Entré à l’OMC en 2007, le Vietnam a engagé des accords de libre-échange avec plusieurs pays de l’Asean, l’UE et les États-Unis. Autant de débouchés pour un pays vendeur de pétrole brut, de textile, de chaussures et de riz, dont il est le cinquième exportateur mondial. Si la politique du « renouveau », menée à partir du début des années 1990, ainsi que son accession aux organisations pour le développement du commerce ont permis au Vietnam d’accéder au statut de pays à revenus intermédiaires, multipliant le PIB par habitant par trois, la détérioration de la conjoncture internationale a rendu l’accès au marché économique vietnamien plus difficile.
Quelques domaines restent attractifs : le marketing et le commerce, le tourisme, la restauration, l’hôtellerie, la finance, les hautes technologies, l’administration et l’éducation. Mais le Vietnam dispose surtout d’un fort potentiel d’investissement.
Le Vietnam est un État à parti unique, dirigé par le Parti communiste vietnamien (PCV). Présent à tous les niveaux de la collectivité nationale ainsi qu’au sein de l’administration, des écoles, des entreprises, des organisations socio-professionnelles, de l’armée et de la police. Les élections législatives organisées le 23 mai 2021 ont affirmé une nouvelle fois la prédominance du parti communiste vietnamien.
Si soixante-seize personnes ont tenté de se présenter comme candidats indépendants lors de ces élections, seuls neufs d’entre elles ont été autorisés à se présenter. Bien que le gouvernement ait entrepris un vaste programme de réforme législative, son bilan en matière de droit humain reste fragile.
Pour faire face à la crise financière mondiale, des réformes dans des secteurs clés ont été entreprises et la privatisation partielle des entreprises publiques a commencé. Le climat des affaires s’est nettement amélioré ces quinze dernières années, grâce à 39 réformes, qui ont permis d’encourager la production et les exportations, d’accélérer et de faciliter les créations d’entreprises, mais aussi d’introduire de nouvelles politiques monétaires et fiscales.
L’économie vietnamienne se caractérise aujourd’hui par sa dépendance à certains secteurs, tel que le secteur manufacturier (essentiellement l’habillement et l’électronique). Enfin grâce à l’élargissement de la classe moyenne la consommation est un des nouveaux moteurs de l’économie.
Les points forts du pays sont sa main-d’œuvre abondante, de qualité et compétitive ; ainsi que ses ressources naturelles et son solide potentiel agricole.
L'essentiel
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Travailler
› Les conditions légales pour vivre et travailler
Pour travailler au Vietnam, il faut un visa professionnel valable trois mois, puis un permis de travail.
Trois types de contrats de travail existent : le CDI, le CDD (conclu pour une durée allant de 12 à 36 mois) et le contrat de travail saisonnier ou conclu pour l’exécution d’une tâche précise dont la durée ne dépasse pas un an.
Il est possible toutefois être exempté de l’obligation d’obtenir un permis de travail si on est considéré comme « expert, manager, technicien », si on a un diplôme certifiant de trois années d’études post-baccalauréat et qu’on a plus de trois ans d’expérience dans le domaine d’exercice. Enfin possible d’être exempté si on fait l’objet d’un transfert interne au sein du groupe de la société employeuse.
La durée de travail ne doit pas excéder huit heures par jour et 48 heures hebdomadaires. Les heures supplémentaires ne peuvent être supérieures à quatre heures par jour et 200 heures par an. Les travailleurs ont droit à un minimum de 12 jours de congés payés par an et profite de 9 jours fériés.
Le salaire mensuel minimum est de 3 980 000 de dongs par mois, soit environ 168 euros par mois, dans la plupart des régions du Vietnam. Toutefois pour les cadres étrangers, le salaire moyen est de 2 milliards de dongs par mois, soit environ 6500 € par mois.
› Trouver un emploi
A moins d’appartenir à l’une des catégories de travailleurs exemptés de permis de travail et cela même pour les travailleurs qualifiés, il peut être compliqué de trouver un emploi au Vietnam. En effet, la cohorte des travailleurs vietnamiens hautement qualifiés croît à un rythme bien plus rapide que la capacité des employeurs à les absorber.
