimentés.

Sinon il faudra faire le tour des petites annonces sur divers supports ou sites :

• Straits times
• Learn4good,
• Jobstreet
• Chambre de Commerce

Les postes les plus populaires et recherchés sont ceux de responsable marketing, d’ingénieur logiciel et d’ingénieur logiciel senior. Chez les expatriés les secteurs les plus populaires sont ceux de l’informatique, de la banque et de l’éducation.

Singapour est reconnu pour ses activités portuaires et de raffinage, et est surtout l’un des principaux hubs financiers de la planète. Le pays est riche car il a su investir dans des activités à forte valeur ajoutée comme l’électronique et la pétrochimie.

Singapour manque de main-d’œuvre qualifiée et recherche activement des profils diplômés internationaux, attirés par les hauts salaires du pays. La finance est classiquement un secteur qui recrute, mais pas seulement.

Désormais, Singapour se diversifie et investit dans le secteur des biotechnologies et de l’industrie pharmaceutique, la robotique, la cyber-sécurité. Le pays ambitionne de devenir la première “Smart city” du monde ainsi que le numéro un mondial dans la “FinTech”. Les grands groupes s’installent désormais à Singapour en offrant des milliers d’emplois : Google, Amazon, Lazada…

Quatre secteurs devraient se démarquer au cours des prochaines années : la finance et les assurances, l’information, les communications et la technologie, les services et l’industrie chimique et électronique.

En 2017, la cité-État accueillait plus de 1 900 filiales d’entreprises françaises, essentiellement dans l’industrie électronique et les services financiers. Les investisseurs étrangers travaillent pour l’essentiel dans l’agroalimentaire, le commerce et la distribution, ainsi que le transport-logistique.

Pour créer son entreprise à Singapour, il existe quatre types de structures :

• Private limited company (Société privée à responsabilité limitée) qui doit compter entre 1 ou 50 partenaires et associés et avoir pour capital minimum 1 dollar singapourien.
• Public limited company (Société publique à responsabilité limitée) qui doit compter au minimum 50 partenaires ou associés et ne demande aucun capital minimum.
• Public limited company by guarantee (Société publique à responsabilité limitée par garantie / entreprise à but non lucratif) qui doit compter au minimum 3 partenaires ou associés et avoir pour capital minimum 1 dollar singapourien
• Limited partnership (Partenariat limité) qui doit compter entre 2 et 20 partenaires ou associés et ne demande aucun capital minimum.
• Sole proprietorship (Entreprise individuelle) qui ne peut compter qu’une seule personne ou associés et ne demande aucun capital minimum.

La communauté française croît rapidement et bénéficie de l’aide de la Chambre de commerce locale, d’une allocation de crédits, d’un système de réglementation simple, d’incitations fiscales, d’un parc immobilier industriel de haute qualité, d’une stabilité politique, d’un emplacement stratégique…

L’école est obligatoire pour tous les citoyens singapouriens entre 6 ans et 15 ans. Le système scolaire singapourien compte six ans de cycle primaire, suivis par quatre ou six ans de cycle secondaire et un à trois ans de cycle post secondaire.

Il est aussi possible d’inscrire ses enfants dans des établissements singapouriens, mais attention, ils sont très élitistes. Résidents et Singapouriens étant prioritaires, les places sont rares.

Sinon ils peuvent être inscrits dans l’un des 60 établissements internationaux de Singapour, mais les frais de scolarité seront plus élevés.

On peut trouver trois établissements français à Singapour :

• L’International French School (Maternelle à Terminale) et la Petite École (Maternelle) qui appartiennent au réseau de l’AEFE(Agence pour l’enseignement français à l’étranger)
• Mon École Play2see (Maternelle au Collège) qui appartiennent au réseau de la Mission Laïque Française.

Pour une école internationale il faut compter entre 10 000 et 50 000 SGD par an (environ 6500 et 32 000 euros) et pour les écoles françaises entre 10 000 et 27 180 SGD (6500 et 17730 euros) pour une année d’études, les prix évoluent en fonction des niveaux.

Les écoles locales sont plus raisonnables, environ 2 000 SGD (1313 euros) l’année.