On peut toutefois trouver des offres d’emploi sur des sites comme :
Ou bien auprès de la chambre de commerce et d’industrie franco-vietnamienne qui dispose d’un service emploi information et publie des offres d’emplois sur son site internet.
Et enfin sur les réseaux sociaux comme sur LinkedIn.
› Les secteurs porteurs d'emploi
Les chances de recrutement sont plus grandes avec des notions de langue vietnamienne et l’anglais. En Indonésie, les secteurs considérés comme à fort potentiel sont ceux de la technologie, du BTP, du tourisme, le pays manque de travailleurs qualifiés. Il y a aussi de plus en plus d’offres d’emplois dans le marché de l’énergie, de la production industrielle, de l’industrie textile et dans l’exploitation minière.
Si la recherche s’avère compliqué, il peut être judicieux de s’orienter vers les entreprises françaises, essentiellement présentes dans les secteurs de la santé (produits pharmaceutiques), de l’agroalimentaire, des infrastructures (matériel de transport), de la distribution et des services.
› Créer son entreprise
La loi commune sur les investissements (LCI) et la loi unifiée sur les entreprises (LUE), entrées en vigueur le 1er juillet 2006, ont mis fin au régime discriminatoire qui prévalait par le passé et qui prévoyait des législations différentes selon que les entreprises étaient vietnamiennes ou étrangères. Désormais, une entreprise peut être à 100 % à capitaux étrangers.
Le Vietnam occupe la septième place du U.S. News & World Report 2021 pour la création d’entreprise, l’année précédente il occupait la 1éème place.
Pour créer son entreprise, ces deux formes sont les plus courantes :
- La Limited Liability Company (LLC), équivalent de la SARL/EURL. Cette forme peut avoir de 1 à 50 fondateurs ou propriétaires. Cette forme ne permet pas d’avoir des actionnaires. La LLC peut-être détenue à 100% par des investisseurs étrangers sauf dans certains domaines (publicité, logistique et tourisme) où il vaut mieux fonder une JSC ;
- La Joint Stock Company (JSC) qui doit compter au minimum 3 associés. Cette forme permet d’avoir des associés, associés qui ne sont responsables que dans la limite de leur apport ;
La constitution d’une société se fait par l’établissement d’un dossier auprès du bureau d’immatriculation du comité populaire provincial dans le ressort duquel est situé le siège social de la société.
Pour créer une entreprise il faudra constituer un dossier. Toutes les étapes sont expliquées ici.
La ville d’Ho Chi Minh a mis en place des dispositifs pour aider les investisseurs étrangers, leur permettant de réduire les délais et les formalités administratives, en particulier dans les zones franches.
Etudier
› Scolariser ses enfants
Il existe plusieurs établissements français au Viet Nam :
- Le Lycée Français Alexandre Yersin à Hanoï, qui accueille des élèves de la maternelle à la Terminale.
- L’École Boule et Billes à Ho-Chi-Minh-Ville, qui accueille des élèves de la maternelle au CE2.
- La Petite École à Ho-Chi-Minh-Ville, qui accueille des élèves de la maternelle au CE2.
- Le Lycée français international Marguerite-Duras à Ho-Chi-Minh-Ville, qui accueille des élèves de la maternelle à la Terminale.
- L’École Saint-Ange à Ho-Chi-Minh-Ville, qui accueille des élèves de la maternelle au CE2.
Au Vietnam, l’école primaire est obligatoire et gratuite. L’éducation y est une priorité nationale. Depuis 2008, le gouvernement alloue 20 % de son budget au secteur de l’éducation. L’engagement du gouvernement ainsi que le soutien social et culturel à l’éducation ont conduit à d’importants progrès ces dernières années. Depuis 2013 100 % des enfants sont scolarisés dans le primaire.
Le cycle scolaire est similaire à celui de la France : 5 ans pour le primaire, 4 ans pour le secondaire du premier degré et 3 ans pour le secondaire du second degré conduisant au baccalauréat.
L’année scolaire se déroule entre septembre et juin.
› S’inscrire à la fac
Le pays dispose de nombreuses institutions d’enseignement supérieur, ainsi que d’universités publiques et privées. Les universités nationales sont celles de Hanoï et d’Ho Chi Minh Ville tandis que les universités régionales sont l’Université Thaï Nguyen, l’Université Hue et l’Université Da Nang.
Celles-ci offrent une grande variété de programmes spécialisés, notamment dans la science, les technologies de l’information et de la communication, les finances, la comptabilité, sans oublier les études internationales et l’ingénierie. La majorité des programmes sont dispensés en anglais. Mais on trouver également certaines institutions qui dispensent des programmes d’études en français ou encore en allemand.
L’année d’études est divisée en deux semestres, de début septembre à janvier et de mi-février à juin, comprenant une période de vacances.
Dans les universités publiques il faut débourser entre 1000 $ et 2500 $ par année d’études. Les universités et écoles privées sont quant à elles plus coûteuses : entre 30 000 à 40 000 $ par an
Pour suivre des études supérieures au Vietnam, il faudra avoir le visa DH, qui permet d’étudier dans le pays pour une durée d’un an.
Stages, VIE, PVT
› Trouver un stage
Le consulat général de France à Ho Chi Minh, au Vietnam, accueille chaque année des stagiaires français sélectionnés par le ministère des Affaires Étrangères français. Ce service peut également aider à trouver un stage dans une entreprise locale ou étrangère basée au Vietnam. Enfin il est conseillé de s’adresser à la CCI France Vietnam. De nombreuses entreprises françaises implantées dans le pays recherchent régulièrement des stagiaires.
Les secteurs à privilégier sont ceux de l’ingénierie, du commerce international, du tourisme, de l’hôtellerie-restauration, du marketing et des hautes technologies.
Une fois le stage trouvé, il faudra remplir les formalités administratives : pour effectuer un stage il est nécessaire d’avoir un visa professionnel. Valable pour une durée de 6 mois, c’est l’entreprise qui se chargera de faire la demande de visa. Il faudra pour cela lui faire parvenir ses informations personnelles. Une fois l’autorisation obtenue, c’est auprès de l’ambassade du Vietnam du pays de résidence qu’il faudra se rendre afin de remplir un dossier de demande (nécessitant le passeport, deux formulaires dûment remplis et signés, une photo d’identité et une copie de son demande).
Enfin en tant que stagiaire on peut espérer une rémunération allant de 250 $ à 500 $ par mois.
› V.I.E.
La maîtrise de l’anglais est nécessaire pour partir en V.I.E. au Vietnam. Il faut être âgé de 18 à 28 ans, être étudiant ou diplômé et avoir un diplôme Bac+5. Le V.I.E. dure au maximum deux ans. Pour créer son profil il faut aller sur Mon Vie Business France en fournissant ses coordonnées, son CV et joindre son attestation de participation à la journée d’appel à la Défense (obligatoire).
Business France accompagne également les jeunes intéressés par un V.I.E. ou un V.I.A. au Cambodge : les candidatures en V.I.A. seront traitées par la DGTPE Bureau Resinter 1, Sélection et gestion des VIA au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi (139, Rue de Bercy, 75012 Paris) et les V.I.E. par Business France (77, boulevard Saint-Jacques, 75014 Paris). Les profils les plus recherchés sont les commerciaux, les ingénieurs et les financiers.
Le montant total des indemnités pour un V.I.E. au Vietnam est de 2 113,03 € (723,99€ d’indemnités communes et 1 389,04 € d’indemnités géographiques).
Coût de la vie
› Logement
Il est très facile de trouver un logement au Vietnam. Le coût d’un appartement varie en fonction du niveau de confort de l’appartement. Les appartements à long ou à court terme, généralement meublés, coûtent entre 250 et 500 euros pour un 2-pièces d’environ 50 m2. Pour les appartements plus spacieux, c’est entre 500 et 1 200 euros dans le centre des grandes villes. Les prix sont généralement en USD.
Dans les villes principales (Hanoï, Hô Chi Minh, Ha Long, Hué, Da Nang) différents choix se présentent entre plusieurs sortes de logement :
- Des appartements généralement meublés dans une maison vietnamienne
- Des chambres à louer ; ou des maisons partagées entre plusieurs colocataires.