Le baccalauréat européen ainsi que la plupart des diplômes de l’enseignement supérieur mais on peut demander des requis minimums. Il est important de se renseigner. Pour tous les étudiants, un test de langue anglaise est obligatoire, de type TOEFL ou IELTS. Une fois l’université ayant accepté l’étudiant, il reçoit un « welcome package » avec toutes les informations nécessaires.

C’est une fois accepté pour un établissement singapourien enregistré auprès du Committee for Private Education (CPE) et arrivé sur place qu’il faut faire la demande de visa étudiant auprès des services de l’immigration.

L’établissement le plus coté est la Nayang Technological University (NTU) qui était à la 11^ème place du classement QS World University des universités du monde. Quelques places en-dessous on trouve une autre université singapourienne : la National University of Singapore (NUS). Il existe de nombreux échanges et de coopération entre la France et Singapour : le programme DDP (double degree programm) résulte d’accords entre la NUS et six grandes écoles d’ingénieurs françaises.

Il y a différents types d’établissement à Singapour : les universités publiques, les universités privées, les instituts polytechniques, les Institute of Technical Education (ITE), les universités étrangères et les écoles d’art.

Le système universitaire des études supérieures se présente ainsi :

• La Pré-université qui dure de 1 à 3 ans, où l’élève peut suivre des cours en avance pour mieux préparer son entrée dans un Bachelor.
• Le Bachelor qui dure entre 3 et 5 ans, en fonction la filière.
• Le Master qui dure entre 1 et 2. Pour un Master de recherche, il faudra présenter une dissertation et avoir une certaine moyenne.
• Le Doctorat qui dure entre 2 et 5 ans.

Attention, le coût des études est très élevé à Singapour, entre 20 000 et 45 000 SGD. Certaines universités proposent des aides, il est possible déposer des dossiers auprès de leur service financier. Mieux vaut prévoir ces demandes à l’avance, le processus d’attribution de bourses prend en moyenne 5 mois.

Il est possible pour les étudiants déjà à Singapour de faire un stage ou bien de travailler sans permis de travail s’ils étudient dans un des établissements approuvés par le ministère de l’Emploi.

Sinon il faudra demander un visa de travail. C’est l’entreprise, qui doit être singapourienne, qui le fait pour le stagiaire et qui envoie le dossier au ministère de l’Emploi. Cela peut être un visa Training Employment Pass ou le Training Work Permit (pour un séjour jusqu’à 6 mois). Les stages sont obligatoirement rémunérés, aux environs de 3 000 SGG (1950 euros).

La maîtrise de l’anglais est nécessaire pour partir en V.I.E. à Singapour. Il faut être âgé de 18 à 28 ans, être étudiant ou diplômé et avoir un diplôme Bac+5. Le V.I.E. dure au maximum deux ans. Pour créer son profil il faut aller sur Mon Vie Business France  en fournissant ses coordonnées, son CV et joindre son attestation de participation à la journée d’appel à la Défense (obligatoire).

Business France accompagne également les jeunes intéressés par un V.I.E. ou un V.I.A. à Singapour : les candidatures en V.I.A. seront traitées par la DGTPE Bureau Resinter 1, Sélection et gestion des VIA au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi (139, Rue de Bercy, 75012 Paris) et les V.I.E. par Business France (77, boulevard Saint-Jacques, 75014 Paris). Les profils les plus recherchés sont les commerciaux, les ingénieurs et les financiers.

Le montant total des indemnités pour un V.I.E. à Singapour est de 3 230,04€ (723,99€ d’indemnités communes et 2 506,05€ d’indemnités géographiques).

Il faut être étudiant ou tout jeune diplômé pour bénéficier de ce PVT, qui n’est valable que 6 mois. La limite d’âge pour ce programme à Singapour est de 25 ans. Il y a de nombreuses opportunités de stages ou travail dans les secteurs de l’ingénierie, des technologies de l’information et de la communication, la finance ou encore la biomédecine. Singapour n’accepte au total que 2 000 jeunes en PVT chaque année.

Singapour est la 4ème ville la plus chère du monde en immobilier. Le prix de l’immobilier avoisine en moyenne les 17 000 euros, le mètre carré à l’achat. Le marché est assez tendu, il est donc recommandé d’avoir trois mois de loyer d’avance pour avoir l’appartement ou la maison de son choix.