- Des « service appartement », appartement généralement meublé ou, où un service de ménage et de blanchisserie sont inclus dans le prix du loyer.
- Des appartements dans un condominium : de plus en plus nombreux dans les grandes villes, ce sont des résidences comprenant souvent une piscine, une salle de sport, des jardins et espaces communs. Elles abritent des appartements presque toujours meublés.
- Des villas ou maisons : c’est le type d’hébergement le plus coûteux. Elles sont louables meublées ou non.
Les baux sont généralement d’un à cinq ans. Toutefois, il est possible de souscrire un bail pour un terme plus court (allant de 1 à plusieurs mois).
Pour trouver son logement on peut tout aussi se rendre dans les agences immobilières que chasser les offres postées sur les réseaux sociaux.
› Transports
Près de 1650 km séparent le Nord et le Sud du Vietnam. L’avion est naturellement le moyen de transport le plus rapide. Le pays dispose d’un bon réseau domestique : de nouvelles liaisons ouvrent régulièrement et les prix sont raisonnables. Le pays a également un réseau ferroviaire, s’il est vieillissant, il reste un moyen de transport fiable. Attention toutefois, les trajets peuvent êtres longs (en moyenne, 35 heures pour rejoindre Hanoï depuis Saigon).
Le réseau de bus est très dense, il permet d’atteindre les quatre coins du pays. Des bus modernes sillonnent les grandes routes nationales. Dans des zones plus reculées, les conditions seront plus rudimentaires. Quelle que soit la catégorie de bus, il ne dépassera pas les 50 km/h ! Les grandes villes disposent également de nombreux bus pour les courtes distances.
Les lignes maritimes sont essentiellement utilisées pour réaliser des croisières et le transport de marchandises.
Santé
Il n’existe pas de convention de sécurité sociale avec le Vietnam. Le couverture garantie par la Sécurité Sociale française ne dure que 90 jours et il est nécessaire de souscrire à une couverture sociale.
Les établissements de soins ne répondent pas aux normes internationales et sont souvent surchargés, il est donc recommandé d’aller dans les hôpitaux et cliniques privés. Les tarifs qui y sont pratiqués étant élevés, il est conseillé de souscrire à une assurance privée, ou de cotiser à la CFE. Toutefois que la CFE couvre seulement les frais à hauteur de ce qui est remboursé en France.
Il existe des hôpitaux publics où l’attente est souvent longue avant la prise en charge des malades et les soins d’urgence assurés mais d’une moindre qualité que dans les hôpitaux conventionnés avec des caisses d’assurance pour les salariés ou les hôpitaux privés pris en charge par des assurances privées.
Pour les médicaments, il ne faut acheter que ceux vendus en pharmacie. Il est possible d’en trouver importés d’Europe, mais ceux-là sont plus onéreux. Il est recommandé de souscrire une assurance privée en raison du coût assez élevé des soins de qualité (hôpitaux et médecins privés).
Fiscalité
La France et le Vietnam sont liés par une convention de non double imposition. Tout résident français ayant obtenu le statut de résident fiscal vietnamien (justifiant d’une résidence légale au Vietnam, pendant une durée égale ou supérieure à 183 jours dans les 12 mois précédents son entrée) sera imposable au Vietnam. L’impôt sur le revenu est retenu à la source par l’employeur. Le taux d’imposition va de 5 % (moins de 60 millions de dôngs) à 35 % pour la tranche la plus haute (plus de 960 millions de dôngs).
Retraite
Le Vietnam, une destination de rêve ? Douceur de vivre, climat chaud, plages, coût de la vie assez bas, fiscalité attractive… autant d’atouts qui séduisent nombre de retraités français et cela malgré le manque d’infrastructures et la difficulté de s’installer pour une période longue : il n’existe pas de visa Retraite et il sera donc difficile d’obtenir une carte de résident. Cependant si cela arrive, il faut garder à l’esprit que la couverture maladie française ne couvre que pendant les trois premiers mois et qu’il est vivement conseillé de prendre une assurance privée ou d’adhérer auprès de la CFE.
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