Pour une chambre en colocation, les prix commencent à 700 SGD (450 euros) et entre 1 500 et 4 000 SGD (975 et 2600 euros) pour un appartement avec une chambre, en fonction de la zone choisir.

Les colocations sont faciles à trouver et sont plus abordables. Les « condos » sont des immeubles privés avec équipements (piscines, salles de sports, espace barbecue…) et gardiens, et accueillent en majorité des étrangers à Singapour pour un an ou deux ans, meublés ou non. Les étrangers peuvent louer des maisons individuelles mais n’ont pas le droit d’en acheter.

Un programme gouvernemental aide les jeunes expatriés à s’installer.

Dans ce tout petit pays, le bus ou bien le métro sont les moyens les plus rapide et les plus économique pour voyager dans le pays, très bien équipé en transports modernes et performants.  Les taxes sur les voitures étant très élevées, les voitures privées sont assez rares. En revanche, il est possible d’en louer. Sinon, le taxi est un bon moyen de circuler, principalement en ville.

Il faut cependant noter qu’au bout de 12 mois il faudra convertir son permis international !

Avant de venir Singapour il faut avoir été vacciné contre l’Hépatite B, la Typhoïde et la fièvre jaune.

Les étrangers non-résidents permanents n’ont pas accès à la protection sociale singapourienne. Il est donc nécessaire de souscrire une assurance privée ou une assurance volontaire en France. Et ce d’autant plus que si la qualité des soins prodigués est excellente, ils coûtent plutôt cher.

Singapour compte une douzaine d’hôpitaux privés, dix hôpitaux publics et nombre de cliniques spécialisées. Les prix sont quasi identiques entre le public et le privé. Attention, en cas de suivi d’un traitement en France, il faudra une prescription par un médecin de Singapour car le pays n’accepte pas celles venant des autres pays. De plus certains médicaments ne sont pas acceptés à Singapore, il faut penser à prendre sa prescription pour la présenter en cas de contrôle à l’entrée sur le territoire.

Une convention avec la France évite la double imposition. Les personnes résidentes payent leurs impôts à Singapour. Celles qui ne sont pas considérées résidentes mais payent leurs impôts sur place, un taux d’imposition forfaitaire de 15 %, sauf pour les directeurs d’entreprise qui sont taxés 22%.

Les personnes qui séjournent plus de 183 jours sur le sol singapourien sont considérées comme résidentes et sont soumises à un taux d’imposition progressif :

• Jusqu’à 20 000 SGD annuels, pas d’imposition ;
• De 20 000 à 30 000 SGD annuels, le taux d’imposition est de 2% ;
• De 30 000 à 40 000 SGD annuels, le taux d’imposition est de 3,5% ;
• De 40 000 à 80 000 SGD annuels, le taux d’imposition est de 7% ;
• De 80 000 à 120 000 SGD annuels, le taux d’imposition est de 11,5% ;
• De 120 000 à 160 000 SGD annuels, le taux d’imposition est de 15% ;
• De 160 000 à 200 000 SGD annuels, le taux d’imposition est de 18% ;
• De 200 000 à 240 000 SGD annuels, le taux d’imposition est de 19% ;
• De 240 000 à 280 000 SGD annuels, le taux d’imposition est de 19,5% ;
• De 280 000 à 320 000 SGD annuels, le taux d’imposition est de 20% ;
• Au-delà de 320 000 SGD annuels, le taux d’imposition est de 22%.

Les nouveaux contribuables doivent se faire enregistrer auprès de l’IRAS (Inland revenue authority of Singapore). Autre élément intéressant : pas de plus-value sur l’immobilier !

Le taux d’imposition des sociétés, 17% est fixe et également très avantageux. De plus, les sociétés nouvellement créées peuvent bénéficier d’une exemption d’impôt pendant trois ans pour des bénéfices inférieurs à 125 000 dollars singapouriens.

Passer sa retraite à Singapour n’est intéressant qu’à la condition d’avoir vécu dans le pays auparavant. En effet, le coût de la vie y est élevé et, de surcroît, il est très difficile d’obtenir un visa de longue durée sans travailler dans le pays.